Il m'arrive rarement d'aborder un fait divers mais dans le cas présent, il est difficile quand on est parent d'une fille du même âge de rester impassible. Il ne s'agit pas de donner un quelconque crédit à ceux qui prêchent la peine de mort ou la prison à vie. J'essaye de comprendre comment a-t-on pu en arriver là, comment a-t-on pu installer un loup dans un bergerie.
Les parents qui avaient placé leurs enfants dans cet établissement huppé de Haute Loire, qui jouissait d'une belle réputation n'avaient pas été mis dans le secret concernant cet élève de 17 ans que je ne peux considérer autrement qu'un monstre même s'il est mineur. Je ne souhaite pas revenir sur le déroulement du massacre ni m'apitoyer sur le sort de ce jeune homme qui d'après le juge n'a pas marqué d'émotion particulière.
Aujourd'hui, il y avait une marche blanche en l'honneur d'Agnès la victime et les mêmes discours sur l'effroyable évènement et qu'il allait agir pour que ça ne se reproduise plus. Le mot qui fâche "reproduise plus" comme si c'était la première fois. Toute l'année 2011 a été marquée par des faits divers du même genre et on n'ose montrer du doigt les incohérences du système qui considère certains individus ultra dangereux comme inoffensifs. Tellement irréprochables, qu'on n'hésite pas à mettre ces loups dans es bergeries sans prévenir les principaux intéressés. Aujourd'hui, au milieu 'une émotion forte, les questions fusent de toute part. Les responsables de l'école privée huppée étaient ils au courant du passé du meurtrier, pourquoi les parents avaient ils choisi cette école qui semblait bénéficier d 'une solide réputation complètement mise à mal, pourquoi le juge qui avait interdit au criminel de rester dans le Gard ne lui a pas interdit de fréquenter de potentielles victimes alors que son procès pour un autre crime était en attente.
Il y a de quoi être en colère et à cet instant, je compatis avec les parents d'Agnès et je n'aimerai vraiment pas être à leur place. Il ne s'agit pas d'un accident fortuit mais pour moi d'un véritable crime prémédité dont le seul responsable n'est pas le jeune Mathieu mais toute une organisation judiciaire et j'espère qu'on ne se contentera pas de vains mots et que les coupables seront punis. A ce moment là seulement, on pourra dire et encore qu'Agnès ne serait pas morte pour rien.
Le collège-lycée du Chambon-sur-Lignon a lancé la polémique dimanche en assurant n'avoir pas été informé du passé de violeur présumé du lycéen qui a avoué avoir tué et violé Agnès, une de ses camarades, à laquelle près de 4.000 personnes ont rendu hommage lors d'une marche blanche. J'aurai pu penser que le site du collège allait être associé au deuil des familles, il en est rien. http://www.lecevenol.org/
Un lien qui offre une réflexion à tête reposée sur ce fait dramatique et qui en résumé considère que c'est une fatalité et que la psychologie n'est pas une science exacte : http://jprosen.blog.lemonde.fr/
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