mardi 31 décembre 2019

Je suis triste


Je suis triste, amèrement triste de ce qui se passe en Égypte . Une haine morbide est en train de s'ériger comme un mur qui avec le temps va devenir une frontière dans une prison. La démocratie est une chance pour tous de vivre dans le respect mutuel en se confrontant dans les programmes en se respectant avec l'outil de l'élection que sont les urnes.

C'est une erreur très grave d'avoir par peur et même par haine, accepté le coup d'état militaire qui n'apportera rien de bon au peuple égyptien pour la raison simple que certains jugeront simpliste, que la préoccupation de l'armée depuis un passé pas si lointain n'a jamais été le bien être du peuple mais le sien, uniquement le sien. En applaudissant le renversement d'un président élu, ceux qui se disent démocrates laïques se sont transformés en fascistes et ne valent pas mieux que ceux qu'ils sont sensés combattre. Ils se considèrent comme les gardiens de la démocratie et les seuls en mesure de sortir le pays du marasme mais en applaudissant l'armée, ils ont tué tout espoir de changement démocratique dans le pays. Par peur de l'avenir, ils ont préféré opter pour la force brutale. Celle qui n'offre aucune alternative pacifique de changement . 

Même si je suis triste, je considère que tout malheurs a une fin par manque de combattants parce qu'aussi, un moment, la raison finit par l'emporter sur l'absurde. 
C'est aussi parce que je ne crois pas dans ce cas précis au rapport de force violent, parce que c'est tout le peuple qui se retrouve l'unique victime d'un rapport de force violent qui n'a que fait trop de victimes et qui pourrait se répandre et ravager d'autres pays du monde arabe, je pense qu'il faut que violence et provocation cessent même si je considère que ce coup d'état est un crime et l'unique et total responsable de la dégradation de la situation , le pouvoir militaire qui a joué sur les peurs du peuple en attisant les haines, en massacrant d'innocentes victimes que certains ont réduit honteusement à des terroristes sanguinaires. 

Je pense que le parti des frères musulmans devrait raison garder , pleurer ses morts, enterrer la hache de la vengeance et prouver au monde que sa victoire n'a point été volée. 
Il devrait faire un immense effort de reprendre le chemin des urnes en se pliant comme ferait le roseau , le temps que l'orage passe. En Turquie, la patience a payé. L'usage de la violence, arme fétiche des hordes militaires arabes ne profitera ni au mouvement des frères musulmans qui se verra anéantir dans le sang par les exterminateurs militaires aidés des anciens du régime, ni surtout à l'ensemble du peuple égyptien réputé par sa gentillesse. Je trouve totalement regrettable, les attitudes de jouissance de beaucoup d'arabes connus pour leur haine de l'islam face au désarroi qui frappe le peuple égyptien. Ils ont fait preuve de bestialité en montrant leur vrai visage: celui de la haine et non du respect et de la tolérance. Beaucoup se sont comportés en intégristes de la laïcité. Même s'ils n'ont pas tué en soutenant les tueurs de civils dont le seul et unique crime fut de défendre la légzlité démocratique, ils ne valent pas mieux qu'eux par leur complicité active.
Qu'on ne vienne pas m'accuser d'être un faux démocrate ou un vrai islamiste déguisé. Je défends le droit aux peuples du monde à s'exprimer en âme et conscience et je me refuse d'insulter la conscience humaine quand elle ne partage pas mon idéal. Je revendique le droit absolu à défendre mes principes qui ne passent pas par l'anéantissement de ceux qui pensent différemment de moi. Si pour imposer mes idées, j'ai besoin du canon pour m'imposer au peuple alors c'est que mes idées ne doivent pas être si bonnes que ça.
(Tahar Houhou) écrit en Août 2013

vendredi 8 novembre 2019

Interview de Mouna Hachim sur Radio Salam Lyon

Le 17 Octobre 2019, Mouna Hachim était interviewée par Radio Salam avec comme sujet son nouveau roman "Les Manuscrits disparus .





dimanche 3 novembre 2019

Appel de 50 personnalités contre l'Islamophobie














http://www.leparisien.fr/societe/plus-de-50-personnalites-appellent-a-manifester-contre-l-islamophobie-le-10-novembre-01-11-2019-8184738.php



« STOP aux discriminations », « STOP aux violences et aux agressions contre les musulmanes et les musulmans », « STOP aux délations abusives jusqu'au plus haut niveau de l'Etat ». Plus d'une cinquantaine de personnalités appellent ce vendredi dans Libération à manifester le 10 novembre prochain à Paris contre l'islamophobie.« Nous, musulmans ou non, disons STOP à l'islamophobie et nous serons nombreux pour le dire ensemble le 10 novembre prochain à Paris. Nous appelons toutes les organisations, toutes les associations, tous les collectifs, toutes les fédérations de parents d'élèves, tous les partis politiques, toutes les personnalités, tous les médias, toutes les personnes solidaires à se joindre à cet appel solennel et à répondre présent à la marche du 10 novembre prochain », réclame cet appel lancé par l'élu de Saine-Saint-Denis Madjid Messaoudene, le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF), le NPA, l'UNEF, l'UCL et la Plateforme L.E.S Musulmans. 

« Il faut aujourd'hui s'unir et se donner les moyens de la combattre »
Parmi les signataires de cette tribune, figurent Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, David Cormand, secrétaire national d'EELV, la militante féministe Caroline De Haas, les journalistes Edwy Plenel et Rokhaya Diallo ou encore l'humoriste Yassine Belattar.

Le texte dénonce un renforcement des actes islamophobes depuis plusieurs années. Renforcés ces derniers jours par l'attentat contre lamosquée de Bayonne ou l'épisode de la mère de famille à qui il a été demandé de retirer son voile au conseil départemental de Bourgogne-Franche-Comté.


« Quel que soit le nom qu'on lui donne, il ne s'agit plus ici de débats d'idées ou de critique des religions mais d'une forme de racisme explicite qui vise des personnes en raison de leur foi », tancent les auteurs du texte. « Il faut aujourd'hui s'unir et se donner les moyens de la combattre, afin que plus jamais, les musulmanes et les musulmans ne puissent faire l'objet de tels traitements. » 

Premiers signataires de la tribune 

Action Antifasciste Paris Banlieue (AFA); Arié Alimi , avocat; Pouria Amirshahi , directeur de publication de Politis; Manon Aubry, eurodéputée; Étienne Balibar , universitaire; Ludivine Bantigny, historienne; Yassine, Belattar, humoriste; Esther Benbassa, sénatrice EE-LV de Paris; Olivier Besancenot, NPA; Saïd Bouamama, sociologue; Leïla Chaibi, eurodéputée LFI; André Chassaigne, député, président du groupe GDR; David Cormand, secrétaire National d'EE-LV; Laurence De Cock, enseignante; Caroline De Haas, militante féministe; Vikash Dhorasoo, ancien de joueur de foot, parrain d'Oxfam et président de Tatane; Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice ; Pierre Jacquemain , rédacteur en chef de Regards; Éric Fassin, sociologue; Elsa Faucillon, députée PCF; Fédération syndicale unitaire (FSU); Fianso, artiste; Front uni des immigrations et des quartiers populaires (FUIQP); Geneviève Garrigos, féministe, militante des Droits humains; Vincent Geisser, politologue; Alain Gresh, journaliste; Nora Hamadi, journaliste; Benoît Hamon, Génération.s; Yannick Jadot (député europééen EELV); Mathilde Larrère, historienne; Mathieu Longatte (Bonjour Tristesse); Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT; Jean-Luc Mélenchon et l'ensemble du groupe parlementaire La France Insoumise; Marwan Muhammad, auteur et statisticien; Younous Omarjee, eurodéputé; Stéphane Peu, député PCF; Edwy Plenel, journaliste; Maryam Pougetoux et Mélanie Luce, Unef; Jérôme Rodrigues, gilet jaune; Julien Salingue, docteur en science politique; Pierre Serne (porte-parole de Génération.s); Michèle Sibony et l'Union juive française pour la paix (UJFP); Laura Slimani, élue de Rouen, direction nationale de Génération.s; Azzédine Taibi, maire PCF de Stains; Sylvie Tissot, sociologue; Aida Touihri, journaliste; Assa Traoré, comité Adama; Aurélie Trouvé, porte-parole d'Attac; Union syndicale Solidaires; Dominique Vidal, journaliste et historien. Un appel initié par Madjid Messaoudene (élu de Saint-Denis), la Plateforme L.e.s. Musulmans; Le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA); le Comité Adama; le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF); l'Union communiste libertaire (UCL); l'Union nationale des étudiants de France (Unef), Taha Bouhafs (journaliste)

samedi 2 novembre 2019

Un Prix Goncourt qui a marqué son temps: René Maran



C'est quoi le Goncourt ?Le prix Goncourt est un prix littéraire français récompensant des auteurs d'expression française, créé par le testament d'Edmond de Goncourt en 1892.
La Société littéraire des Goncourt, dite Académie Goncourt, est officiellement fondée en 1902 et le premier prix Goncourt proclamé le 21 décembre 1903 .
Wikipédia grâce à ce lien https://fr.wikipedia.org/wiki/Prix_Goncourt vous en dira beaucoup plus.

