mercredi 5 novembre 2014

Que la victoire finale soit au rendez vous Kamel Daoud pour le prix Goncourt 2014

Je ne peux que te souhaiter le meilleur Kamel Daoud. Je t'ai connu à travers tes superbes chroniques du quotidien d'Oran et j'apprécie ton écriture vraie et sans concession quitte à te faire vilipender. Ton succès est tel que même tes détracteurs te lisent et te commentent. Tu mérites le respect et le succès que je souhaite au rendez vous à 13h. Bonne chance à toi en espérant te rencontrer pour de bon. On s'est raté de peu en mars 2012 mais ce n'est que partie remise.
Quelques liens pour découvrir ce fabuleux écrivain, chroniqueur.




http://www.actes-sud.fr/contributeurs/daoud-kamel





Pour ce Goncourt 2014, à chacun son point de vue.

Pour certains, ce fut une surprise.

http://www.rtl.fr/culture/arts-spectacles/meursault-contre-enquete-en-lice-pour-le-goncourt-et-le-renaudot-7774557535

Pour Slate, le cru 2014 est décevant

http://www.slate.fr/story/94207/goncourt-2014-mauvais



Pour moi, c'est une joie et je ne veux m'intéresser qu'au livre de Kamel Daoud, son premier roman : Meursault, contre-enquête, éditions Actes Sud

dont le sujet m'est familier et est en rapport avec le célèbre livre de Camus: "L'Etranger"


 Cet homme qui soliloque dans un bar, nuit après nuit, c est le frère de l'Arabe tué par un certain Meursault dans un célèbre roman du XXe siècle. Soixante-dix ans après les faits, rage et frustration inentamées, le vieillard rend un nom au mort et donne chair à cette figure niée de la littérature : l'Arabe. Un roman profond sur les héritages qui conditionnent le présent et sur le pouvoir exceptionnel de la littérature pour dire le réel.


Voici un des commentaires d'un lecteur sur le site d'Amazone.fr
Editorialiste polémiste au Quotidien d'Oran, Kamel Daoud, a écrit un premier roman fascinant dans le jeu de miroirs qu'il tend à L'étranger de Camus. Dans son livre, ce dernier use 25 fois du terme "Arabe" mais ne cite jamais le nom ou le prénom du garçon assassiné. Et si le meurtrier est condamné ne l'est-il pas pour avoir manifesté peu d'émotion à la mort de sa mère davantage que pour son crime ? Daoud, tout en respectant le génie de Camus, attise sa réponse dans Meursault, contre-enquête, avec une insolence et un talent redoutables. Le roman est le monologue, dans un café d'Oran, d'un vieil homme qui prétend être le frère de cet Arabe anonyme tué sous un soleil accablant. Et de raconter sa longue vie, sorte de contrepoint troublant à celle de Meursault, jusqu'au meurtre, tout aussi absurde que celui de son "double" qui le libérera d'un lourd fardeau, tellement son existence, sous le poids d'une mère oppressante, était devenue un enfer depuis la mort de ce frère, dont le cadavre même n'a jamais été retrouvé. Au-delà de l'exercice de style, brillantissime, et de l'hommage à la langue française et à ses écrivains, Daoud revisite l'histoire de l'Algérie, du temps de la colonisation à aujourd'hui, en passant par l'Indépendance. Ironique, incisif, l'écrivain s'en prend aussi à la religion dans un mélange d'humour et de colère. Ce livre percutant et caustique est remarquable sur tous les plans et d'une densité stupéfiante en dépit de sa relative brièveté.










Pour ce premier roman, Kamel Daoud a toutes les chances de l'emporter. ça serait comme un clin d'oeil à Camus. Si le suspens est à la hauteur de l'évènement, je suis persuadé que bon nombre de lecteurs de Kamel sont comme moi impatients de connaitre le résultat qui sera lâché dans moins de 3 heures

http://www.lexpress.fr/actualites/1/actualite/jour-j-pour-le-goncourt-avec-un-verdict-a-suspense_1618770.html







1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je ne suis pas lauréat du Goncourt.
6 voix pour Lydie Salvayre contre 4 pour moi au cinquième tour. "Bravo à elle.
Rectification : 5 voix pour L. Salvayre contre 4 pour moi. Ça s'est joué à un cheveux.
Merci à toutes et à tous. Et à bientôt..."

c'étaient les mots chargés de tristesse de Kamel Daoud découvrant qu'il n'était pas le gagnant du Goncourt