vendredi 29 juin 2012

Mohamed Boudiaf, il y a déjà 20 ans 29 juin 1992- 29 juin 2012

Difficile de ne pas s'arrêter un instant sur cet homme, véritable chef d'état abattu par ceux qui avaient fait appel à lui pour sortir l'Algérie de l'impasse dans laquelle la junte au pouvoir  avait placé le pays en se livrant à un véritable coup d'Etat et après avoir faire briller les lumières de la démocratie. J'avais déjà abordé un article il y a 1 an ici http://parolededemocrate.blogspot.fr/2011/06/on-tue-le-president.html

Aujourd'hui et depuis déjà quelques temps, les bouchent parlent et les oreilles écoutent mais ceux qui étaient derrière la sentence de mort, les commanditaires ne seront jamais jugés. 

Une journée de commémoration a eu lieu un peu partout en Algérie mais aussi à Paris.

 https://www.facebook.com/events/467089016651161/



mercredi 27 juin 2012

Les impérialistes ne sont pas des humanistes

Vladimir Poutine a inauguré, lundi à Netanya, un monument à la mémoire des soldats de l'Armée rouge tombés contre l'Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Crédits photo : JACK GUEZ/AFP
La farce mensongère des pro bashar européens va durer encore combien de temps. Pendant trop longtemps, ils ont désigné un méchant les usa en daignant volontairement de s'en prendre aux autres méchants que sont la Chine et surtout la Russie. Plus grave encore, ils ont fait de ces deux derniers pays les fervents soutiens de la cause palestinienne. toujours cette cause manipulée mais jamais défendue par ces escrocs de la toile internet qui pensaient tromper leur monde en se couvrant du voile du combat contre le sionisme pour se faire passer pour des pro palestiniens. Ils ont ainsi gruger bon nombre d'associations de la cause palestinienne comme europalestine ou résistance palestine qui au nom de lutte contre le sionisme ne critiquent jamais russie, chine et iran et lorsque la répression de Bashar s'abattit sur le peuple syrien, ils furent et le sont toujours d'une lâcheté exemplaire et indigne. Qu'ils n'aillent pas nous dire que la situation syrienne n'est pas dans leur registre alors que dans le même temps, ils n'hésitent à colporter les moindres faits divers qui n'ont rien à voir avec la cause palestinienne. Ils vous diront par contre que parler de la situation syrienne affaiblit le camp de la lutte contre le sionisme.

Sauf à quoi bon défendre le droit du peuple palestinien si on ferme les yeux sur le peuple frère syrien. Où est la cohérence dans tout ça. Et quand Poutine se rend dans les territoires occupées par l'entité sioniste, y aura t-il un collon pour protester ou ira t-il jusqu'à penser comme une certaine silvia cattori  et écrire partout que ce n'est que mensonge.

Tous les jours, les images d'horreurs défilent sous vos yeux et pas un mot alors oui je suis en droit de penser que la cause palestinienne que vous dites défendre, vous ne méritez pas de le faire. que se taire sur le dossier syrien ou pire soutenir le dictateur bashar défendu par l'impérialisme russe fait de vous un intrus dans la mouvance de la cause palestinienne.

lundi 25 juin 2012

La Palestine sera présente à l’Université d’été de la solidarité internationale - LYON du 4 au 7 juillet 2012

Du 4 au 7 juillet à Lyon.
La Palestine sera présente à l’Université d’été de la solidarité internationale, grosse rencontre nationale (plus de 1000 personnes attendues) qui aura lieu cette année à Lyon du 4 au 7 juillet organisées par le CRID, le CADR ...
"L’Université d’été de la solidarité internationale sera un temps fort pour mettre en perspective à un niveau global les expériences locales pour consolider une pensée qui participe à la construction de nouveaux projets de société."
Au menu :
- la présence d’Omar Barghouti du BNC à l’Ouverture le 4
- 5 et 6 juillet Citoyenneté de demain : Le Cas de la Palestine
Où en sont les droits fondamentaux des Palestiniens ? Quelles sont les violations dont ils continuent à être victimes ? Comment apporter une réponse aux attentes de la société civile palestinienne ? Quel est le rôle de la solidarité internationale ? consultez le module
- Avec sur toute la durée, dans le village associatif : la "Tente des Occupés"
Une khaima, tente traditionnelle du désert, vous accueille pour y découvrir notamment deux expositions photographiques, "Le Campement de Gdeim-Izik" et "Destructions dans le Neguev : les Bédouins, des Israéliens sans droits", ainsi qu’une exposition comparative sur les Palestiniens et les Sahraouis. Palestine, Sahara occidental : deux peuples aux Histoires différentes mais qui partagent la même réalité d’occupation, de colonisation et d’oppression.
Les associations AARASD, CCIPPP et UJFP, ainsi que plusieurs autres seront à votre disposition pour un débat sous la tente devant un verre de thé
- un stand "BDS France" y sera présent également pour sensibiliser.
-  inscrivez-vous (inscription obligatoire : pour participer à un ou plusieurs modules, il faut s’inscrire à raison de 30 € par jour - tarif réduit 10 € par jour - )


dimanche 24 juin 2012

On a manifesté à Lyon Pour la Syrie

C'était hier, une belle manifestation  mais où la foule était moins nombreuse que les manifestations précédentes. A mettre sous le compte certainement de la forte chaleur  et d'une grande lassitude avec plus un an de troubles dont sont victimes les Syriens soumis à une répression féroce de la part du régime de Bashar





Un témoignage qui dérange le Vatican

Il y a plus de 3 mois, j'avais publié un article http://parolededemocrate.blogspot.fr/2012/04/une-eglise-en-deroute.html    sur la situation de l'Eglise chrétienne en Syrie. Un article qui décrivait une réalité loin de la langue de bois à la sauce Vaticanaise. Voici un article qui apporte de l'eau à mon moulin et qui confirme que l'Eglise catholique avait totalement menti au public.

un autre discours sur la situation des chrétiens... repris par ce site http://lequotidienalgerie.org/2012/07/06/pour-bashar-al-assad-le-compte-a-rebours-aurait-il-commence/

Chers amis qui êtes attentifs à la situation des chrétiens d'Orient, je reviens de Rome, où j'ai assisté à la réunion annuelle des Associations d'aide catholiques aux chrétiens du Proche-Orient (ROACO). 

Nous avons eu hier une rencontre avec le Pape qui a lancé un appel en faveur de la paix en Syrie. Vous en trouverez un bon compte rendu dans cet article de La Croix :
http://www.la-croix.com/Religion/Urbi-Orbi/Rome/Benoit-XVI-s-inquiete-d-une-generalisation-du-conflit-syrien-_NP_-2012-06-21-821515

 La veille, nous avions rencontré toute la matinée Mgr Mario Zenari, nonce apostolique à Damas, évoqué aussi dans cet article, avec lequel nous avons eu un échange passionnant et très éclairant. Mgr Zenari est un de ces grands formats de la diplomatie vaticane, à l'information extrêment dense et aux  jugements nuancés. Il fut en poste précédemment en Côte d'Ivoire et au Sri Lanka, c'est dire s'il peut apprécier les dynamiques perverses à l'oeuvre dans des pays qui sont en proie à un processus de guerre civile.

S'agissant de la Syrie, il nous en a dit beaucoup plus que ce qu'a retenu l'article de La Croix à partir d'une brève interview sur Radio-Vatican.
Je soulignerai quelques points sur lesquels j'attire votre attention et dont vous pouvez relayer la substance :

1°) L'insurrection est une vraie insurrection populaire, contre un régime dictatorial sanglant ayant favorisé depuis longtemps un réseau de corruption éhonté et ayant continûment brimé les libertés individuelles. Elle n'était cependant pas attendue, car la situation économique était plutôt satisfaisante, comparée à celle de pays voisins, et certains progrès avaient été enregistrés dans le sens d'une moins grande férocité du régime.

 2°) Qu'il y ait des éléments salafistes et étrangers infiltrés dans l'insurrection, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. 
Mais dans leur majorité, les cadres de l'insurrection ne sont pas radicaux et certainement pas anti-chrétiens. Mgr Zenari a continué et continue à avoir avec eux d'excellentes relations.

 3°) Il n'y a pas de chasse systématique aux chrétiens de la part des insurgés. 
Même à Homs ou à Qusayr, où la situation extrêmement critique est due aussi à des problèmes de rivalités inter-tribales voire maffieuses qui ne datent pas d'hier. 
Des chrétiens ont été victimes de bombardements ou d'escarmouches, comme beaucoup de sunnites ou d'alaouites, mais ils n'étaient pas ciblés comme chrétiens. 
Aucun sanctuaire chrétien n'a été attaqué en tant que tel. 
Mgr Zenari confirme que la rhétorique alarmiste que certains hiérarques (comme Mgr Jeanbart d'Alep, et même , hélas, le patriarche grec-melkite-catholique Gregorios III) ou religieu(se)s (comme Mère Agnès-Mariam de la Croix) prétendant que les chrétiens sont traqués par les forces révolutionnaires qui veulent leur éradication procède de la désinformation. 
Certaines personnalités ecclésiales sont manifestement stipendiées ou manipulées par le régime pour attiser les rumeurs le présentant comme le seul défenseur de la minorité chrétienne et soulever le spectre d'un scénario à l'irakienne. Leur attitude confine à la collaboration, qu'ils pourraient payer très cher.

