Et par les mots, nous serons sauvés de nos maux
« Quelle profonde inquiétude, quel désir d’autre chose, Autre chose qu’un pays, qu’un moment, qu’une vie, Quel désir, peut-être d’autres états d’âme » … Ce sont ces mots de Fernando Pessoa que l’association Printemps des Poètes, organisatrice du Printemps des Poètes, a choisi pour illustrer le thème de l’édition de 2021, le désir. Et comme il est opportun ce thème du désir, porté par l’œil de la photographe Sarah Moon, à travers une affiche évocatrice de liberté, d’échappée, d’art, de multitude… Tant de choses auxquelles nous ne goûtons plus qu’avec parcimonie, tant de choses que nous avons appris à vivre autrement, sans que jamais ne s’éteigne notre désir de les vivre pleinement.
Le Printemps des Poètes, organisé du 13 au 29 mars, commencera son parcours à Avignon, où seront réalisés des courts-métrages poétiques, où des vers s’exposeront sur la majestueuse place du Palais des Papes, parée de rouge pour l’occasion. Il s’achèvera à Arles, où une campagne d’affichage poétique sera déployée du 10 au 31 mars. Entre temps, poèmes, poètes et poésie s’inviteront dans les salles de classe, les EPHAD, les entreprises, dans les rues et dans les cœurs, à travers des concours, des ateliers, des lectures et la découverte de nouvelles plumes. Porté par les désirs tragiques de Fernando Pessoa, le désir de liberté de Rimbaud, les désirs tragiques de Shakespeare, ainsi que ceux de tous les nouveaux poètes, le Printemps des Poètes réveille nos désirs au moyen de l’art subtil presque subreptice, qu’est la poésie.
L’image d’aujourd’hui montre le manuscrit d’un sonnet en alexandrin écrit par Arthur Rimbaud, au début des années 1870. Avec le Cœur Supplicié, Les Voyelles est sans doute l’un des poèmes les plus commentés de Rimbaud. C’est Verlaine qui publiera finalement le sonnet dans la revue Lutèce, en 1883.
Liens intéressants: https://www.printempsdespoetes.com/Rue-du-Monde
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire