samedi 9 juillet 2011

Le jour où je devais partir pour la Palestine

Je savais que ça allait être difficile. J'avais été préparé à un interrogatoire musclé digne d'un bon film de série b. Je savais parfaitement ce qui fallait dire d'autant plus qu'il n'était pas question de faire du cinéma mais simplement donner l'endroit exact où on désirait aller, fier d'exhiber notre invitation  qui nous invitait d'un ensemble d'associations du territoire palestinien semi occupé mais aujourd'hui certainement totalement sous embargo sioniste. Une emprise insupportable exercée   par l'état militariste sioniste dont la démocratie comme au temps de l'apartheid ne concerne qu'une partie de la  population. Dans notre cas, la population juive. 
La veille du départ, j'avais préparé mon sac en prévoyant des présents pour mes amis palestiniens. Des livres pour les enfants et des cd qui parlaient liberté et paix pour les adultes. Des cd qui m'avaient été offerts par mon ami Jimmy Oihid pour les offrir à la  population palestinienne. Tout était fin prêt quand je pris le départ en voiture avec une amie qui était prévue comme moi pour le voyage; Pour elel aussi, c'était la première fois qu'elle allait découvrir la Terre Sainte. Nous avions décidé de passer la nuit à l'aéroport de Genève , l'enregistrement ayant lieu à 4h du matin, il n'était pas question de rater le départ. Entre temps, j'avais décidé de passer voir une amie, une frontalière comme les suisses les appellent. elle habitait côté français mais travaillait côté Suisse. Il s'agissait d'une connaissance rencontrée grâce à facebook et pour la première fois, j'allais avec elle passer du virtuel au réel. Un moment toujours stressant qui se déroula très bien. la nuit  tombé, il fallait quitter mon amie franco suisse pour rejoindre un bus tardif qui amenait directement à l'aéroport. Au moment de rejoindre l'arrêt du bus, un puissant déluge s'invita à la nuit pour nous tenir compagnie. On avait passé la soiré à discuter de pouvoir extrasensoriel, de télépathie, de communication avec les morts. On était vraiment dans l'ambiance quand alors que le bus n'allait pas tarder à pointer son nez, une puissante 4*4  s'arrêta à notre hauteur, la vitre teintée avant droit s'abaissa et fit apparaître une charmante dame d'un âge assez avancé qui nous propasa à 22h40 de nous déposer à l'aéroport de Genève. 
Moi et mon amie , nous fûmes très surpris de cette proposition qu'on accepta volontiers hitoire de faire connaissance avec cette charmante dame qui de go nous demanda où on allait et nous lança un " je n'aime pas l'islam 'mdr' qui nous mit mal à l'aise avant que l'atmosphère de la voiture se détenda après qu'elle nous dit qu'elle était iranienne veuve d'un richissime Suisse. Elle nous parla de ses voyages, de sa fille, d'un évènement qui s'était produit il y a un peu moins d'un mois de ses petits plaisirs autour des machines à sous. Elle sympathisa si bien avec nous, qu'elle nous proposa de venir dormir chez elle et même de nous prêter sa voiture de luxe. elle était d'une grande élégance et d'une grande générosité et je luis promis de lui envoyer un de mes poèmes qui sera accompagné d'une photo prise avant de lui dire au revoir. Pour le moment, tout était magique et  une fois entré dans l'aéroport, on se trouva un petit espace en attendant l'heure de l'enregistrement des bagages et le départ pour la Terre Sainte. il état environ 1h du matin quand j'appris que je faisais parti d'une liste des personnes interdites d'embarquer et dans le même temps Easyjet qui s'attendait à des désordres en raison de l'interdiction d'enregistrer près de 46 passagers avait envoyé un émail aux passagers dont le billet avait été validé pour leur indiquer que l'enregistrement des bagages avait été avancé d'1 heure et qu'il aurait lieu vers 3h du matin au lieu de 4h du matin. A 3h, personne n'était présent à l'enregistrement, ormis des passagers en partance pour Rome. Les passagers pour le vol en partance pour Tel Aviv commencèrent à arriver et au bout de quelques minutes des passagers commencèrent à se faire signifier leur interdiction de vol quand arriva mon tour de faire enregistrer mon sac à dos.
J'étais face à une charmante jeune femme sans le moindre accent suisse, lunettes au nez et un charmant sourire pour accompagner l'ensemble. Elle scruta mon passeport, consulta une liste chargé d'une cinquantaine de noms, hésita, regarda à nouveau la liste puis appela un supérieur hiérarchique. Je savais parfaitement bien que mon nom faisait parti de la liste ayant été prévenu dans la matinée grâce à un émail envoyé à la personne qui avait réservé les billets et qui elle aussi avait été interdite de vol.
Je continuais à feindre l'étonné quand elle se décida à me signifier que je ne faisais pas parti de la liste des passagers et que mon nom avait été radié et qu'elle ne pouvait pas me rajouter. Pour seule explication, elle m'indiqua que le refus venait des services d'immgration des autorités israéliennes sans apporter d'explication autre et me montrant un fax de ces dites autorités en date du 7 juillet.
la jeune hotesse était visiblement gênée mais indiqua qu'elle ne pouvait absolument rien faire pour moi et m'invita avec le sourire à m'écarter pour laisser la place au passager suivant. Ce qu'elle ignorait encore, c'est qu'à cet instant venait de débuter à Genève, une action de résistance qui allait durer près de 6 heures et qui avant qu'on nous rembourse nos billets d'avion 'ce n'était pas acquis au début' ,nous bloquerons plusieurs fois les zones d'enregistrement, les zones d'embarquement. Le tout provoqua un retard de plusieurs avions devant l'étonnement de touristes à qui nous expliquâmes les raisons de notre mécontentement. Plusieurs responsables d'EasyJet, de l'aéroport, de la police essayèrent de nous dissuader d'agir. Ce fut en vain. Nous découvrions que pour la première fois des checkpoints israéliens s'étaient installés au coeur de l'Europe et que les israéliens avaient chargé les compagnies aériennes européennes et les polices des fontières d'europe de faire leur sale boulot. Ce fut une première à l'échelle européenne et grâce aux médias présents, l'Europe découvrait la réalité de la politique des autorités israéliennes qui avaient mis sous blocus l'intégralité des territoires palestiniens. Toutes les personnes qui avaient prévu d'aller en Palestine par le vol d'EasyJet ne furent pas dans leur totalité bloquées, plusieurs d'entre elles échappèrent au filtre ou bien parce qu'elles s'étaient inscrites tardivement ou bien en raison de leur nom qui semblait inspirer confiance, nous ne le saurons jamais mais à l'arrivée, un comité d'acceuil de plusieurs centaines de policiers et de militaires eut raison d'une très grande partie des survivants de la mission qui come il était prévu annoncèrent aux policiers qu'ils étaient venus sur invitation d'un collectif d'associations culturelles palestiniennes  pour cécouvrir la réalité palestinienne. Ceux qui passèrent à travers le filet sont ceux qui mentirent aux autorités israéliennes en indiquant qu'ils étaient venus visiter les lieux tourisitiques. Loin d'être un échec, cette mission a permis de le ver le voile sur l'hypocrisie israélienne  et la réalité sur la collaboration active entre l'Europe et Israël en ce qui concerne un blocus effectif de la Palestine. Mes amis arrivés à Tel Aviv sont pour la plupart revenus des prisons israéliennes et ont commencé à raconter leurs douloureuses aventures qui seront  reproduites dans ce blog. Ce qui vient de se passer, ne fait que me renforcer dans la justesse de mes actions en faveur d'une paix juste au moyen orient qui passe par un soutien clair et sans faille au peuple palestinien.