 4°) Mgr Zenari nous a donné maints exemples d'extraordinaires actes de solidarité entre chrétiens et musulmans au plus fort de la tourmente. 
Il précise que loin d'être "persécutés", les chrétiens, du moins jusqu'à présent, sont plutôt respectés et ménagés, tant par l'armée que par les forces insurrectionnelles. Il suffit d'être reconnu comme chrétien à un
barrage ou à un check point pour éviter toute difficulté majeure.

 5°) Les membres de la ROACO et la hiérarchie catholique attirent l'attention sur l'activisme du prétendu Mgr Philippe Tournyol Clos, "évêque de l'Eglise grecque-melkite-catholique dont énormément de médias ont relayé "une mission en Syrie" au terme de laquelle il dénonce le caractère islamiste de l'insurrection, les massacres systématiques des chrétiens , la désinformation à l'oeuvre dans les médias internationaux (voir par exemple :http://www.diatala.org/article-syrie-mgr-tournyol-clos-les-dits-liberateurs-mercenaires-detruisent-les-eglises-et-egorgent-les-106443119.html

Mgr Tournyol Clos en appelle pour sa part au "parler vrai " et à la dénonciation du génocide dont seraient victimes les chrétiens de Syrie.
 LE SAINT-SIEGE PRECISE QUE CE PERSONNAGE N'EST ABSOLUMENT PAS MEMBRE DE LA HIERARCHIE CATHOLIQUE, IL N'A DROIT A AUCUN DES TITRES DONT IL SE REVENDIQUE. Ses allégations sont fausses et manipulées. Il est tout sauf un représentant du "parler vrai". Le nonce l'a rencontré à Damas, revêtu d'habits ecclésiastiques usurpés...
Le personnage lui a avoué ne s'être jamais rendu à Homs alors qu'il prétend avoir été témoin oculaire de la chasse aux chrétiens. Pendant la réunion de la Roaco, Mgr Philippe Gollnisch, directeur de l'Oeuvre d'Orient, a reçu un appel d'urgence des jésuites de Homs lui demandant d'intervenir auprès du St-Siège et de l'Agence Fides, qui a reproduit les propos du pseudo Mgr Tournyol, car ceux-ci mettaient en danger les jésuites qui ont toujours tenu à maintenir le dialogue entre toutes les communautés.
En fait, ledit Tournyol est un transfuge des milieux catholiques intégristes et d'extrême-droite, inconnu au bataillon de tous ceux qui ont une bonne connaissance et une longue fréquentation des chrétiens d'Orient.
Il est important de relayer dès que vous le pouvez cette information et de démasquer l'imposture représentée par Tournyol Clos.
Un petit détour sur le site officiel http://www.catholic-hierarchy.org/bishop/ donnant la liste des évêques de l'Eglise catholique vous convaincra que ce personnage en est absent.
Voilà encore un exemple frappant de manipulation venant de cercles douteux à propos de la situation en Syrie.
L'Oeuvre d'Orient ne devrait d'ailleurs pas tarder à diffuser un communiqué de presse.

5°) Concernant notre ami le Père Paolo Dall'Oglio, obligé de quitter le pays par ordre de son évêque, il faut savoir que cette mesure ne représente pas  un désaveu de son action par le St-Siège.
Seulement, comme le P. Paolo n'est pas syrien, il paraît plus sage qu'il se tienne à distance du débat.
D'autre part, sa vie était en danger car ses positions en faveur du dialogue dans le respect des justes revendications de l'opposition, son refus de s'associer à  la logorrhée qui, pour défendre le régime, agite l'épouvantail d'un génocide anti-chrétien, lui valaient l'inimitié dangereuse des sbires du clan Assad.

 Vous pouvez relayer abondamment ce message. Merci.

 Christian Cannuyer  Faculté de Théologie catholique de Lille
Président de la Société Belge d'Études Orientales; (http://www.orientalists.be/)
 Directeur du Bulletin Solidarité-Orient Werk-voor-het-Oosten (http://www.orient-oosten.org/)
 Directeur de la Collection "Fils d'Abraham" (Brepols); Secrétaire Général du Cercle Royal d'Histoire et d'Archéologie d'Ath

samedi 23 juin 2012

Holocauste : On ne joue pas avec les mots

Dernièrement Monsieur Paul-Eric Blanrue s'enorgueillit de voir son document sur Robert Faurisson  être en bonne position des recherches google en tapant le mot Holaucoste .  Voici le texte qu'il a envoyé à tous ses contacts pour étaler au grand jour sa fierté narcissique. 

"Le documentaire UN HOMME sur Robert Faurisson est mentionné en tête de Google. Si l'on consulte Google sur "Holocauste" (sans guillemets) on constate, en ce vendredi 22 juin 2012, qu'en tête d'un total de 1 500 000 résultats, juste après ce mot d' "Holocauste" d'abord présenté dans Wikipedia, puis défini par le Larousse, figure le documentaire "UN HOMME : Robert Faurisson répond aux questions de Paul-Eric Blanrue".
Long de 93 minutes et publié pour la première fois le 28 septembre 2011, ce documentaire vaut actuellement à son réalisateur des poursuites judiciaires à l'initiative de la LICRA et... du Ministre de l'Intérieur !
Soit dit en passant, on a là une illustration du fossé qui sépare encore, d'un côté, les besoins ou les curiosités du peuple français et, de l'autre côté, la nécessité pour quelques-uns de recourir aux moyens de censure d' "une insupportable police juive de la pensée".



Chacun se fait plaisir comme il peut mais soyons clair, apparaître en tête  ça ne veut absolument rien dire. Il sait utiliser de manière subtile les règles de moteur de recherche google en incitant ses fans à cliquer sur le lien qui mène à son document et le tour est joué. 
Entre nous, ce n'est pas plus mal et ça permettra de voir qu'entre ceux qui soutiennent les négationnistes et les mêmes qui défendent les criminels de guerre tel que Bashar El assad, il n'y a aucune différence. 
Ce qu'ignore Paul-Eric Blanrue, c'est que loin de penser qu'il trouvera plus de gens pour épouser ses thèses, il les éloignera un peu plus de son discours. 

Blanrue aime joue aux victimes et cela depuis le début. Au départ, c'était en se plaignant d'être censuré par le lobby et ainsi d'être empêché de vendre son livre où il critique la main mise de groupes sionistes en France et pourtant  et il le dit lui-même son livre s'est bien vendu. Bien vendu et bien piraté.Ben oui à force de crier partout qu'il ne pouvait pas le vendre , certains ont eu l'idée de mettre en ligne son livre gratuitement . Je ne sais pas s'il a apprécié la manoeuvre qui lui a permis d'étendre son auditoire mais de ne pas gagner un centime par contre dans ce cas. Je ne donnerai pas le lien parce que c'est interdit par la loi d'être complice de piratage mais si vous faîtes un effort, vous n'aurez pas de mal à trouver  le lien qui vous économisera quelques euros.


Quant au sujet crucial de l'Holocauste, il serait totalement criminel de soutenir les négationnistes qui remettent en cause, en grande partie l'extermination des Juifs durant la seconde guerre mondiale. Même si personnellement, je regrette que le débat sur l'holocauste soit totalement impossible en raison de la loi qui condamne toute remise en question d'un fait historique indéniable, on ne peut , je le pense sereinement insulter la mémoire d'une population qui a terriblement souffert. 

Le constat est aussi que les massacres de populations continuent et les mêmes continuent à feindre de les ignorer ou carrément à déresponsabiliser leurs auteurs.


http://fr.wikipedia.org/wiki/Holocauste


http://www.un.org/fr/events/holocaustremembranceday/index.shtml




jeudi 21 juin 2012

On manifeste pour le peuple Syrien

Rassemblement de soutien au peuple syrien ce samedi 23 juin à 12h Place Bellecour à Lyon et départ de la manifestation à partir de 15h30.
Pour de plus amples informations http://freesyrialyon.eu
 
  http://lyon.eelv.fr/agenda-eelv/#manifestation-de-solidarite-avec-le-peuple-syrien-marche-pour-la-syrie


Bilan en image avec Mouna Hachim

J'avais dans un précédent article parlé de cette journée où Mouna Hachim s'apprêtait à dédicacer son dernier ouvrage ici, il était normal de revenir sur cette journée avec quelques images et peut être les impressions de l'auteur lui même en la personne de Mouna Hachim et puis il pourrait être intéressant de savoir comment son entourage a vécu l'évènement. ça ne sera pas facile à réaliser mais tentons notre chance.





mercredi 20 juin 2012

Thierry Roland, une légende dont la télé se serait bien passée.