Pourquoi parler aujourd'hui du Prix Goncourt ?
D'une part parce que dans quelques jours, le Goncourt 2019 sera désigné et aussi parce que j'avais envie de parler du premier Goncourt antillais, René Maran. 

René Maran reçu le prix à une époque où dans le microcosme littéraire, un écrivain antillais, c'était plus que rare.


René Maran est né le 5 novembre 1887 sur le bateau qui mène ses parents Guyanais à la Martinique . Sa naissance est déclarée à Fort-de-France le 22 novembre 1887 .  Il mourra le 9 mai 1960 à Paris. 









Pour rappel le prix Goncourt sera proclamé la veille, le 4 novembre 2019.

Le jury du prix Goncourt a dévoilé dimanche à Cabourg (Calvados) les quatre finalistes du plus prestigieux des prix littéraires du monde francophone, qui sera décerné le 4 novembre à Paris.






Parmi les finalistes figure la romancière belge Amélie Nothomb, dont le roman Soif (Albin Michel) caracole en tête des meilleures ventes de livres depuis plusieurs semaines. Elle devra se confronter avec Jean-Luc Coatalem (La part du fils, Stock), Jean-Paul Dubois (Tous les hommes n'habitent pas le monde de la même façon, L'Olivier) et Olivier Rolin (Extérieur monde, Gallimard).



L'écrivain antillais reçu son Prix Goncourt le 14 décembre 1921 à 34 ans avec son roman  Batouala. Lequel décrit, du point de vue d'un chef traditionnel, la vie d'un village en Oubangui-Chari, en Afrique-Equatoriale française.

Un Prix qui allait faire couler beaucoup d'encre de haine.




Histoire de l'Homme:



L'auteur de "Batouala" a été oublié pendant plusieurs décennies. Il s'agit de René Maran, écrivain d'origine Guyanaise, né en Martinique en 1887 (plus précisément dans le bateau qui conduisait ses parents vers l'île des Antilles françaises).
Il devient administrateur colonial en Oubangui-Chari en 1912. Son père, fonctionnaire lui aussi, est en poste au Gabon.



L'homme se retrouve alors dans la difficile position du Noir devant faire appliquer les règles coloniales auprès de la population locale. Son apparence physique le rapproche des indigènes d'Oubangui-Chari, sa langue et sa culture sont bien sûr celles d'un jeune homme français bien éduqué.

Il fait même partie d'une certaine élite, après des études au lycée Michel de Montaigne à Bordeaux (il y est escrimeur et joueur de rugby), puis des études supérieures à Paris. Pourtant, l'homme porta un regard bienveillant sur les indigènes et son approche ne fut pas aveuglée par l'écart considérable entre leurs modes de vie.


Son roman:

Son roman rompt les codes, tout d'abord parce que les personnages principaux sont des Africains, chose très rare dans la littérature de cette époque (et des siècles précédents !).

Batouala est le chef d'un village Bandas. Il mène une vie traditionnelle, rustique et harmonieuse, mais depuis peu fortement perturbée par l'arrivée des Blancs et de leurs miliciens. Sur fond de colonisation, une rivalité amoureuse prend forme entre lui et un jeune et beau guerrier, Bissibi'ngui, dont l'objet est sa seconde épouse, Yassigui'ndja.


Ce qui choqua lors de la parution du roman, c'est que l'écrivain ne portait aucun jugement de valeur quant aux mœurs des indigènes. Il se contentait d'une peinture naturaliste et précise des us et coutumes qu'il avait observés, faisant fi de toute réserve ou pudeur. Dans la préface, l'auteur met en exergue sa volonté d'objectivité. Aucune réflexion personnelle, encore moins une proclamation de la "supériorité" de la civilisation européenne, pilier du discours colonial depuis le début de la IIIème République.

