dimanche 5 mai 2013

Les aventures de Fred le québécquois en Syrie

Quand j'ai rencontré Fred, c'était à Lyon, il venait d'arriver dans ma ville et souhaitait partir en Syrie. Je ne sais pas comment il était arrivé jusqu'à Lyon mais il était bien là et il souhait participer au prochain convoi humanitaire pour faire un reportage photo sur l'aide humanitaire. Ce 3ième convoi pour la syrie avait pris du retard et Fred ne pouvait pas plus attendre alors il prit un billet pour la Turquie et c'est lui qui va raconter maintenant son histoire avec son enthousiasme et sa fougue juvénile mais, c'est un sacré bonhomme et plein de courage.

Histoire racontée par Frédéric avec ses mots sans aucune retouche

Pour faire une histoire courte...
le convoi a pris du retard faute d'argent pour envoyer les semi-remorques et les ambulances en Syrie et la vie en France commençais a peser dans mon compte donc j'ai pris quelque numéro de téléphone et je suis parti en Turquie. 20 heures de bus d'Istanbul jusqu'a Reyhanli dans le sud. Là-bas, je me prends un hôtel et, complètement claquer, je me couche, mais un truc me réveille. Les chiens commencent à hurler comme des loups et des chants islamiques s'élèvent partout dans la ville. Il est 22 heures. Des fusées éclairantes surplombent les montagnes et l'horizon s'illumine de petit éclair bref. Je me rends compte que la Syrie se trouve derrière la plaine devant l'hôtel. Le lendemain, je me rends à la frontière et je passe clandestinement en Syrie.Un petit bus nous amène de l'autre cote du ''No men's land'' dans l'ancien poste frontalier syrien Bab Al Hawa aujourd'hui transformer en camp de réfugier. Je rencontre un des contacts qu'on m'a donnés et je flâne un moment dans le camp lorsqu'un type en moto me propose d'allez vers la ville. Laquelle, je n’en ai aucune idée, mais je monte quand même. Nous traversons plusieurs villages détruits et nous discutons avec des brigades anti Assad disperser le long de la route. Ils sont enthousiastes et à un certain moment on m'arrache ma caméra des mains pour y déposer un AK. Je fais la pose. Puis un lance-roquette. Je fais encore la pose comme un idiot et nous repartons. Le type ne prend pas l'argent turc, la seule monnaie que j'ai. Et merde. Retour a Bab al hawa ou je passerai la nuit. Des bombardements résonnent au loin et je m'endors. Le lendemain, trajet inverse. Retour en Turquie pour échanger l'argent. Blablabla Up and Down, deuxième passage a la frontière. Dans le camp je rencontre un grand costaud sympathique que j'appellerai capitaine marina. Il me met en relation avec un autre homme qui peut m'amener sur la ligne de front durant 3 jours. Alors voilà, les 3 jours suivants se feront sur une moto d'un point chaud à l'autre.Avant dernière journée en Syrie je suis à Bab al hawa et je discute avec un médecin jeune, très doux avec un fort accent British, sur des blessés arriver la veille qui auraient été exposé au gaz sarin. Je traverse la rue pour rejoindre capitaine marina et nous buvons le thé. Tout est calme. Puis le grondement d'un avion de chasse volant à très basse altitude nous fige. Le bruit n'est pas graduel, mais exponentiel. Ça signifie qu'il termine un piqué et que la bombe est larguée. Nous avons 5 secondes pour nous planquer.
''MiG'' !!! La déflagration se produit alors que nous sommes dans la cage d'escalier. Je crois en discerner une deuxième. Dehors, c'est le chaos. Un épais panache de fumé noir monte et des blessés sont transportés à main d'homme. Derrière, l'anti aérien réplique. Dans l'hôpital, une femme est allongée à coter des corps de ces enfants. Je m'assis sur les marches de l'hôpital pour reprendre mes esprits lorsqu'une main se pose sur mon épaule. C'est le médecin avec qui j'ai parlé l'heure d'avant. Son masque chirurgical lui cache le visage, mais je discerne ces yeux. Nous nous regardons un instant sans rien dire puis il me murmure un truc, me sert la main et retourne à l'intérieur. Son regard me hante encore. Il y avait un tel désarroi et une incroyable fatalité dans ces yeux. Cet homme est le héros de toutes ces guerres qui affligent le monde. Je crois que c'était le regard de la guerre.