 Depuis quelques jours les louanges pleuvent. Je sais qu'il ne faut pas dire du mal d'une personne décédée . Dans ce cas d'un avc. belle mort à vrai dire en plein sommeil et à 74 ans, il aurait bien vécu , plus de 50 ans de télé. Mais n'attendez pas de moi que je je sois ému de sa disparition. Il n'a pas laissé qu'un bon souvenir me concernant. Je ne parle même pas de son machisme qui s'apparentait à de la misogynie pure et dure mais ses formules en direct plus que limites racistes me répugnaient. Je compte donc lui accorder un article mais pas dans le sens du mouvement. Ce sont ces individus qui par leur position médiatique font que des expressions hautement racistes deviennent des banalités.
 
C'est intéressant les commentaires des journaux et surtout des journalistes partagés entre une émotion hypocrite et l'envie manifeste de dégainer à tirs groupés contre un personnage réellement controversé qui est loin d'être un exemple à suivre tant les dérapages ont été nombreux et totalement inadmissibles. Des dérapages faussement maladroits et choisis judicieusement. Il évite des cibles sachant qu'on ne lui fera aucun cadeau. Il est au journalisme ce que Frêche était à la politique et j'irai jusqu'à dire Le Pen est à la politique. C'est clair qu'il parlait crument  sans contrôle de ses paroles mais avec trop de liberté laissée. Une liberté de parole qu'on aurait jamais permise à un novice. Et il était anormal qu'au nom de l'ancienneté on se permette tout type de dérapage. 
 Il est mort après une victoire de l'équipe de France et il sera enterré après une cuisante défaite historique. Ainsi va la vie. Certains seront tristes demain, d'autre feront semblant de l'être.
Moi désolé, je serai indifférent. je n'ai pas envie de faire semblant même si sa mort ne me réjouit guère, elle ne m'attriste pas non plus.

mardi 19 juin 2012

L'affaire Litvinenko

La recherche et l'expression de la vérité est un difficile exercice qui s'apparente parfois à faire l'équilibriste au dessus du vide avec l'impression que plus on s'en approche et plus le risque de se brûler les ailes est grand.



http://fr.rian.ru/tribune/20120523/194806459.html

lundi 18 juin 2012

Egypte: retour du bâton ou continuité militaire

Peut on tellement parler de retour bâton. Peut on réellement parler de coup d'état. A vrai dire, j'ai l'impression que l'armée en Egypte n'a à aucun moment abandonné les commandes. Elle a éjecté un fusible devenu inutile pour plaire à la plèbe, elle a permis d'organiser des élections pour d'une part calmer les foules et aussi tracer le plan politique réel de l'Egypte.Les élections ont été annulées par un conseil constitutionnel sous contrôle militaire. Aujourd'hui, l'armée égyptienne semble décidée à stopper le spectacle; Les lendemains s'annoncent difficile en Egypte. La situation de pourrissement en Syrie et le silence criminel des USA donne l'impression que USA et RUSSIE se sont entendus pour mettre fin à la  "révolution arabe" et ceux qui parmi les anti otan les plus acharnés dénigraient les peuples qui se rebellaient et soutenaient la Russie et la Chine ont fait le jeu des forces les plus rétrogrades de la planète. Et ceux qui ont encore des doutes, qu'ils jettent un coup d'oeil sur ce lien. :http://fr.rian.ru/discussion/20120615/195051818.html
Dans le monde pourri de l'argent, rien ne m'étonne. Les marchands de la mort sont toujours présents pour se soutenir sur la tête des peuples.
Compléments d'information sur les élections égyptiennes.
 http://www.atlantico.fr/decryptage/election-egypte-armee-grande-gagnante-elections-freres-musulmans-philippe-droz-vincent-394692.html


 http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20120618.FAP4821/election-presidentielle-en-egypte-les-freres-musulmans-revendiquent-la-victoire.html

dimanche 17 juin 2012

Victoire écrasante d'Hélène Geoffroy

ça y est, c'est fait. Hélène Geoffroy est la nouvelle députée de la 7ième circonscription du Rhône avec plus de 60% des voix. Félicitations !



http://lyonenfrance.forumculture.net/t1290-victoire-d-helene-geoffroy-declaration-de-annie-guillemot-maire-de-bron

Algérie: l'Histoire a réécrire

Alors que dans moins d'un mois, l'Algérie est sensée fêtée son 50 ième anniversaire, il ne s'écoule pas un jour où un témoignage ne tombe pas pour démolir l'un ou réhabiliter un autre. Mon blog va se faire le relais de ce débat considérant que les silences font plus de bruits que les dires et qu'il est temps que la vérité éclate. Je me dois en tant qu'Algérien de participer à ce débat. Il est temps aussi d'honorer ceux qui sont tombés sur le champ d'honneur, oubliés par tous et victimes de purges totalement injustes. Purges conséquences de la paranoïa ambiante mais aussi résultats de calculs de certains dont l'intérêt particulier passait avant l'intérêt collectif.. voici un article publié, il y a un peu moins   de 2 semaines qui donne la parole à un homme Mohammed Harbi victime d'attaques personnelles. Dans un débat, il est normal que chaque partie puisse se défendre et que ses propos soient partagés avec le plus grand nombre afin que chacun puisse se faire sa propre idée des faits du passé qu'il est temps de ne pas enterrer mais faire remonter afin de rétablir toute la vérité et rien que la vérité.


L’armée est-elle une institution de l’Etat ou une caste ?
Par Mohammed Harbi


(El Watan du 04 Juin 2012)

Le Soir d'Algérie du 21 février 2012 a publié un récit consacré à l’affaire Chaâbani. L’auteur, Cherif Mehdi, revêtu du costume de l’inquisiteur, y fait le procès du régime de Ben Bella et, jouant de l’insinuation venimeuse, m’attribue un rôle dans l’exécution du colonel Chaâbani. Je reviendrais plus loin sur ce point. Mais pour édifier les générations étrangères aux événements des années 1960, je me dois de rectifier quelques opinions préconçues répandues sur mon itinéraire et ma position dans le régime Ben Bella.

REPÈRES POUR UN ITINÉRAIRE

De septembre 1962 à mars 1963, je figurais parmi les opposants au bureau politique du FLN. Avec d’autres militants socialistes, j’ai condamné le sabotage du congrès de l’UGTA, l’interdiction du PCA et le code de nationalité qui emprisonnait les Algériens dans la confession musulmane. Ma réserve à l’égard des leaders de l’opposition s’est dessinée après une entrevue à Paris, le 17 novembre 1962, avec Mohamed Boudiaf en présence du colonel Salah Boubnider. Alger bruissait alors de mille rumeurs sur la préparation d’un nouveau 1er Novembre.

J’avais préalablement échangé, au mois d’octobre, mon analyse de la crise du FLN avec des amis que ses vues semblaient séduire, notamment le professeur Mohamed Abdelmoumène(1) Le recours à la lutte armée était, selon moi, la voie ouverte à la suprématie de l’armée. Si le pays ne s’est pas disloqué en juillet 1962, c’est grâce en partie à l’Etat administratif laissé en place par la France, c’est-à-dire l’Exécutif provisoire. Nous avons échappé de peu à la congolisation. Allions-nous y plonger à nouveau ? Il n’y avait, dans la situation d’alors, aucune alternative. Le peuple, hostile aux luttes civiles, s’était prononcé au mois d’août aux cris de «Sept ans ça suffit» ; la lutte pour sa survie était sa préoccupation majeure.

Les factions issues des wilayas du FLN évoluaient au gré des événements et négociaient dans l’ombre leur retour au bercail. La décantation politique et les reclassements des forces de la résistance étaient loin de leur terme. L’urgence était à la construction de nouvelles médiations enracinées dans le social et se nourrissant des problèmes concrets des populations. Toute autre perspective ne ferait qu’aggraver la désintégration sociale et donner du grain à moudre aux tenants d’une «révolution par le haut» dont l’expression existait dans les sommets de l’armée et de l’administration. Je n’ai pas été écouté. La recomposition politique à laquelle j’aspirais s’inscrivait dans l’histoire du mouvement ouvrier et syndical. Le mode de fonctionnement des oppositions issues du FLN, très personnalisé, induisait des rapports de vassalité à des chefs. Tous ces courants, qui m’apparaissaient un moment comme des partenaires possibles, ne me séduisaient pas malgré la sympathie que j'avais pour eux. Les faits porteurs de changement vont apparaître, me semblait-il alors, avec les décrets de mars sur l’autogestion. Nommé ambassadeur à Beyrouth, j’étais à la veille de rejoindre mon poste, quand je reçus une convocation du président Ben Bella, celui-ci me proposait d’entrer dans son cabinet. Je lui ai rappelé qu’en l’absence d’un congrès des forces de la résistance, je considérais le bureau politique du FLN comme une autorité de fait et non de droit. Il a ri avant de m’assurer qu’il l’entendait ainsi et qu’il ferait appel à moi, le moment venu, pour la préparation du Congrès. C’est dans ces circonstances qu’au mois d’avril 1963, j’ai été nommé conseiller technique chargé du secteur socialiste et non conseiller politique, comme l’écrit Mehdi Cherif.