C'est le premier Prix Goncourt attribué à un écrivain Noir. Mais la publication du "véritable roman nègre" (sous titre de l'ouvrage) n'est pas sans conséquence personnelle pour l'auteur. Après une violente campagne de presse, l'administration coloniale le pousse à démissionner et la diffusion de son livre est interdite en Afrique !

Encore plus que le récit, c'est la préface qui fit scandale en 1921. René Maran y dénonce certains excès du colonialisme, la famine qui est masquée par les autorités, les mensonges du discours colonial officiel, la civilisation forcée (avec le cinglant "Tu bâtis ton royaume sur des cadavres"), l'alcoolisme et le carriérisme de certains colons qui conduit à de nombreux abus, dont les populations Noires sont victimes. Ce qui fut dénoncé en son temps par Savorgnan de Brazza.

Des Bandas d'Oubangui-Chari participèrent quelques années après cette publication, de gré ou de force, à la construction du Chemin de Fer Congo-Océan. L'auteur note en 1937 que suite à la parution de Batouala, une mission d'inspection fut envoyée au Tchad en janvier 1922 : "Elle aurait dû enquêter, c'était même son plus élémentaire devoir, sur les faits que j'avais signalés. Le contraire se produisit. Ordre fut donné de porter ses recherches ailleurs." Si les signaux d'alarme tirés par quelques uns avaient été entendus, le drame de la construction du Congo-Océan, et ses milliers de morts, aurait-il pu être évité ?

René Maran fit un constat amer et lucide "Dix-sept ans ont passé depuis que j'ai écrit cette préface. Elle m'a valu bien des injures. Je ne les regrette point. Je leur dois d'avoir appris qu'il faut avoir un singulier courage pour dire simplement ce qui est". C'est toujours d'actualité !


René Maran a été considéré par la suite comme un précurseur du mouvement littéraire et politique de la "négritude". Ses enfants de plume, Léopold Sédar Senghor (1906-2001), Aimé Césaire (1913-2008) et Léon-Gontran Damas (1912-1978) le citeront comme référence.
Pourtant, l'auteur ne se reconnait pas forcément dans ce mouvement anticolonial et craint à travers le courant de la "négritude", l'émergence d'une autre forme de "racisme". René Maran écrit alors : "Il n'y a ni Bandas, ni Mandjias, ni Blancs, ni Nègres ; - il n'y a que des hommes - et tous les hommes sont frères". Idéal confraternel toujours difficile à atteindre...
Proche de Félix Eboué, avec lequel il partagea les bancs du même lycée, René Maran en publia une biographie à la fin de sa vie. Il est également l'auteur de nombreux poèmes et de livres où les animaux d'Afrique sont très présents.


PS:Les auteurs non retenus dans la sélection finale sont toujours en lice pour le Goncourt des lycéens. Les jeunes jurés choisissent en effet leur lauréat parmi les auteurs retenus par les académiciens Goncourt (à l'exception de Léonora Miano qui a déjà obtenu cette récompense en 2006) lors de leur première sélection. Le lauréat du Goncourt des lycéens sera connu le jeudi 14 novembre.


L'an dernier, le prix Goncourt avait été décerné à Nicolas Mathieu pour Leurs enfants après eux (Actes Sud) et le Goncourt des lycéens à David Diop pour Frère d'âme (Seuil).


Sources: 
http://voyage-congo.over-blog.com/article-lecture-batouala-maran-roman-negre-120440487.html

https://www.retronews.fr/arts/echo-de-presse/2019/07/09/rene-maran-goncourt#

lundi 7 octobre 2019

Conférence de Mouna Hachim à Lyon





La romancière Mouna Hachim présentera son dernier roman "Les Manuscrits disparus" le 16 octobre 2019 dans le cadre d'un cours de Master (Ecrire les Modernités arabes) à l'ENS de Lyon 14h-16h à site Descartes, salle D2 128 au 15 parvis Descartes, 69007 Lyon (Métro ligne D arrêt Debourg)

Entièrement dédié aux sociétés du monde arabo-musulman, ce séminaire annuel présente des recherches, achevées ou en cours, qui abordent ce véritable creuset de nombreuses civilisations à la fois unies et variées, proches et lointaines. Dans une approche résolument pluridisciplinaire allant de la littérature à l’art, et en passant par les sciences humaines et sociales, le séminaire entend rendre compte de l’actualité éditoriale témoignant des transformations de ces sociétés et décrivant les processus, souvent heurtés, paradoxaux ou originaux, de la modernisation sociale, juridique ou politique. Les discours des penseurs de ces modernités (M. Arkoun, al-Jabri, etc.) nourrissent également les discussions internes à ce séminaire, et sont mobilisées pour mettre en perspective le va-etvient permanent entre le passé et le présent, la tradition et la création, l’ancien et le moderne.

