vendredi 18 juin 2010

Boycotter Israël est une nécessité humanitaire en faveur de la Palestine


Par une lettre adressée à Madame Anne-Marie Faucon, co-fondatrice du réseau Utopia suite à leur décision de déprogrammer un film israélien mais en passer un autre, Frédéric Mitterrand, Ministre de la Culture, dénonce à son tour ce "boycott" qui est en réalité une simple déprogrammation et agite, discrètement mais fermement, une menace : couper les aides publiques à Utopia. Cette lettre a été envoyée en même temps que paraissait l’éditorial du « Monde ». C'est une sale habitude de la art des pouvoirs publics d'agiter la menace de la suspension de subventions pour mettre au pas les récalcitrants. Il s'agit du revers de la pseudo société dite "démocratique"



Cette insistance à condamner les cinémas Utopia pose un problème beaucoup plus large : le boycott culturel d’Israël.

Nous connaissons déjà en France les appels à boycotter les produits israéliens (code barre 729). Ce type de boycott, s’il permet de sensibiliser et de mobiliser, pourrait faire croire qu’une pression économique citoyenne est de nature à affaiblir et à déstabiliser Israël. En réalité, le poids de l’agro-alimentaire dans l’économie israélienne est tout à fait marginal. Israël survit essentiellement grâce à l’aide nord-américaine (5 milliards de dollars par an), sa haute technologie et grâce à son rôle de marchand d’armes et de fournisseurs de milices privées.


Répétons-le, si le boycott de produits agricoles et alimentaires israéliens est nécessaire pour faire connaitre la situation qui prévaut en Palestine , cette action a vite montré ses limites.

Le boycott culturel d’Israël semble soulever immédiatement d’autres réactions. Il a suffi qu’une chaîne de cinémas déprogramme un film israélien -et un seul- pour que « Le Monde » et le Ministre de la Culture montent immédiatement au créneau. Pourquoi ?

La culture n’a jamais été un élément neutre et le sionisme a toujours su utiliser le front culturel de la même façon qu’il utilise la force la plus brutale. Et, il faut dire les choses comme elles sont : présenter de la « culture israélienne » à Paris comme si de rien n’était, c’est apporter, qu’on le veuille ou pas, une caution culturelle au sionisme. Or, le sionisme, c’est l’expulsion massive de la population palestinienne, la destruction de centaines de villages, la colonisation permanente, l’emprisonnement de milliers de résistants palestiniens, les assassinats ciblés dans le monde, l’opération « plomb durci » contre la population de Gaza, jusqu’à l’attaque en haute mer d’une flottille humanitaire. Un tel état a nécessairement besoin de « redorer son blason », de se donner une meilleure image, de se présenter comme un pays comme les autres, un pays qui est sensé partager les mêmes valeurs occidentales. Les sionistes se définissent eux mêmes comme le fer de lance de l'occident au moyen orient .Et c’est précisément à cela que servent les intellectuels, artistes, musiciens israéliens. Certains d’entres eux se présentent d’ailleurs comme opposants à la politique du gouvernement israélien actuel. Mais en aucun cas, ils ne remettent en cause l’origine et le fondement idéologique de cet état : l’idéologie sioniste. C’est d’ailleurs pour cela que l’entité sioniste les ménage et les transforme, en réalité, en ambassadeurs culturels. Qu’ils soient « opposants » apporte même un plus : donner à Israël l’image d’une brave démocratie comme les autres.

On comprend très bien les réactions du « Monde » et de Frédéric Mitterrand qui ont senti, immédiatement, la portée de ce boycott. Raison de plus pour nous féliciter de l’attitude des cinémas Utopia (même si Utopia, sous les pressions, était amené à revenir sur sa décision).

Ne nous laissons pas intimider par les appels au « dialogue », à l’animation du débat démocratique. Déjà, des organisations du cinéma condamnent Utopia en qualifiant son action de « prise d’otage culturelle ».Pour nous, c’est toute la Palestine qui est prise en otage depuis plus de soixante ans, c’est toute la clase médiatique et culturelle française – du moins ceux qui ne veulent pas se soumettre – qui sont pris en otage en France, par le lobby sioniste. Frédéric Mitterrand et le journal « Le Monde » en sont les représentants dans le monde de la culture. L’un distribue les bons points et l’autre les subventions…

Il semble d’ailleurs, concernant Utopia, que les aides publiques soient directement liées à l’accueil qui est fait au cinéma israélien en France.

Ce boycott culturel doit s’étendre. Il doit être la règle pour hâter la disparition du sionisme. Chacun, à quelque niveau qu’il se trouve, doit tout faire pour que toute relation culturelle soit coupée avec Israël. C’est peut-être une modeste contribution, mais il est scandaleux de « contempler » la culture israélienne à Paris, pendant qu’on meurt à Gaza et en haute mer.


Il est à noter tout de même et cette information ce n'est ni le journal Monde ni les médias à la solde du sionisme international qui s'en feront l'echo, de nombreux intellectuels israélien se félicitent de cette décision . en voici un aperçu ici.


En réponse à la la réaction en faveur d'Israël de Frédéric Mitterand , un texte a été écrit

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