La gestion de ce secteur et son extension ne dépendaient pas de moi mais des ministres du secteur. Partisan d’une démocratie directe et donc adversaire d’une révolution par le haut conduite par une bureaucratie d’Etat, ma vision était d’œuvrer à construire des lieux d’autonomie pour lever l’hypothèque du monopartisme. Je suis devenu donc l’homme à abattre et l’objet de plusieurs cabales(2) montées aussi bien par la Sécurité militaire que par les amis intimes du Président.

A la veille de la conférence d’Addis-Abbeba qui a vu la création de l’OUA, le président Ben Bella m’a confié la direction de Révolution africaine. La responsabilité d’un journal m’a permis de faire connaître les idées du socialisme autogestionnaire et d’exprimer ma différence avec les partisans du capitalisme d’Etat et avec les staliniens, comme avec le Président. Il suffit de lire Révolution africaine pour s’en convaincre. Abordons maintenant l’affaire Chaâbani.

L’AFFAIRE CHAÂBANI

L’affaire Chaâbani s’inscrit dans la perspective de la construction d’une armée nationale. Pour être bref et précis, disons que dans le processus qui y mène, il y eut une phase de prépondérance civile. Les chefs comme leurs recrues sont des guerriers improvisés. Il y avait bien peu de militaires de métier. Les wilayas comme corps armés sont fortement pénétrées par la société. On peut dire, sans risque de se tromper, qu’elles constituaient des armées totalement sociétales. Les troupes aux frontières en dépendaient malgré une coordination confiée à Krim Belkacem au niveau du CCE d’abord, puis du GPRA.

La seconde phase commence avec le bouclage des frontières par l’armée française. Technicité, discipline et esprit de corps devenaient indispensables. On assiste alors à l’entrée en scène d’un encadrement de militaires de métier. Cela ne se fit pas sans secousses. L’amalgame entre guerriers improvisés, officiers déserteurs de l’armée française et officiers formés dans les académies militaires de pays amis ne fut pas un long fleuve tranquille.

Cette tâche fut assumée d’abord par Krim Belkacem puis par un état-major général installé en 1960 et dirigé par le colonel Boumediène avec comme adjoints les commandants Mendjeli (Wilaya II), Zerrari Rabah (Wilayas III et IV), Kaïd Ahmed (Wilaya V). Ils héritaient d’un projet conçu par le commandant Idir en 1959. Dans ce projet, l’armée des frontières constitue la force principale. Une partie des effectifs des wilayas la rejoindrait, l’autre partie serait reversée dans des corps répressifs à créer. La mise en œuvre de cette troisième phase échut au colonel Boumediène et à ses collaborateurs. Elle se déroula après l’indépendance, dans un contexte marqué par l’implosion du FLN dans une société hétérogène, divisée par les rivalités anciennes et nouvelles et travaillée par des forces centrifuges. Les classes urbaines (bourgeoisie, classe ouvrière, intelligentsia) étaient à l’état embryonnaire et segmentées.

Noyées dans l’océan rural et bousculées par la vague plébéienne, elles ne pouvaient prétendre au commandement de la société que par procuration. Le poids écrasant de la colonisation et l’effacement des notables compromis avec la colonisation ont créé un vide social.

On a vu alors surgir du sol l’insurrection déclenchée, des meneurs d’hommes courageux sortis du peuple, des chefs insolites, audacieux, conservateurs, indifférents aux idées, peu regardants sur les formes d’action et passant sans scrupules d’une faction dirigeante à l’autre.

Ils évoluaient dans une situation où la crise du nationalisme a entraîné la marginalisation de secteurs civils et de personnalités qui ont tenté, des années 1920 à 1954, de construire dans les interstices laissées par le pouvoir colonial des espaces à potentialité démocratique. C’est à ces meneurs d’hommes que revint la sélection d’une nouvelle élite. Le rang qu’ils ont acquis à travers l’armée dépendait moins de leurs qualités intrinsèques que de la vague historique qui les portait. Le colonel Lotfi, mort au combat, en a dressé, dans des confidences au président du GPRA, Ferhat Abbas, un tableau saisissant : «J'ai observé, disait-il, chez le plus grand nombre d'entre eux (il s’agit des chefs), des tendances aux méthodes fascistes. Ils rêvent tous d'être des sultans au pouvoir absolu. Derrière leurs querelles, j'aperçois un grave danger pour l'Algérie indépendante. Ils n'ont aucune notion de la démocratie, de la liberté, de l'égalité entre les citoyens. Ils conserveront du commandement qu'ils exercent le goût du pouvoir et de l'autoritarisme. Que deviendra l'Algérie entre leurs mains ?» C’est à ces chefs liés au peuple et au travail politique des civils que l’Algérie doit d’avoir recouvré son indépendance. C’est également à ces chefs que Ben Bella et Boumediène doivent leur pouvoir. Mais très vite, ils vont leur apparaître comme un obstacle à la construction d’un Etat. Chaâbani considérait le Sahara comme sa chasse gardée. Il s’est dressé contre Boumediène pour maintenir son contrôle sur son fief régional et devenir un partenaire dans le partage du gâteau national. Contre le colonel Boumediène, il n’avait aucune chance. L’impunité dont il a bénéficié tout au long de sa carrière lui a fait perdre le sens de la mesure et des rapports de force. Sommé de quitter le commandement de la région saharienne, il refuse d’obéir et oblige l’administration à ne plus reconnaître l’administration centrale. Il ouvrait malgré lui un champ d’action à toutes les forces extérieures hostiles à l’Etat algérien.

C’est la raison pour laquelle le journal que je dirigeais, Révolution africaine, a appelé le gouvernement à réagir. La dissidence de Chaâbani s’est produite le 4 juillet et a pris fin le 11 du même mois. Entre ces deux dates, Révolution africaine a publié trois articles ; deux éditoriaux sous ma signature, le troisième intitulé «Les féodalités bureaucratiques» exprimait le point de vue de la direction du FLN ; y était relaté le fond de l’affaire Chaâbani. Celui-ci a été jugé sans garantie de justice par un tribunal militaire les 2 et 3 septembre et la sentence exécutée dès le procès terminé. A cette date, je n’étais plus le directeur de Révolution africaine ; Amar Ouzeggane m’y avait remplacé dès le 29 août. Je ne pouvais, donc écrire, comme l’affirme Chérif Mehdi, un article incendiaire le lendemain de son exécution ! Pourquoi fausse-t-il la chronologie des faits sinon pour valider un mensonge et suggérer que j’étais l’inspirateur de l’exécution de la sentence évacuant la responsabilité des militaires qui l’ont condamné ? Drôle de logique que celle qui épargne les militaires membres du tribunal pour incriminer celui qui a refusé la grâce, à savoir le président Ben Bella ! Pourquoi proférer à mon encontre une accusation grave sans citer sa source ? Pour qui roule-t-il et qui protège-t-il ? J’ai interrogé et enregistré le colonel Zbiri sur l’affaire Chaâbani. A aucun moment, il n’a évoqué mon nom. Il savait bien qu’entre la gauche socialiste et le président Ben Bella, le torchon brûlait depuis la fin du congrès du FLN, en avril 1964. En vérité, s’il fallait résumer la substance des luttes qui dominèrent la vie politique après 1962, elles s’ordonneraient presque toutes autour de la conquête du pouvoir, de son exercice et de l’usage qu’il convient qu’en fassent ses détenteurs du moment. Mais aussi sur leur identité et leur droit à l’occuper. L’affaire Chaâbani n’a pas dérogé à cette logique, le pouvoir au bout du fusil régissant les rapports entre les candidats à la succession de l’Etat colonial. Elle n’a été qu’un moment dans la dissolution de la faction qui a porté Ben Bella au pouvoir et de l’affirmation de l’autorité du colonel Boumediène sur l’ensemble de l’armée. L’article de Cherif Mehdi participe des usages politiques du passé et n’a rien à voir avec l’histoire. Le recours au passé n’est ni politiquement innocent ni fortuit. Il s’intègre à la campagne en faveur du général Nezzar organisé par le Soir d'Algérien repose sur une interpellation fondamentale, la sacralisation d’un des chefs de l’armée. Depuis quand une armée s’identifie à ses chefs avant de s’identifier à la nation ? S’agit-il d’une caste ou d’une institution au service du pays ?

