La romancière Mouna Hachim présentera son dernier roman "Les Manuscrits disparus" le 16 octobre 2019 dans le cadre d'un cours de Master (Ecrire les Modernités arabes) à l'ENS de Lyon 14h-16h à site Descartes, salle D2 128 au 15 parvis Descartes, 69007 Lyon (Métro ligne D arrêt Debourg)
Entièrement dédié aux sociétés du monde arabo-musulman, ce séminaire annuel présente des recherches, achevées ou en cours, qui abordent ce véritable creuset de nombreuses civilisations à la fois unies et variées, proches et lointaines. Dans une approche résolument pluridisciplinaire allant de la littérature à l’art, et en passant par les sciences humaines et sociales, le séminaire entend rendre compte de l’actualité éditoriale témoignant des transformations de ces sociétés et décrivant les processus, souvent heurtés, paradoxaux ou originaux, de la modernisation sociale, juridique ou politique. Les discours des penseurs de ces modernités (M. Arkoun, al-Jabri, etc.) nourrissent également les discussions internes à ce séminaire, et sont mobilisées pour mettre en perspective le va-etvient permanent entre le passé et le présent, la tradition et la création, l’ancien et le moderne.
Ce séminaire est soutenu par le LabEx COMOD, et fait l’objet d’une validation de crédits dans le cadre du Master d’Etudes Moyen-Orientales.
Résumé :
Musulmans évangélisés de force depuis le règne des Rois Catholiques, les Morisques inquiétèrent très vite les autorités espagnoles, leur foi récente paraissant sujette à caution et leurs particularismes culturels, inassimilables. De là, Philippe III décida, près d’un siècle plus tard, l’expulsion massive de ces « nouveaux chrétiens » de ses terres.
Survient le Morisque Ahmed Al-Hajari, alias Diego Bajarano, héros de ce roman historique.
Né en Andalousie aux alentours de 1568, exilé à Marrakech, il est envoyé en ambassade en France et aux Pays-Bas. Sa mission ? Faire que ces pays accordent la sécurité et l’aide aux Morisques sur les routes de l’exode pendant que sa terre d’accueil marocaine était en pleine guerre civile consécutive à la mort du puissant sultan Al-Mansour.
Son action fut guidée par la traduction à Grenade de manuscrits bouleversants qui, non contents d’exalter la dualité des mondes, prônaient la quête d’une symbiose, tel un écho au cardinal Nicolas de Cues disant en 1453 : « Il n’y a qu’une seule religion avec des rites différents ».
Née au Maroc, essayiste et romancière, Mouna Hachim nous offre, à travers cette fresque fondée sur des événements et des personnages réels, en résonance avec les crises migratoires de notre temps, un roman où s’entremêlent les rêves et les désillusions, la guerre et la paix, la souffrance et l’amour.
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