(Bab hawa après attaque de l'armée syrienne, photos Frédéric, Droits réservés)

 
(photos Frédéric, droits réservés)

vendredi 3 mai 2013

Le Hezbollah libanais est un mouvement criminel: j'assume

Message à ceux qui soutiennent le Hezbollah. Le Hezbollah a perdu son âme depuis bien longtemps en s'alliant aux forces du mal. Il va falloir assumer dans vos consciences que vous soutenez le diable personnifié. Le Hezbollah ne sortira pas indemme de sa contradiction. On ne peut être un mouvement populaire au service du peuple libanais contre les agressions sionistes et soutenir un régime criminel qui extermine sa population. Fermer les yeux sur ces massacres en jouant la carte du complot ne fera de ceux qui prônent cette attitude que les complices volontaires de cette situation.


http://tempsreel.nouvelobs.com/la-revolte-syrienne/20130430.OBS7755/syrie-le-hezbollah-se-bat-aux-cotes-des-troupes-d-assad.html

mercredi 1 mai 2013

Pierre Piccinin da Prata a disparu

Ce n'est pas une blague même si peu de média en réalité en parle mais le politologue enseignant Belge Pierre Piccinin da Prata qui était entré clandestinement en Syrie le 6 avril par le Liban en compagnie d'un journaliste italien de la Stampa  Domenico Quirico a disparu.
Le dernier contact téléphonique date du 09 avril . 

Les 2 hommes depuis cette date du 09 avril 2013 n'ont plus donné aucun signe de vie. Pierre Piccinin devait rentrer le 14 avril en Belgique.

Certains font remontrer le dernier contact avec Pierre au 17 avril avec un message skype qui ne prouve rien.

"http://www.lalibre.be/actu/international/article/811666/pierre-piccinin-disparu-les-espoirs-restent-permis.html "
voici l'extrait de l'article :" Son dernier message date du 17 avril.
C’était le mercredi 17 avril, à 16h32. Pierre Piccinin da Prata a utilisé pour la dernière fois son compte Skype pour joindre, par un message écrit, son contact syrien en Turquie. Il lui a indiqué que tout allait bien, qu’il se trouvait alors dans la ville de Yabrud, au nord de Damas, non loin de la frontière libanaise et qu’il attendait une voiture du Nord pour venir le chercher et le ramener en Turquie. Yabrud est tenue par le front Al-Nosra et d’autres groupes islamistes."

Le gouvernement belge a du mal à gérer la situation n'ayant pas d'ambassadeur en Syrie et ne pouvant s'appuyer que sur celui du Liban. Des démarches ont été entreprises auprès de la rébellion armée mais en vain.

Plus le temps passe et plus les espoirs se réduisent.

Pierre Piccinin da Pratra avait suivi la totalité des révolutions arabes : Tunisie, Egypte, Libye, Yemen et spécialement celle de la Syrie où il avait effectué de nombreux séjours et avait été fait prisonnier et torturé  par les forces de l'armée Syrienne. Ce fut à ce moment, un tournant dans sa vie, prenant ouvertement la décision de soutenir la rébellion alors que jusqu'à présent, il avait une position neutre et presque favorable au régime de Damas. Il avait aussi effectué 2 séjours au Mali où l'une des personnes qu'il avait interviewée fut dans l'heure enlevée par l'armée malienne et ne donna plus signe de vie.

Aujourd'hui, de nombreux médias ont lancé un appel afin de le retrouver.



Le Diable s'habille en Prada

J'ai reçu, tout à l'heure un message qui m'invitait à signer une pétition. Des pétitions, j'en ai signé et parfois, il m'arrive d'en avoir raz le bol de laisser mon émail à des individus dont j'ignore le sérieux et surtout l'usage qu'ils feront de mon émail alors depuis quelques temps, je suis devenu plus sélectif et volontairement, je ne signe que ce que je juge utile de faire connaitre parce que choquant ou mal connu. C'est ainsi qu'en tombant sur cette pétition qui venait en défense d'une employée modèle qui s'était engagée à défendre ses collègues, je ne pouvais que m'engager à soutenir et pour bien faire, j'ai voulu concrétiser mon action non seulement par ma signature et la publication du lien sur ma page facebook, mon compte twitter  et la diffusion auprès d'amis mais aussi par cet article dans mon blog et la mise en ligne dans la rubrique pétition de ce soutien contre une société qui bosse dans la mode et qui semble oublier le sens du mot éthique quand bien même, la justice japonaise eut donné raison à la marque de haute couture.


Pourquoi cette pétition :  Pour défendre une employée de Prada condamnée par la Justice Japonaise à indemniser la marque Prada pour avoir dénoncer des atteintes à la dignité humaine. Qui est cette employée: Elle s'appelle Rina Bovrisse, ressortissante japonaise, est diplômée de la "Parsons School of Design" de New York. Au cours de sa carrière de 18 ans
dans la mode, elle travaille pour les plus grands groupes de luxe dans le monde, comme
Chanel ou Prada Inc. USA. En avril 2009, Prada Japon recrute Rina comme Responsable des
ventes, en charge de superviser les 500 employés de Prada au Japon. Enthousiasmée par
cette nouvelle opportunité, elle déménage au Japon avec son fils de deux ans.



Qu'est ce qui a poussé Rina à se retrouver en porte à faux avec la justice Japonaise


Presque immédiatement, Rina observe des situations de discriminations dans le département des ressources humaines de Prada.

Elle se souvient du PDG de Prada Japon, Davide Sesia, donnant l'ordre de la rétrogradation et du transfert de quinze femmes employées (alors que beaucoup d'entre elles faisaient partie des meilleurs vendeuses, et travaillaient à Prada depuis longtemps), au motif qu'elles étaient "vieilles", "grosses", "laides", "répugnantes", ou "qu'elles n'avaient pas le look Prada". 

Quand elle s'est élevée contre cette injustice, Rina a reçu des critiques sur son apparence, et a subi une rétrogradation pour un poste de vendeuse, avant d'être invitée à démissionner.


Action, réaction: 

En 2010, Rina et deux de ses collègues de Prada ont décidé d’agir. Elles ont porté plainte contre la marque de mode de luxe, en faisant valoir que la discrimination et le harcèlement de Prada basé sur l’apparence violait l'article 709 du Code civil japonais.

Deux ans plus tard, en octobre 2012, le Président de la Cour de Tokyo Reiko Morioka a statué en faveur de Prada, en décidant que la discrimination démontrée de l'entreprise était acceptable pour une marque de mode de luxe et qu’une employée bien rémunérée devait être capable de résister à un certain niveau de harcèlement.

La décision va à l'encontre des lois japonaise et américaine, qui interdisent la discrimination au travail et protègent les droits des employés s'ils s'expriment pour l'amélioration sociale.

Prada a contre attaqué : la marque a décidé de poursuivre Rina à hauteur de 780.000 $ pour atteinte à l’image de marque en accusant publiquement l'entreprise de discrimination. L'ironie de cette attaque en justice est que le juge Morioka et les avocats de Prada ont précédemment reconnu que la discrimination avait effectivement eu lieu.

Le Comité des Nations unies pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes a rencontré Rina pour échanger sur son expérience et sur la question plus large de la discrimination contre les femmes dans la population active.
Ce genre d'affaire, il en existe d'autres d'où l'intérêt de signer et faire connaître ce combat.




Ils en ont parlé:

http://www.lemonde.fr/economie/article/2010/04/20/au-japon-prada-est-accuse-de-licencier-les-moches_1340001_3234.html

version des faits par Prada: http://japon.aujourdhuilemonde.com/prada-dement-avoir-demande-de-virer-les-vieux-gros-laids-degoutants-au-japon


Interview de Rina Bovrisse    http://www.france24.com/fr/20100514-rina-bovrisse-moche-prada-japon-justice-tribunal-harcelement-laideur-licenciement