La désinformation est une technique vieille comme le monde. Elle vise ici à faire taire un homme qui dérange. On veut faire croire au lecteur qu’aujourd’hui, je dénonce les disparitions, les enlèvements, la torture, alors qu’hier, au cabinet de Ben Bella, j’étais moins regardant.

Le procédé utilisé à cette fin est ignoble et soulève le problème de l’itinéraire des hommes qui l’utilisent, de leurs idées, de leurs pratiques. Contrairement à toute interpellation honnête d’un acteur politique où on produit, à la fois, le point de vue de l’accusateur et du défendeur, ici, on commence par publier l’article de l’accusateur et par lyncher le défendeur ; en ce sens, les médias ne sont plus un véhicule de l’information mais l’instrument de manipulateurs de l’opinion publique, d’un spectacle qui ne répond qu’à une règle : salir. Dénoncer le fait du prince devient un crime de lèse-majesté. Prêtons l’oreille sur ce sujet à Saâd Dahlab, ancien membre du CCE et ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Ben Khedda : «Nous devons (au fait du prince) de voir nos concitoyens constamment s'incliner devant le fait accompli. Nous ne discutons jamais les initiatives unilatérales du chef, encore moins ses ordres, même lorsque nous sommes responsables devant la nation. Nous nous contentons d'entériner le fait du prince et même de l'applaudir quel que soit ce que nous pensons.» Ce comportement relève d’une culture politique archaïque encore en vigueur dans certains pays musulmans.

Cette culture distingue, en matière d’autorité, le berger et le troupeau. Ce à quoi nous convie Chérif Mehdi, c’est de nous comporter comme un troupeau, de nous confier à un guide et de considérer l’arbitraire comme relevant de la nature des choses. Nous sommes au XXIe siècle. En entrant dans le monde moderne, nous avons acquis la conscience de nos droits et nous avons appris à les revendiquer et à les défendre.

C’est grâce à cette mentalité nouvelle que nous avons vaincu le colonisateur. Là où la force tient lieu de droit, où les libertés individuelles, notamment la liberté de conscience, sont bafouées, il n’y a pas de place pour le progrès. Ne permettons pas à de mauvais bergers et à leur meddah de nous faire perdre la conscience de nos droits et de nous inculquer, par la répression, la corruption et le conditionnement, l’esprit de soumission. Les droits humains ne sont pas un luxe mais une nécessité politique et sociale, un bouclier efficace contre toutes les formes de domination qu’elles soient le fait de l’étranger ou des nationaux. Devons-nous nous taire sur la pratique de la torture ? Je réponds non. Ceux qui en usent doivent-ils en répondre devant les tribunaux ? Je dis oui. La question de la torture et de la violence contre les populations, je l’ai soulevée en 1964 à propos de la Kabylie, lors d’une session du comité central qui a montré, malheureusement, que cette instance était loin d’être mûre pour un tel débat. «Donnez-moi des preuves de torture», a demandé Ben Bella, désorienté. «J'en ai», réplique Saâdaoui de Draâ El Mizan en exhibant un dossier. Lui ravissant la parole, le colonel Boumediène intervient pour dire : «Donnez-moi un autre moyen pour avoir des renseignements» sans manquer de nous traiter de «rêveurs» ! Cherif Mehdi oublie-t-il, dans le procès qu’il m’intente, que de tels propos ont déjà été entendus lors de notre guerre de libération en France et qu’ils ont suscité une vague de protestations des intellectuels libéraux et de gauche ? Avaient-ils tort, ces intellectuels, de se dresser contre les méthodes barbares de leur armée dont les chefs les ont accusés de trahir la France et de manquer de patriotisme ? Lorsqu’il dresse un réquisitoire contre le régime du président Ben Bella, l’auteur de l’article en parle comme si lui était extérieur à l’Etat, que l’armée n’en était pas la colonne vertébrale et les militaires l’acteur hégémonique(3). Dois-je lui rappeler que sa conception du devoir en a fait le complice d’un sacrilège, à savoir le recel des cadavres des Colonels Amirouche et Si El Haouès. Un citoyen, conscient de ses droits et de ses devoirs à l’égard de son peuple, n’aurait jamais accepté de couvrir longtemps une telle vilénie. Sauver l’indépendance des menaces qui peuvent faire d’elle un non-événement relève de l’urgence. Mehdi Cherif a participé à trois coups de force : contre le GPRA, contre Ben Bella et contre Boumediène. N’est-il pas temps pour lui, comme pour nous tous, de réfléchir et de nous interroger autrement sur le rôle de l’armée et de sa place dans la nation ?

M.H.

RENVOIS

1) Le professeur Abdelmoumène a été arrêté en même temps que Ahmed Taleb Ibrahimi, Aït Challal et Mohammed Mellah. Abdelmoumène peut témoigner que je n’ai cessé d’intervenir en leur faveur jusqu’à leur libération. A ma connaissance, seul M. Mellah a été torturé par la gendarmerie. Il est significatif que Cherif Mehdi ne cite que les cas des personnalités promises à des carrières à l’ère de Boumediène. Il est également significatif qu’évoquant l’auditoire des manifestations politiques en faveur de Ben Bella, il parle «des foules qui hurlent». Comme dans d’autres révolutions, les plébéiens algériens notabilisés tournent le dos à leurs origines.

2) J’en citerais trois :

a)      début novembre 1964, le colonel Tahar Zbiri proteste auprès de moi à propos de jugements que j’aurais tenus sur l’armée. Le lendemain, je suis convoqué par Ben Bella. Selon les services de renseignement, j’aurais dit à un journaliste de Libération que le défilé de l’ANP ressemblait à un défilé de l’armée française. Malheureusement pour les calomniateurs, à la date indiquée par les informateurs, je me trouvais à Constantine muni d’un ordre de mission. A la même date, Estier n’était pas en Algérie ;

b)      un jour vers minuit, la police de la présidence dirigée par le commissaire Hamadache frappe à ma porte. Un ministre, qui était mon voisin, l’avait avisé qu’une orgie se tenait à mon domicile. On y célébrait le mariage d’un opposant tunisien, Ibrahim Tobbal avec une diplomate algérienne ;

c)      un autre jour, un des fondateurs de l’association des Oulémas, Cheikh Kheireddine, se présente à mon bureau : «Je viens, me dit-il, d’acquérir une orangeraie pour inviter les amis qui nous ont aidés pendant la guerre. Les autorités veulent me la prendre en vertu de l’annulation des transactions sur les biens vacants. Hier, le colonel Boumediène est venu rompre le jeûne chez moi et m’a assuré que j’étais le seul à pouvoir régler ce problème. Tous les acquéreurs de biens vacants en litige avec l’Etat étaient sciemment orientés vers moi pour me faire endosser des décisions prises ailleurs.»

3) On disserte beaucoup sur le pouvoir personnel de Ben Bella. Voici quelques preuves du contraire : lors de la préparation du congrès, la commission que le bureau politique a mise en place a rejeté, à plusieurs reprises, la demande faite par le président Ben Bella d’être élu secrétaire général par le congrès et non par le comité central. Cette requête n’a été agréée qu’après accord du chef de l’armée et de ses partisans. Autre fait : la proposition de Ben Bella de créer au FLN une commission militaire pour former politiquement les cadres de l’armée a été contestée par Boumediène, qui a eu gain de cause. Sur cette question, Zbiri, Chaâbani et Boumediène étaient du même côté.

Les observateurs de l'Onu quiitent la Syrie

Les observateurs de l'Onu quittent la Syrie en laissant le pays soumis à la violence des forces de Bashar.
Dans cette vidéo, nous voyons 3 soldats s'en prendre violemment à 2 jeunes femmes. Je ne donne pas cher de leur peau. Triste constat quotidien. Les morts se comptent par dizaines. Des images permanentes traduites en Français et fournies par la résistance sont visibles ici

https://www.facebook.com/SyrieLibre2012  et  là  http://www.youtube.com/user/SyrieLibre2012/feed

il existe de nombreux sites où s'informer comme celui ci

http://freesyrialyon.eu   

ou celui ci   http://syrie.blog.lemonde.fr/






Union Maghrébine

Lorsque j'avais découvert cette chronique de mon amie Mouna hachim je n'aurai pas cru qu'elle allait provoquer des vagues jusqu'en Algérie.

La chronique de Mouna Hachim qui est hebdomadaire rencontre un grand succès et  j'adore la  commenter. Aujourd'hui elle  me fait terriblement défaut. 