Ce séminaire est soutenu par le LabEx COMOD, et fait l’objet d’une validation de crédits dans le cadre du Master d’Etudes Moyen-Orientales.



https://www.facebook.com/events/452013512083325/






Résumé :
Musulmans évangélisés de force depuis le règne des Rois Catholiques, les Morisques inquiétèrent très vite les autorités espagnoles, leur foi récente paraissant sujette à caution et leurs particularismes culturels, inassimilables. De là, Philippe III décida, près d’un siècle plus tard, l’expulsion massive de ces « nouveaux chrétiens » de ses terres.

Survient le Morisque Ahmed Al-Hajari, alias Diego Bajarano, héros de ce roman historique.
Né en Andalousie aux alentours de 1568, exilé à Marrakech, il est envoyé en ambassade en France et aux Pays-Bas. Sa mission ? Faire que ces pays accordent la sécurité et l’aide aux Morisques sur les routes de l’exode pendant que sa terre d’accueil marocaine était en pleine guerre civile consécutive à la mort du puissant sultan Al-Mansour.
Son action fut guidée par la traduction à Grenade de manuscrits bouleversants qui, non contents d’exalter la dualité des mondes, prônaient la quête d’une symbiose, tel un écho au cardinal Nicolas de Cues disant en 1453 : « Il n’y a qu’une seule religion avec des rites différents ».


Née au Maroc, essayiste et romancière, Mouna Hachim nous offre, à travers cette fresque fondée sur des événements et des personnages réels, en résonance avec les crises migratoires de notre temps, un roman où s’entremêlent les rêves et les désillusions, la guerre et la paix, la souffrance et l’amour.



samedi 5 octobre 2019

17 octobre 1961. Souvenir contre l'oubli




Jeudi 17 octobre 2019, à 18 heures.

Monument des Droits de l’Homme et Espace Jacques Commaret (Centre culturel Charlie Chaplin), place de la Nation à Vaulx-en-Velin.

La cérémonie sera suivie d’un temps convivial.

Projection du documentaire « Frantz Fanon, une vie, un combat, une oeuvre… », à 20 heures, au cinéma Les Amphis, rue Pierre-Cot à Vaulx-en-Velin.


Film et débat en présence du réalisateur Cheikh DJEMAÏ.

58 ième anniversaire des massacres du 17 octobre 1961 à Paris. 

Hommage à Frantz Fanon, défenseur "des damnés de la terre". 





C’est l’évocation d’une vie aussi brève que dense. Une rencontre avec une pensée fulgurante, celle de Frantz Fanon, médecin psychiatre, d’origine antillaise, qui va penser l’aliénation du peuple noir. C’est l’évocation d’un homme de réflexion qui refuse de fermer les yeux, de l’homme d’action qui s’est dévoué corps et âme pour la lutte de libération du peuple algérien et qui deviendra par son engagement politique, son combat, et ses écrits, l’une des figures de la lutte anticolonialiste.
Avant d’être emporté à l’age de 36 ans par une grave maladie (une leucémie, le 6 décembre 1961), loin de sa Martinique antillaise.



liens: 

mercredi 2 octobre 2019

La répression contre le Hirak fait de nouvelles victimes.





Il n'y a aucune preuve . On se croirait à l'époque stalinienne et celle d'hassan2 quand on accusait de tout et de rien pour taire l'opposition. On a voulu en faire un exemple pour ceux et celles qui l'ouvriraient. La réaction des intellectuels n'a pas été à hauteur de ce procès, ils risquent de le payer très cher. Et à celles et ceux qui se réjouissaient du sort réservé à Madame Hajar Raissouni, vous serez les prochains sur la liste sauf si vous passez votre vie à vous écraser. 

Si Madame Hajar Raissouni a été condamnée à 1 an ferme pour un supposé avortement non prouvé et non reconnu par l'accusée, il y a dans ce procès ubuesque plusieurs victimes collatérales. 

