Quand j'ai rencontré Fred, c'était à Lyon, il venait d'arriver dans ma ville et souhaitait partir en Syrie. Je ne sais pas comment il était arrivé jusqu'à Lyon mais il était bien là et il souhait participer au prochain convoi humanitaire pour faire un reportage photo sur l'aide humanitaire. Ce 3ième convoi pour la syrie avait pris du retard et Fred ne pouvait pas plus attendre alors il prit un billet pour la Turquie et c'est lui qui va raconter maintenant son histoire avec son enthousiasme et sa fougue juvénile mais, c'est un sacré bonhomme et plein de courage.
Histoire racontée par Frédéric avec ses mots sans aucune retouche
Pour faire une histoire courte...
le convoi a pris du retard faute d'argent pour envoyer les semi-remorques et les ambulances en Syrie et la vie en France commençais a peser dans mon compte donc j'ai pris quelque numéro de téléphone et je suis parti en Turquie. 20 heures de bus d'Istanbul jusqu'a Reyhanli dans le sud. Là-bas, je me prends un hôtel et, complètement claquer, je me couche, mais un truc me réveille. Les chiens commencent à hurler comme des loups et des chants islamiques s'élèvent partout dans la ville. Il est 22 heures. Des fusées éclairantes surplombent les montagnes et l'horizon s'illumine de petit éclair bref. Je me rends compte que la Syrie se trouve derrière la plaine devant l'hôtel. Le lendemain, je me rends à la frontière et je passe clandestinement en Syrie.Un petit bus nous amène de l'autre cote du ''No men's land'' dans l'ancien poste frontalier syrien Bab Al Hawa aujourd'hui transformer en camp de réfugier. Je rencontre un des contacts qu'on m'a donnés et je flâne un moment dans le camp lorsqu'un type en moto me propose d'allez vers la ville. Laquelle, je n’en ai aucune idée, mais je monte quand même. Nous traversons plusieurs villages détruits et nous discutons avec des brigades anti Assad disperser le long de la route. Ils sont enthousiastes et à un certain moment on m'arrache ma caméra des mains pour y déposer un AK. Je fais la pose. Puis un lance-roquette. Je fais encore la pose comme un idiot et nous repartons. Le type ne prend pas l'argent turc, la seule monnaie que j'ai. Et merde. Retour a Bab al hawa ou je passerai la nuit. Des bombardements résonnent au loin et je m'endors. Le lendemain, trajet inverse. Retour en Turquie pour échanger l'argent. Blablabla Up and Down, deuxième passage a la frontière. Dans le camp je rencontre un grand costaud sympathique que j'appellerai capitaine marina. Il me met en relation avec un autre homme qui peut m'amener sur la ligne de front durant 3 jours. Alors voilà, les 3 jours suivants se feront sur une moto d'un point chaud à l'autre.Avant dernière journée en Syrie je suis à Bab al hawa et je discute avec un médecin jeune, très doux avec un fort accent British, sur des blessés arriver la veille qui auraient été exposé au gaz sarin. Je traverse la rue pour rejoindre capitaine marina et nous buvons le thé. Tout est calme. Puis le grondement d'un avion de chasse volant à très basse altitude nous fige. Le bruit n'est pas graduel, mais exponentiel. Ça signifie qu'il termine un piqué et que la bombe est larguée. Nous avons 5 secondes pour nous planquer.
''MiG'' !!! La déflagration se produit alors que nous sommes dans la cage d'escalier. Je crois en discerner une deuxième. Dehors, c'est le chaos. Un épais panache de fumé noir monte et des blessés sont transportés à main d'homme. Derrière, l'anti aérien réplique. Dans l'hôpital, une femme est allongée à coter des corps de ces enfants. Je m'assis sur les marches de l'hôpital pour reprendre mes esprits lorsqu'une main se pose sur mon épaule. C'est le médecin avec qui j'ai parlé l'heure d'avant. Son masque chirurgical lui cache le visage, mais je discerne ces yeux. Nous nous regardons un instant sans rien dire puis il me murmure un truc, me sert la main et retourne à l'intérieur. Son regard me hante encore. Il y avait un tel désarroi et une incroyable fatalité dans ces yeux. Cet homme est le héros de toutes ces guerres qui affligent le monde. Je crois que c'était le regard de la guerre.
