vendredi 19 novembre 2010

Briseurs de silence: il faut écouter jusqu'au bout et partager pour rompre le silence

Briseurs de silence est un essai sonore inspiré par le travail de l'association israélienne "Shovrim Shtika" (Breaking the silence), qui recueille et rend publics des témoignages de soldats israéliens racontant ce qu'ils ont fait dans les territoires palestiniens pendant leur service militaire. Des voix d'exilés israéliens - anciens soldats de Tsahal ( de même que Simone Bitton elle-même) -, disent les mots de la génération actuelle de soldats et de soldates. Sur une trame composée de sons ramenés de Gaza et de Cisjordanie, la banalité et l'universalité du mal s'entend en français, avec cet accent hébraïque que l'on ne perd pas. Comme on ne perd pas la mémoire des gestes que l'on a faits, de l'humiliation qu'on a infligée, de la mort qu'on a donnée - parce que c'était comme ça, tu comprends, là-bas, la routine, c'était comme ça....

_La pièce sonore Briseurs de silence est une commande publique du Centre National des Arts Plastiques (CNAP)/Ministère de la Culture et de la Communication, réalisée en collaboration avec l’Atelier de création radiophonique (ACR) de France Culture_

Simone Bitton, cinéaste documentariste, est née au Maroc en 1955. Elle a vécu à Rabat, puis à Jérusalem, et est installée à Paris depuis les années 80. Pour l'administration, elle détient les nationalités française et israélienne. Pour l'identité, elle se définit comme une juive arabe qui n'aime pas les murs et les frontières. Parmi ses films les plus récents : Mur ( 2004) et Rachel ( 2008).

- Dans plusieurs pays du monde - de la Russie aux Etats-Unis - existent des groupements de parents de soldats ou de vétérans de l'armée qui tentent de rappeler que les guerres d'aujourd'hui ne devraient pas être menées dans la même absence de règles qui a caractérisé celles d'hier. Dans plusieurs pays du monde, ces associations sont muselées et interdites d'antenne. En Israel, Briseurs de silence bénéficie d'un statut d'ONG; les témoignages qu'elle recueille, provenant de la "région des ténèbres"' qui s'est creusée depuis les intifadas, accèdent souvent aux medias voire les prétoires de la justice. Les Ateliers de création radiophonique ont passé commande à Simone Bitton d'un "essai radiophonique" composé à partir de ces témoignages. Cet essai ne constitue pas, évidemment, une prise de position de France Culture qui, par ailleurs, se soucie dans ses émissions de documenter et de contextualiser le conflit du Proche-Orient. -


Il faut écouter pour comprendre
Il faut diffuser pour briser le silence
Il faut dénoncer pour protéger
Il est de notre devoir de nous battre pour que partout dans le monde règne la justice et la paix

Alors prenez le temps d'écouter et après je sais que vous aurez une lourde responsabilité parce que vous ne pourriez plus dire: JE NE SAVAIS PAS.




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