Ces chroniques sont pour la majorité visibles sur sa page facebook https://www.facebook.com/mounahachim qui leur ait dédiée ,

Revenons sur cette chronique qui fut publiée le 24 janvier 2012  ici  http://www.leconomiste.com/article/890656-pourquoi-union-du-maghreb-arabe-brpar-mouna-hachim et que voici dans son intégralité au repère 1 en fin d'article.




J'avais envie de m'intéresser aux réactions algériennes qui ont profité de la caisse de raisonnence d'El watan qui avait publié l'article de Mouna Hachim voir lien ici .

"  http://www.elwatan.com/contributions/pourquoi-union-du-maghreb-arabe-05-02-2012-157735_120.php "




Cet article une fois publié dans el Watan a été repris par une armada de sites ,blogs, etc...
L'intérêt n'est pas dans l'article même, qui est repris. J'ai eu le droit à l'original. L'intérêt est dans les commentaires. 





quelques commentaires pertinents: 


" C'est les peuples de la région qui font l'union du Maghreb,et non les politiciens"



"

"Nous appartenons à l'Afrique du nord nous sommes des Africains tout le reste c'est de la politique d’aliénation "


Et il est clair que certains ont bondi sur l'occasion pour y mettre leur grain d'amazaghité et mettre faim e même pot de l'aerge,t







repère1:

"POURQUOI UNION DU MAGHREB «ARABE»?
PAR MOUNA HACHIM

Mouna Hachim est titulaire d’un DEA en littérature comparée. Depuis 1992, elle a éprouvé sa plume dans les métiers de la communication et de la presse écrite. Passionnée d’histoire, elle a publié en 2004 «Les Enfants de la Chaouia», un roman historique et social, suivi en 2007 d’un travail d’érudition, le «Dictionnaire des noms de famille du Maroc»
               
J’ai beau m’opposer à toute forme de clivage, loin de l’activisme radicaliste et de stéréotypes ethnicistes victimaires, je ne peux être insensible à cette question récurrente dans le cadre de certaines revendications: Pourquoi maintenir cette appellation, Union du Maghreb «Arabe»?
J’ai beau aussi répondre que l’arabité, c’est celle d’une histoire, d’une langue, d’une civilisation; qu’elle constitue, au même titre que l’amazighité, une partie intrinsèque de notre identité; qu’elle n’est pas exclusion… mais je ne suis pas totalement convaincue, d’être convaincante.
La question, loin de se réduire à une broutille d’ordre terminologique, touche à la notion même de l’identité; elle peut être une grande source de blocage et a besoin d’être reposée de manière dépassionnée, sous différents aspects, particulièrement dans notre contexte actuel.
N’est-ce pas significatif que la question amazighe ait accompagné les revendications démocratiques du Printemps dit «arabe», centrée principalement sur la reconnaissance de l’identité berbère et sur la co-officialité de sa langue comme droit historique inaliénable.
 Depuis les Indépendances, les politiques officielles avaient élaboré une définition arbitraire de l’identité, présentée comme étant strictement «arabe», induisant par-là une forme insidieuse de déni de l’âme berbère, ainsi qu’à un processus de marginalisation dans les livres d’histoire, dans l’enseignement et dans les médias principalement par les chantres de l’arabité ou du panarabisme, emportés par des élans centralisateurs ultra-jacobins, ne pouvant que pousser à la radicalisation, les plus extrêmes.
Chaque pays tente manifestement de régler la question amazighe à sa manière, soit dans l’ostracisme ou dans l’ouverture avec des avancées constitutionnelles notables pour le Maroc; tandis que dans un pays comme la Libye, les inquiétudes sont ravivées par la persistance d’une situation équivalente à celle entretenue par le régime de Kadhafi comme s’il n’y avait jamais eu de révolution ni de sacrifices.
Par ailleurs, avec les bouleversements socio-politiques qu’a connus l’Afrique du Nord, la question de la relance de l’Union du Maghreb semble prendre un nouveau tournant. A partir du 6 février, soit quelques jours après le premier anniversaire de la révolution tunisienne, Mohamed Marzouki effectuera une visite en Algérie et au Maroc. Il a déclaré dans la presse que cette année est celle du Maghreb arabe et a expliqué en substance que l’avenir de la Tunisie n’est pas en Tunisie mais dans l’espace maghrébin, ce qui est valable pour tous les autres Etats nord-africains.
D’ailleurs, dans cet esprit, un autre moment fort de l’actualité est la visite actuelle de notre nouveau ministre des Affaires étrangères Saâd-Eddine El Othmani à Alger pour son premier déplacement officiel à l’étranger; tandis qu’à la mi-février, à Rabat, se tient une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union du Maghreb.
Il semble bien donc que la question de la relance de l’UMA est à l’ordre du jour. Mohamed Marzouki précise dans ce cadre que l’obstacle à l’Union du Maghreb arabe avait été représenté par les dictatures qui ont pour particularités de s’affronter non de s’unir, donnant l’exemple de l’Europe qui n’a pu accomplir son unité que depuis la chute de la dictature sur son territoire et affirmant qu’il n’existe pas d’avenir sans union.
Cependant, sans vouloir chipoter sur les mots devant les louables intentions et la gravité des enjeux humains, politiques, économiques posés par la problématique de la construction maghrébine…, l’adjectif qualificatif «arabe» accolé à l’Union du Maghreb est encore une fois remis sur le tapis notamment à travers la voix du Net où les revendications trouvent leur pleine expression.
Pourquoi cet attachement, voire même cette sacralisation chez certains de la mention «arabe»? Pourquoi considérer le retrait du terme «arabe» comme une amputation alors que l’absence de la mention «amazighe» serait normale? Pourquoi «Union du Maghreb arabe» et pas «Union du Maghreb» tout court, voire «Union nord-africaine» (UNA), partant du fait que c’est plus rassembleur que «Maghreb arabe», «Union berbère», voire Tamazgha.
Bref, la construction maghrébine et le développement harmonieux des Etats ne sauraient se passer d’un socle fondamental ancré dans l’histoire de l’Afrique du Nord, avant l’arrivée des peuples phénicien, romain, byzantin, vandale, arabe…
Il est consternant de savoir à cet égard que sur de gigantesques territoires allant de l’Atlantique à la Tripolitaine, il est considéré comme étant une «minorité», la majorité de la population. Pas uniquement par les pouvoirs politiques, mais aussi par les mentalités en raison de la méconnaissance de l’Histoire et du surdimensionnement de l’arabisme… L’amazighité est si ancrée dans chaque recoin de cette terre du Maghreb, qu’il en est impérieux, au-delà de la consécration, au sein de chaque Etat, de la reconnaissance de l’identité amazighe dans toutes ses dimensions linguistique, culturelle, civilisationnelle, qu’elle soit également placée comme gage d’une construction démocratique nord-africaine, sous le signe de l’unité.
Car les changements qu’ont connus à des degrés divers tous ces pays du Nord du continent et les défis qui les attendent imposent non seulement une nouvelle organisation des rapports et la création de nouveaux mécanismes, mais également de donner de puissants signaux dont l’un des premiers symboles serait l’ouverture des frontières terrestres et la proclamation d’une profession de foi unioniste avec un nom de baptême fédérateur, en phase avec l’idéal de justice et de fraternité qui anime les peuples. "









Journée cruciale à l'échelle de la Méditerranée

Aujourd'hui ciel bleu à l'horizon et au dessus de ma tête. Cela fait des mois que je n'ai pas connu un dimanche aussi zen. Pourvu que ça dure. 3 échéances électorales que je vais suivre de très près. Les législatives en France qui verront dans mon département l'élection de la première députée non blanche de tous les temps et c'est une amie Hélène Geoffroy que je salue au passage. La question crucial sera de savoir combien d'élus frontistes seront élus. A la différence de beaucoup et même si ça choque, je considère qu'il s'agit d'élus républicains et démocrates et même si le bleu est ma couleur préférée, je ne partage pas un soupçon de l'idéologie frontiste représentée par Marine Le Pen. Mais arrêtons de considérer les frontistes comme des parias de la politique française, ils font parti de l'échiquier politique, ils sont la troisième force du pays. Plutôt que passer son temps à les diaboliser et sans pour autant banaliser leur score, la démocratie, ce n'est pas l'alternance umps, c'est aussi le risque de voir le FN au pouvoir. Combattons le à coup d'arguments et laissons ces histoires de diables de côté.

La gauche l'emportera haut la main, la question est de savoir si le PS aura la majoruté absolue et combien d'élus le FN alignera à l'assemblée. Ses chances d'avoir entre 3 et 4 élus sont très fortes.

La seconde élection qui s'avère cruciale est l'élection pour le second tour des présidentielles égyptiennes. Qui l'emportera: le candidat du peuple ou le candidat de l'armée. Pour le premier même s'il est considéré comme le candidat des frères Musulmans, aujourd'hui il incarne plus le peuple qu'autre chose et à la suite de l'annulation des élections législatives égyptiennes qui représente une véritable surprise, il est à craindre que la victoire du candidat de l'armée Monsieur Ahmed chafik face au candidat du peuple Mohamed Morsi soit annonciateur d'une crise très grave qui pourrait s'achever en une véritable guerre civile et certainement un coup d'état en règle comme cela s'est produit en Algérie début 1992, il y a exactement 20 ans.

La troisième élection qui se déroule en Grèce qui n'est que la reprise de la précédente qui avait un blocage des institutions peut aussi changer totalement l'avenir de l'Europe et l'écroulement du château EURO. Si la gauche qu'on appelle radicale et que préfère nommée populaire l'emporte, la Grèce quitera certainement la zone euro avec des conséquences sur l'ensemble du bassin sud de l'Europe mais si la droite dure l'emporte, la Grèce restera. tout reste à jouer .

La soirée s'annonce chaude et palpitante et malgré l'enjeu de ces 3 élections, je ne peux m'empêcher de penser au peuple syrien soumis aux bombardements meurtriers de l'armée criminelle de Bashar el Assad. Plus de 60 morts hier encore. Les observateurs de l'Onu qui depuis avril n'ont constaté aucun respect de cessez le feu, jettent l'éponge et se retire. Ils laissent Bashar massacrer sans témoins si ce n'est ces citoyens reporters cibles privilégiées des pro bashar.



Exposition de photographies originales d'Egypte

Samedi passé alors que je passais au café littéraire arabophone, j'avais remarqué de belles photos en Noir et Blanc et aussi 2 appareils photos accrochés au plafond. Je pris quelques clichés avant et en fin de soirée   et je me fis présenter l'initiatrice de ce projet qui eut le droit de ma part à une speed interview. Avant de lui donner la parole  regardons quelques images de cette expo qui se déroule actuellement au café arabophone littéraire Art dreams .

L'expo qui a pour nom Biladi ( mon pays)  se déroule à l'espace Multiculturel Arts Dreams, 15 bis rue Imbert Colomes, 69001 Lyon du 2 au 30 juin 2012. Elle est l'oeuvre de la jeune photographe Lucie Moraillon qui s'est fait assister par  9 enfants égyptiens  avant le début de la révolution égyptienne en novembre 2010 à Medinet Habou, dont les maisons d'habitation, à proximité du temple pharaonique sont destinées à disparaitre. Neuf enfants du village ont donc participé à ce travail de mémoire quelques mois avant la révolution qui a secoué le pays, et nous proposent une vision intime de leur environnement et de leur quotidien.. Il s'agit d'un projet participatif qui a entraîné ces enfants dans la réalisation de" centaines de photos desquelles Lucie Moraillon en a extrait plusieurs pour composer son exposition. Elle ne compte pas en rester là et a prévu de reprendre la route pour d'autres aventures et notamment dans le haut Atlas marocain. bon je n'en dirai pas plus. Vous découvriez le tout dans l'interview que j'ai réalisé d'elle le jour de notre rencontre.













samedi 16 juin 2012

Hélène Geoffroy députée du rhône

Hélène Geoffroy est certaine d'être élue dimanche députée du Rhône, précisément députée de la 7 ième circonscription du Rhône qui englobe (Bron, Rillieux-La-Pape, Sathonay Camp, Sathonay Village, Vaulx-en-Velin ) . Elle aura à ses côtés  comme suppléant Renaud GAUQUELIN .

Son résultat au premier tour fut tout simplement excellent avec près de 12713 électeurs pour lui accorder sa confiance et en tête des résultats du premier tour.http://elections.interieur.gouv.fr/LG2012/069/C206907.html

.  et ils furent nombreux à lui accorder dès le début un vaste soutien



Sa profession de foi est disponible en cliquant sur ce lien http://helenegeoffroy2012.fr/wp-content/uploads/2012/06/PF2-HG.pdf

et son journal de campagne est là :http://helenegeoffroy2012.fr/wp-content/uploads/2012/05/JC-HG2.pdf




Je tacherai d'être le premier à donner les bons résultats du second tour.


jeudi 14 juin 2012

HUMOUR MADE IN BLED

S'il y a bien un produit qui s'exporte bien hors des frontières algériennes, c'est l'humour. Il est ravageur, destructeur et il fait surtout exploser de rire. Pour Les Algériens, le quotidien est propice à toutes sortes de trouvailles et les dessinateurs humoristiques made in Algeria n'ont pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour faire des prouesses, ils sont tout simplement doués et face à un public exigeant, il faut mieux faire parti des meilleurs.

Quelques noms ont vite émergé du lot à différents moments de ces 50 dernières années mais le réservoir à l'instar du gaz semble intarissable.

Nous avons tous en tête Hadj Abderrahmane dit l'Inspecteur Tahar , 







Il y a aussi Mohamed Fellag que la France a totalement adopté







et puis  Smaïn Faïrouze

 





et puis il y a les femmes, on a tendance à trop facilement les oublier

Biyouna par exemple




Dong du sang, don de soi

Le 14 juin, journée du don du sang à l'échelle internationale, beaucoup devront en profiter pour donner un peu du le 

 http://www.dossierfamilial.com/actualites/14-juin-journee-mondiale-du-don-du-sang-9673.html

                                   

mercredi 13 juin 2012

Une femme, un combat : Yamina Houhou

Il y a des femmes qui ne font pas la une des médias mais qui mènent leur combat dans les coulisses. Elle sont artistes, journalistes, politiciennes mais aussi avocates, habituées des dossiers compliqués, à l'écoute des êtres en souffrance, elles ont aussi compris qu'elles devaient en faire plus pour défendre la justice et la vérité. Elles ont donc pris les choses en main et n'ont pas attendu que l'égalité et la justice arrivent en recommandé par une décision du saint esprit. Elles ont décidé en tant que citoyennes de la société civile d'agir.

Yamina Houhou avocate à Alger mais aussi enseignante de Droit aborde de nombreux sujets comme la Kafala . Dans le document que je joins à l'article, elle aborde le problème crucial du tabagisme . La conférence autour de ce thème eut lieu dans le cadre de la journée internationale contre le tabagisme. en voici les détails.


L’application des lois anti-tabac est avant tout une question culturelle qui s’inscrit dans la durée . l’Algérie a élaboré une série de lois anti-tabac mais ne se place pas en tête des pays arabes et africains qui ont ratifié la convention-cadre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) de lutte contre le tabagisme
La sensibilisation au fléau du tabagisme n’est pas menée comme il se doit, que ce soit en milieu scolaire et institutionnel ou environnemental. Aucun but du plan d’action contre le tabagisme n’a été atteint en Algérie . Le nombre de fumeurs explose chez les hommes mais également chez les femmes, la banalisation la consommation de la cigarettes chez les mineurs . La contrebande de tabac prend des proportions inquiétantes. En effet , au volume de cigarettes consommées, s’ajoutent les cigarettes en provenance du marché parallèle.
Selon l’ article 63 de la loi n° 85-05 du 16 /02/1985 relative à la protection et à la promotion de la sante : « L'usage du tabac est interdit dans les lieux publics. La liste de ces lieux et les modalités d'application du présent article sont fixées par voie réglementaire. L’Art. 64 dispose que : « - Toutes les parties concernées veillent à la lutte contre le tabagisme et l'alcoolisme par l'éducation sanitaire et l'information ». Egalement l’Art 65 de la même loi stipule que : « La publicité pour les tabacs et alcools est interdite. Art. 66. - La vente des tabacs est subordonnée à l'apposition, sur l'emballage, d'une étiquette portant la mention "La consommation du tabac est nocive pour la santé".
Beaucoup de lacunes sont à signaler dans cette loi à commencer par son application mais aussi dans son contenu.
S’agissant de son application , l’article 1 du décret exécutif n° 01-285 du 24 septembre 2001 fixant les lieux publics du tabac est interdit et les modalités de cette interdiction dispose que : « En application des dispositions de l’article 63 de la loi n° 85-05 du 16 /02/1985 susvisée , le présent décret a pour objet de fixer les lieux publics ou l’usage de tabac et les modalités d’application de cette interdiction ».
De toute évidence , chaque responsable d’entreprise, administrations , d’établissement scolaire ou similaire est concerné par cette obligation et devrait s’assurer de l’application de cette interdiction par tous, si besoin en faisant usage de aux sanctions disciplinaires prévues par la loi . Il peut en effet selon le chapitre santé et sécurité du règlement intérieur , faire une note de service rappelant à l’interdiction .
Chaque employeur est en effet garant du droit à la santé de ses salariés. Il doit les prémunir des risques liés au tabagisme passif car en la matière, pèse sur lui une obligation de sécurité. Cela signifie une protection réelle des travailleurs contre la fumée du tabac .
Mais cette obligation n’est pas respectée , notamment dans les établissement universitaires et professionnelles, hôpitaux ,encore moins dans les lieux fermés à usage collectif tel que les bus , restaurant ,cafés et autres lieux fermés.
Enfin, souvent les employeurs oublient de mettre en place de façon visible la signalisation règlementaire rappelant le principe d’interdiction de fumer
S’agissant de son contenu , la loi n° 05-85 ne garantit pas une réelle lutte antitabac des fumeurs puisqu’elle ne prévoit pas l’incitation au sevrage tabagique . Quant aux non fumeurs et en raison du non-respect de l’interdiction de fumer dans lieux indiqués par la loi ne peuvent faire usage de leur droit de retrait comme c’est le cas par exemple dans la loi française(Article L 231-8 du Code du travail). Il s’agit en l’occurrence pour le travailleur de se retirer d’une situation présentant selon lui « un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé ».
Le décret d’application déjà cité n’ a pas mis en place un système d'amendes forfaitaires, saisissables directement par les agents de contrôle compétents au moyen de procès-verbal. En effet le décret en question n’a pas un caractère coercitif . La personne qui fume dans lieux ou il est interdit de fumer n’encourt aucune une amende ou autre sanction.
Par ailleurs le même décret ne mentionne pas les agents de contrôle compétents en la matière pour contrôler le respect de l’interdiction de fumer dans les lieux indiqués.
Il faut donc faire appliquer la loi de manière notamment sur les lieux de travail, les hôpitaux et les lieux d’enseignements. On devrait également améliorer la situation dans les cafés et restaurants et d’autres lieux de convivialité.
Il faut également lutter contre le tabagisme des femmes qui a de redoutables conséquences. La lutte contre le tabac, doit être une priorité nationale, nécessitant une mobilisation de tous, notamment de tous les chefs d’établissements et fonctionnaires pour faire respecter la loi.
Parallèlement , il est nécessaire de mener des recherches destinées à mieux comprendre les raisons psychosociologiques qui conduisent les jeunes algériens à fumer très tôt .