-Rifaat al-Amine: le compagnon, 1 an ferme

-Mohamed Jamal Belkziz: le gynécologue obstétricien, 2 ans ferme et 2 ans d'interdiction d'exercer après les 2 ans ferme

-Mohamed Baba: l'anesthésiste, 1an sursis

-Meryem Azalmat: la secrétaire médicale, 8 mois sursis



Ils sont d'abord venus chercher les



Cet article s'adresse à tous ceux qui ont soutenu l'accession du dictateur Sissi en Egypte, qui soutiennent le dictateur Assad de Syrie et qui au Maroc se réjouissent de l'incarcération de la journaliste Hajar Raissouni.

La lutte pour la liberté, contre la corruption, l'injustice et l'intolérance doit être menée sans discrimination. Il n'y a pas de quoi se réjouir quand un homme ou une femme est victime d'injustice.




First they came for the Socialists, and I did not speak out

Because I was not a Socialist.

Then they came for the Trade Unionists, and I did not speak out

Because I was not a Trade Unionist.

Then they came for the Jews, and I did not speak out

Because I was not a Jew.

Then they came for me—and there was no one left to speak for me



Ils sont d'abord venus chercher les socialistes, et je n'ai rien dit

Parce que je n'étais pas socialiste

Puis ils sont venus chercher les syndicalistes, et je n'ai rien dit

Parce que je n'étais pas syndicaliste

Puis ils sont venus chercher les Juifs, et je n'ai rien dit

Parce que je n'étais pas juif

Puis ils sont venus me chercher, et il ne restait plus personne pour me défendre.










L'auteur Niemöller était anti-communiste et a initialement soutenu l'accession au pouvoir d'Adolf Hitler. Il se désillusionne avec les propos de Hitler sur la suprématie de l'État sur la religion, et finit par diriger un groupe de religieux opposants au régime. En 1937 il est arrêté et enfermé aux camps de concentration de Oranienburg-Sachsenhausen et Dachau. Il est libéré en 1945 par les Alliés. Il continue sa carrière de pasteur en Allemagne et devient l'une des voix prépondérantes pour la repentance et la réconciliation après la Seconde Guerre mondiale. Sa déclaration, parfois présentée sous forme de poème, est fréquemment citée pour dénoncer les dangers de l'apathie politique.






Ce post s'adresse à tous ceux qui ont soutenu l'accession du dictateur Sissi en Egypte, qui soutiennent le dictateur Assad de Syrie et qui au Maroc se réjouissent de l'incarcération de la journaliste Hajar Raissouni.






La lutte pour la liberté, contre la corruption, l'injustice et l'intolérance doit être menée sans discrimination. Il n'y a pas de quoi se réjouir quand un homme ou une femme est victime d'injustice.

vendredi 19 juillet 2019

Inoubliable Jimmy Oihid


Ce soir à 21h, finale de la Coupe d'Afrique des Nations au Caire (Egypte) avec un Algérie-Sénégal qui promet du spectacle. 
J'en profite pour saluer mon ami Jimmy Oihid dont "Le Progrès" a accordé un article. 






vendredi 3 mai 2019

Nadia Samir , il y 8 ans, nous quittait

Il y a 8 ans, j'apprenais avec le quotidien El Watan du 3 Mai 2011, la disparition de Nadia Samir .

Cette fin tragique m'avait terriblement marqué. elle était encore jeune et j'étais persuadé qu'elle avait beaucoup à  découvrir et partager. 

J'avais surtout été étonné qu'aucun média de France, ce jour là et même le lendemain n'avait informé le public de sa mort. J'étais un peu dépité. Elle était très appréciée au sein de la communauté maghrébine mais même au delà. Il fallait que j'écrive quelque chose pour compenser ce silence médiatique et c'est ainsi que je couchais quelques lignes pour accompagner son départ pour un autre monde avec cet article https://parolededemocrate.blogspot.com/2011/05/adieu-nadia-samir.html  qui allait dans les jours suivants battre des records de lectures. Plusieurs mois plus tard, des milliers de Français ignoraient encore sa disparition. Ce silence autour de sa disparition était vraiment injuste. 1 semaine après que cette magnifique lumière qu'était Nadia Samir se soit éteinte, TF1 qui fut la chaîne où elle exerça son art de speakrine ne lui accorda qu'une minute. 

Et pourtant, cette charmante femme qui par sa présence dans le petit écran  illumina des centaines de milliers de foyers ne laissa personne indifférent. Elle était d'une honorable discrétion sur sa vie privée et nous étions nombreux à ignorer la maladie qui l'emporta.