le convoi a pris du retard faute d'argent pour envoyer les semi-remorques et les ambulances en Syrie et la vie en France commençais a peser dans mon compte donc j'ai pris quelque numéro de téléphone et je suis parti en Turquie. 20 heures de bus d'Istanbul jusqu'a Reyhanli dans le sud. Là-bas, je me prends un hôtel et, complètement claquer, je me couche, mais un truc me réveille. Les chiens commencent à hurler comme des loups et des chants islamiques s'élèvent partout dans la ville. Il est 22 heures. Des fusées éclairantes surplombent les montagnes et l'horizon s'illumine de petit éclair bref. Je me rends compte que la Syrie se trouve derrière la plaine devant l'hôtel. Le lendemain, je me rends à la frontière et je passe clandestinement en Syrie.Un petit bus nous amène de l'autre cote du ''No men's land'' dans l'ancien poste frontalier syrien Bab Al Hawa aujourd'hui transformer en camp de réfugier. Je rencontre un des contacts qu'on m'a donnés et je flâne un moment dans le camp lorsqu'un type en moto me propose d'allez vers la ville. Laquelle, je n’en ai aucune idée, mais je monte quand même. Nous traversons plusieurs villages détruits et nous discutons avec des brigades anti Assad disperser le long de la route. Ils sont enthousiastes et à un certain moment on m'arrache ma caméra des mains pour y déposer un AK. Je fais la pose. Puis un lance-roquette. Je fais encore la pose comme un idiot et nous repartons. Le type ne prend pas l'argent turc, la seule monnaie que j'ai. Et merde. Retour a Bab al hawa ou je passerai la nuit. Des bombardements résonnent au loin et je m'endors. Le lendemain, trajet inverse. Retour en Turquie pour échanger l'argent. Blablabla Up and Down, deuxième passage a la frontière. Dans le camp je rencontre un grand costaud sympathique que j'appellerai capitaine marina. Il me met en relation avec un autre homme qui peut m'amener sur la ligne de front durant 3 jours. Alors voilà, les 3 jours suivants se feront sur une moto d'un point chaud à l'autre.Avant dernière journée en Syrie je suis à Bab al hawa et je discute avec un médecin jeune, très doux avec un fort accent British, sur des blessés arriver la veille qui auraient été exposé au gaz sarin. Je traverse la rue pour rejoindre capitaine marina et nous buvons le thé. Tout est calme. Puis le grondement d'un avion de chasse volant à très basse altitude nous fige. Le bruit n'est pas graduel, mais exponentiel. Ça signifie qu'il termine un piqué et que la bombe est larguée. Nous avons 5 secondes pour nous planquer.
''MiG'' !!! La déflagration se produit alors que nous sommes dans la cage d'escalier. Je crois en discerner une deuxième. Dehors, c'est le chaos. Un épais panache de fumé noir monte et des blessés sont transportés à main d'homme. Derrière, l'anti aérien réplique. Dans l'hôpital, une femme est allongée à coter des corps de ces enfants. Je m'assis sur les marches de l'hôpital pour reprendre mes esprits lorsqu'une main se pose sur mon épaule. C'est le médecin avec qui j'ai parlé l'heure d'avant. Son masque chirurgical lui cache le visage, mais je discerne ces yeux. Nous nous regardons un instant sans rien dire puis il me murmure un truc, me sert la main et retourne à l'intérieur. Son regard me hante encore. Il y avait un tel désarroi et une incroyable fatalité dans ces yeux. Cet homme est le héros de toutes ces guerres qui affligent le monde. Je crois que c'était le regard de la guerre.
1 commentaire:
Il a du coeur Fred. Du moins j'espère qu'il l'a encore
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