samedi 3 mars 2012

Une journée de débats, ateliers et concerts contre le fascisme à Lyon

J'y suis passé même si ce genre de spectacle, ce n'est pas trop mon monde, je n'ai eu aucun regret et j'y ai fait d'intéressantes rencontres. Le matin et toute la journée, ce fut une opération tractage pour annoncer la manifestation en faveur de la Syrie qui aura lieu le 10 Mars 2012

La journée débuta  ce samedi à parti de 10h30 avec un programme chargé en débats.

 Elle s’est articulée autour de plusieurs ateliers-débats portant, entre autre, sur le Front National et la Droite Populaire, les attaques sur le droit des femmes, la construction de bouc émissaire., etc. Ces ateliers furent animés par des intervenants extérieurs: sociologue, spécialistes de l’extrême droite et des membres du collectif vigilance 69 contre l’extrême droite.

La soirée fut quant à elle musicale avec différents groupes tenant à soutenir la lutte anti-fasciste.


Lyon est depuis trop longtemps devenu le terreau d’une extrême droite violente et dangereuse, il est temps que les lyonnais et lyonnaise puissent s’armer idéologiquement contre ces idéaux nauséabonds. Retrouvons nous tous le 3 mars au CCO de Villeurbanne à partir de 10h00

Programme

- 10h – Accueil
- 10h30 – 12h30 : Conférence « Fascisme et natio­na­lisme d’hier et d’aujourd’hui en Europe, en France et à Lyon » Jean-Paul Gautier his­to­rien et unE mili­tantE du col­lec­tif 69 de vigi­lance.
Les der­niè­res élections euro­péen­nes ont démon­tré que les extrê­mes-droi­tes ont le vent en poupe dans toute une série de pays mem­bres de l’UE. La situa­tion actuelle semble donc favo­ra­ble à une extrême droite qui a pris son envol électoral dans les années 80 en Europe occi­den­tale et après la chute du Mur de Berlin. Cette montée en puis­sance semble s’ins­crire dans la durée. De la Scandinavie à l’Italie, les thèmes anti immi­gréEs et anti islam (sur­tout après le 11 sep­tem­bre 2001) sont pré­sents dans les urnes, dans la manière d’Instrumentaliser les peurs et la cons­truc­tion de bouc-émissaire. L’appa­ri­tion signi­fi­ca­tive de ces partis dans le pay­sage poli­ti­que euro­péen, quel­les que soient leurs carac­té­ris­ti­ques, tra­duit un pro­fond état de crise à l’échelle du conti­nent.
- 14h-16 h : Premières séries d’ate­liers :
Atelier n° 1 : « Le Front National et la droite popu­laire » Jean-Paul Gautier et Erwan Lecoeur socio­lo­gue
L’arri­vée de Marine Le Pen à la tête du FN a fait bouger les lignes. Le FN énonce des idées sim­ples voire sim­plis­tes, ce que les gens ont envie d’enten­dre. Ceci montre le succès de sa stra­té­gie de dédia­bo­li­sa­tion. Le FN devient répu­bli­que­ment com­pa­ti­ble. Marine LePen donne l’impres­sion de faire chan­ger les lignes au FN. Elle entend acqué­rir une culture de gou­ver­ne­ment et semble plus contem­po­raine que son père, avec un cer­tain savoir faire électoral, une grande capa­cité d’adap­ta­tion et une volonté d’accé­der au pou­voir.
Atelier 2 : « Références cultu­rel­les et leur poids dans la jeu­nesse »
Quelles sont les réfé­ren­ces cultu­rel­les uti­li­sées par les grou­pes d’extrême-droite et/ou fas­ci­sants ? Quel est le poids de ces réfé­ren­ces au sein de la jeu­nesse actuelle ? Comprendre leur fon­de­ment et les com­pa­rer avec celles d’autre­fois.
Atelier 3 : « Immigration : un syn­di­ca­lisme de luttes pour les droits des tra­vailleurs et tra­vailleu­ses sans papiers »
Alors que les tra­vailleurs et les tra­vailleu­ses sans-papiers par­ti­ci­pent à l’économie du pays, accrois­sent la richesse pro­duite, coti­sent à la Sécurité Sociale, à l’UNEDIC, et payent des impôts, ils n’ont ni chô­mage, ni retraite, ni citoyen­neté, ni le droit de tomber malade, ni l’assu­rance pour leurs enfants de mener à terme leur sco­la­rité. En dési­gnant des boucs émissaires faci­les, l’extrême droite et le gou­ver­ne­ment dans sa course effré­née aux voies du front natio­nal, stig­ma­ti­sent les tra­vailleurs et tra­vailleu­ses sans papiers. Par la haine de « l’étranger/ère » ils pen­sent éviter aux poli­ti­ques comme au patro­nat de rendre des comp­tes sur leur œuvre de démo­li­tion sociale. Le syn­di­ca­lisme de lutte pour les droits des tra­vailleurs et tra­vailleu­ses sans papiers, c’est le syn­di­ca­lisme de lutte pour les droits de l’ensem­ble des sala­riéEs contre la mise au pas de notre modèle social.
- 16h30-18h : Deuxième série d’ate­liers :
Atelier n°4 : « Sexualités, famille, avor­te­ment : quelle société nous pré­pare l’extrême droite ? »
Quels sont les posi­tion­ne­ments des grou­pes d’extrême droite sur ces thé­ma­ti­ques ? Quels liens avec les anti-choix ? Quelles sont les stra­té­gies uti­li­sées par ces grou­pes ?
Atelier n°5 : « Luttes socia­les et syn­di­ca­lisme » :
Quel rap­port entre­tenu entre les luttes socia­les et le syn­di­ca­lisme ? Comment l’extrême droite se situe face aux luttes socia­les ? Quand l’extrême droite pri­vi­lé­gie le soli­da­risme et le cor­po­ra­tisme, pour­quoi un syn­di­ca­lisme de lutte et de trans­for­ma­tion sociale ?
Atelier n°6 : « La cons­truc­tion de boucs émissaires ».
Les fon­de­ments de l’idéo­lo­gie iden­ti­taire consis­tent notam­ment à défi­nir « l’Autre » comme le seul res­pon­sa­ble de tous les maux de la société, en sur­fant sur les peurs des popu­la­tions. Comment se sont créés dans le passé les boucs émissaires ? Comment les mêmes stra­té­gies se remet­tent en place ?
- 19h : Ouverture des portes pour les concerts
- 20h Début des concerts  :
Barrio Populo (ska)
E-One et Akye (Rap militant)
Los Tres Puntos (Ska Punk)
En parallèle du spectacle un groupe de 3 jeunes s'étaient livrés à la réalisation d'une belle fresque.que voici


Aucun commentaire: