« Bonsoir à vous Les Oubliées de notre Histoire AMAR IMACHE : Un des pères fondateur du nationalisme Algériens et de l’Etoile du Nord-Africain. Vers l'âge de 8 ou 9 ans, il entre à l'école primaire de Taguemount-Oukerrouche, village de ses grands-parents maternels, distant de 2 km environ d'Ait-Mesbah . Il émigre en France au milieu de la Première Guerre mondiale. Il y travailla dans diverses usines et entreprises : Manufacture française des pneumatiques Michelin de Clermont-Ferrand, du 30 avril au 17 novembre 1917, puis dans l'Établissement des Constructions et Armes Navales en Charente, du 6 décembre 1917 au 23 juillet 1918. En 1920, il descend dans les mines de charbon du Pas-de-Calais où il fut affecté comme mineur de fond, du 7 avril 1920 au 4 avril 1922. En 1924, il est à Paris où travaillent la majorité des ouvriers nord-africains. Ils créent un syndicat dénommé « Le Congrès des ouvriers nord-africains de la région parisienne » pour défendre les droits des Algériens, Marocains et Tunisiens. En mars 1926, ce syndicat deviendra un parti politique : l'Étoile nord-africaine qui prône la lutte pour le progrès social. Parmi les huit fondateurs : Imache, Belkacem Radjef, Si Djilani, Ahmed Yahiaoui, Rabah Moussaoui et ils élisent (Messali Hadj) à la présidence du Parti. Lors de l'assemblée générale du 28 mai 1933, Amar Imache est élu secrétaire général de l'ENA et rédacteur en chef du journal El Ouma, organe du parti, Radjef Belkacem trésorier et Si Djilani directeur du journal. Parallèlement à ses activités politiques, Amar Imache travaillait dans une usine de savons et parfums Roger & Gallet comme ouvrier spécialisé, de juin 1926 jusque vers la fin de l'année 1934. Il ne cesse de manifester dans sa démarche politique. Convaincu que ces institutions peuvent donner à l'Algérie indépendante. En novembre 1934, l'Étoile est de nouveau dissoute et ses principaux dirigeants arrêtés. Amar Imache est condamné le 5 novembre 1934 à 6 mois de prison et 2000 francs d'amende. Libéré en mai 1935, il reprend sa place au sein de l'Étoile. Il dénonce le projet Blum-Violette de 1936 selon lequel, pour libérer l'Algérie, il faut d'abord la rattacher à la France et pour être citoyen algérien, il faut d'abord être citoyen français assimilé. Il dénonce cette nouvelle entreprise de division, visant cette fois à séparer le peuple algérien de son élite. Au moment où Messali vit en exil à Genève auprès de Chekib Arslan (décembre 1935 - juin 1936), c'est Imache avec Yahiaoui, Nouira et Radjef qui dirigent l'Étoile. Au retour de Messali, une première divergence va opposer les deux hommes au cours de l'été 1936. Le conflit latent Imache-Messali qui éclate au sein du comité directeur, Il créer le 11 mars 1937, un nouveau parti : le Parti du peuple algérien (PPA). Son programme qui stipule que le PPA travaillera pour l'émancipation totale de l'Algérie sans pour cela se séparer de la France et que l'Algérie émancipée sera l'amie et l'alliée de la France, consomme la rupture entre Imache et Messali. Imache dénonce le nouveau programme en retrait par rapport à celui de l'Étoile qui revendique l'indépendance nationale. Au début des années 1940, Amar Imache est déporté en Allemagne comme prisonnier politique. En 1946, il rédige la brochure l'Heure de l'Elite dans laquelle il dénonce les évènements du 8 mai 1945 ainsi que l'attitude des intellectuels algériens (les "zélus") qui ont accepté de siéger au Palais-Bourbon. Les conditions de vie du peuple algérien (épidémie de typhus, manque de nourriture, de soins...) y sont relatées. Après quelques années de détention dans des camps de concentration, avant de rentrer définitivement en Algérie, En février 1947, Amar Imache rédige une lettre d'adieu à ses compatriotes et rentre définitivement en Algérie. Cette lettre intitulée : Lettre d'adieu aux Algériens résidant en France est un appel à l'union, à la fraternité. En 1948, Amar Imache s'est marié tardivement dans son village natal. Il rejoint durant la même année l'Union démocratique du manifeste algérien (UDMA) de Ferhat Abbas jusqu'en 1951. À la même période, pour pouvoir subvenir aux besoins de sa famille, il occupe le poste de magasinier dans la société d'import-export Le Comptoir nord-africain Amal à Alger. Son état de santé s'étant dégradé, son médecin traitant le déclare inapte au travail avec un taux de 100 % d'incapacité permanente partielle. Il rentre dans son village natal à la veille du déclenchement de la révolution armée, où il continue néanmoins à prodiguer ses conseils aux responsables de l'ALN qui le sollicitaient. Il s’éteint le 7 février 1960, pendant le blocus alimentaire imposé par l'armée française à la population du village pour la contraindre à se rallier, laissant cinq enfants en bas âge. Merci »
https://fr.wikipedia.org/wiki/Amar_Imache