Il faut que l’année 2012 marque un tournant dans la lutte contre le tabagisme en Algérie par une volonté politique clairement affichée des plus hautes autorités de l’Etat avec une remarquable célérité du cabinet du ministre de la santé et de la Direction Générale de la Santé dans la préparation des textes.


Cependant, bien que la partie est loin d’être définitivement gagnée , il faut toutefois profiter de la bonne atmosphère provoquée par la lutte antitabac.


Il est plus qu’ urgent de mettre en place une stratégie nationale à court et long terme accompagnée d’un plan de lutte contre le tabagisme en engageant toutes les composantes de la société civile (La mission de sensibilisation sur les dangers du tabac et le sevrage tabagique, doit être assumée par tout le monde , les institutions , les médias, les mosquées à travers les prêches du vendredi, par l’éducateur, l’enseignant et le médecin dans les structures sanitaires) entre institutions étatiques organisations et associations . En usant aussi de tous les supports tels la publicité, les prospectus et une éducation sanitaire sur les dangers du tabac.

L’Algérie a en effet crée une commission nationale de lutte contre le tabagisme mais qui reste insignifiante selon Pr Douaghi « un cadre sans contenant » car elle n’est pas encore dotée des moyens matériels qui lui permettent d’exercer ses missions et d’œuvrer à la concrétisation des objectifs pour lesquels elle a été créée.

L’OMS, impute l’échec de l’application des lois anti-tabac dans les pays du tiers-monde au fait que les politiciens de ces pays n’étant pas convaincus de cette idée, n’ont pas mis en place une stratégie nationale de lutte contre ce fléau qui sévit dangereusement dans ces pays.


Le thème de la journée mondiale sans tabac en l’occurrence le 31 mai est la « Convention Cadre de l’OMS pour la Lutte Anti Tabac ". Il s’agit d’un traité fondé sur des données factuelles, qui réaffirme le droit de tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible. Cette Convention représente un jalon dans la promotion de la santé publique et apporte une dimension juridique nouvelle à la coopération internationale en matière de santé.


Le but de cette recherche est de signaler quelques problèmes qui subsistent et de faire des propositions constructives qui sont les suivantes:

• mettre les politiques de santé publique à l’abri des intérêts commerciaux et autres de l’industrie du tabac;
• prendre des mesures financières et fiscales pour réduire la demande de tabac;
• protéger contre l’exposition à la fumée du tabac;
• réglementer la composition des produits du tabac;
• réglementer les informations à communiquer sur les produits du tabac;
• réglementer le conditionnement et l’étiquetage des produits du tabac;
• mettre en garde contre les dangers du tabac;
• interdire la publicité ainsi que les activités de promotion et de parrainage en faveur du tabac;
• proposer des moyens de s’affranchir de la dépendance à l’égard du tabac;
• combattre le commerce illicite des produits du tabac;
• interdire la vente de tabac aux mineurs et par les mineurs;
• les fabricants de cigarettes auront en effet l'obligation de publier sur les paquets des photos devant avoir un effet dissuasif. Des photos assez effrayantes, que nous avons déjà pu voir, et qui ne laisseront certainement pas les (gros) fumeurs insensibles.
• appuyer des activités économiquement viables susceptibles de remplacer la culture du tabac.
• la fixation des teneurs maximales en goudron des cigarettes par arrêté du ministre de la Santé
• l'obligation de faire figurer sur les paquets de cigarettes la teneur en nicotine, en goudrons, et plus récemment en monoxyde de carbone des avertissements sanitaires, dans un cadre noir et blanc d'une surface minimale de 30 % du recto et 40 % du verso des paquets et tous autres emballages
• locaux distincts ventilés et isolés pour le public fumeur , à l’entière discrétion des propriétaires dans les lieux public .
• Le tabagisme est strictement interdit, y compris à l'air libre, dans les établissements d'enseignement (école, collège, lycée). Dans l'enseignement supérieur, le chef d’établissement peut autoriser de fumer à l'extérieur des locaux.

On pourra résumer ces actions comme suit :

• Réglementation du marché : sur le
1. Prix (la mise en place d’un dispositif fiscal de lutte contre la promotion des produits du tabac, avec l’établissement d’un prix de référence en delà duquel il n’est pas possible de vendre des cigarettes )
2. Offre
3. Publicité (l’interdiction explicite de la publicité en faveur du tabac via Internet, relative à la publicité et au parrainage en faveur des produits du tabac ;
3. Lutte contre la contrebande
4. Contrôle, identification et information
5. Des environnements non-fumeurs
6. Aide au sevrage tabagique(Le sevrage tabagique dure de quelques jours à quelques semaines. Le sevrage de nicotine dure environ 15 jours à 3 semaines, en fonction des individus, ses symptômes éventuels les plus fréquents sont les troubles du sommeil (insomnie, sommeil agité), l'irritabilité, l'anxiété, les humeurs dépressives, l'hyperactivité et l'augmentation de l'appétit)
7. Éducation information et opinion publique
8. Actions en justice et responsabilité commerciale (la mise en jeu de la responsabilité des personnes morales pour les entreprises reconnues coupables des infractions à l’interdiction de vente de tabac à usage oral, celle de publicité et aux dispositions d’information sur les unités de conditionnement l’élargissement de la possibilité d’ester en justice aux associations de consommateurs et aux associations familiales pour les infractions à la législation en matière de lutte contre le tabagisme
9. l’augmentation du montant de l’amende relative aux infractions des dispositions législatives sur le tabac
10. donner la compétence aux agents des administrations pour faire appliquer les mesures de protection des non-fumeurs (interdiction de fumer dans les lieux à usage collectif et les moyens de transport). Sont notamment concernés : les inspecteurs du travail, les médecins inspecteurs de santé publique, les ingénieurs du génie sanitaire, les inspecteurs de l’action sanitaire et sociale
11. Mettre en œuvre les avertissements sanitaires graphiques.
12. Rendre plus régulière la publication de données sur la consommation de tabac.
13. Mettre en œuvre les mesures de protection des mineurs face au tabagisme
14. Assurer l'effectivité de l'extension de l'interdiction de vente du tabac aux mineurs de 16 à 18 ans.


les sites d'information qui en ont parlé :

http://www.echoroukonline.com/ara/mobile/articles/130682.html


http://www.algerie360.com/algerie/le-tabac-tue-40-personnes-par-jour-en-algerie15-000-fumeurs-decedent-par-an/


http://www.radioalgerie.dz/fr/la-une/64/22856


http://www.dzonline.net/2012/05/30/des-mesures-repressives-pour-lutter-contre-le-tabac-dans-les-lieux-publics/


http://news80.com/2012/05/31/lutte-contre-le-tabagisme-il-faut-verbaliser/