jeudi 4 décembre 2014

A qui profite l'assassinat de Said Mekbel ?

C'est difficile de parle de la terrible disparition , il y a exactement 20 ans, le 3 décembre 1994 de Saïd Mekbel , Mesmar J’ha pour les intimes, sans évoquer les responsabilités, les auteurs du crime abject et surtout les profiteurs de l'irréversible acte.
Celui qui a porté le coup fatal n'est peut être pas celui qui en tire le plus grand bénéfice. A vrai dire, Mekbel avait réussi à se faire des ennemis de partout. Entre ceux qui le haïssaient à vouloir sa mort parce qu'il s'était opposé ouvertement contre eux, les islamistes du FIS et du GIA et ceux qu'il soutenait, les militaires , les voyant comme la dernière barrière contre le chaos et les seuls en mesure de sauver le pays, le décideur pouvait très bien être l'un, l'autre ou les deux. Mekbel en savait trop sur les agissements des militaires et allait il parler. Mekbel était réputé pour être une personnalité intellectuellement irréprochable donc difficilement corruptible, dangereux donc.
Tout a été dit sur le lâche assassinat d'un intellectuel qui revendiquait haut et fort ses opinions politiques de patriote algérien, attaché à la liberté de pensée, aux droits des femmes et la laïcité. Il était menacé ouvertement par les groupes islamistes qui menaient une guerre ouverte contre le régime des militaires qui multipliait les actions de représailles meurtrières contre les groupes islamistes utilisant tous les moyens comme des escadrons de la mort qui tuaient, enlevaient et torturaient.
C'était les années noires , période cruciale pour les intellectuels et les civils  en général surtout les plus démunis. A vrai dire, nul n'était à l'abri. Ni les intellectuels qui étaient d'office associés aux régime qu'ils soient francophones, berbérophones ou arabophones, ni les familles de ceux qui avaient choisi le combat contre le régime.

Qui était Saïd Mekbel : Un intellectuel, docteur-ingénieur, journaliste, chroniqueur , une plume qui comptait dans l'Algérie d'après guerre, qui  avait goûté comme bien d'autres à la  "question" en 1967.

Durant les années noires, alors que son ami Tahar Djaout avait été assassiné 1 an plus tôt et que les intellectuels fuyaient l'Algérie, lui avait choisi le combat de l'intérieur et par la plume alors qu'il se savait exposé et recevait des menaces de mort.  Il alliait son travail d'ingénieur et l'écriture de billets pour le journal qu'il avait fondé "Le Matin". Ce 3 décembre 1994, il était à table avec une amie quand un homme surgit par derrière lui logea 2 balles dans la tête. Ce n'est que le lendemain 4 décembre 1994 qu'il rendit l'âme pour rejoindre le carré des héros martyrs de l'Algérie moderne, celle qui par la plume a dit non à l'obscurantisme. Par la suite, des témoignages troublants ont semé le doute dans les esprits. Et si la main du DRS était derrière l'assassinat. Dans un pays où la collusion entre DRS et GIA était manifeste. Tout était possible comme le révèle quelques liens cités ci dessous que je vous invite à consulter. Pour le moment, le mystère est total. Même si sa mort était souhaitée par les groupes terroristes qui se battaient contre le pouvoir militaire et qu'on avait déjà attenté à sa vie et qu'il avait du mettre sa femme et ses enfants à l'abri à l'étranger, on e peut pas balayer l'idée d'une exécution décidée dans les services de la DRS.





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