En commentaires, seront cités les témoignages de  différents acteurs de la mission bienvenuepalestine.com. En guise de compléments d'information, voici 2 liens

http://bienvenuepalestine.com/
et http://bienvenueenpalestinepresse.blogspot.com/

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Une lettre d'une femme palestinienne aux partisans de la Palestine.


Je voudrais vous parler comme la voix des milliers de Palestiniens qui apprécient ce que vous faites. Vous qui avez un grand engagement aux respect des droits de l'homme et qui agissez en réalité selon vos croyances. Vous risquez votre vie pour être témoin et dire la vérité sur ce que vous voyez.
Vous êtes un groupe de personnes qui comprend ce qui se passe à la terre sainte et qui a décidé de consacrer votre temps, argent et l'énergie à la question. Vous démontrez que la religion ou la race n’est pas importante lorsqu’il faut défendre les droits humains. Et chaque pas que vous faites, est une victoire pour l'humanité et la justice.


Je veux que vous sachiez que vos actions font une différence et changent la violence que nous voyons ici sur notre terre. Votre solidarité aide à alimenter notre combat sans violence. Les Palestiniens font face à beaucoup de sortes de violence et de torture, cependant, être ignoré est la pire des punitions. Ceux qui refusent de nous entendre et de nous voir sont aussi mauvais que ceux qui nous occupent.
Ceux qui sont solidaires, nous envoient un message fort d'humanité et nous aident à surmonter notre souffrance. Au milieu de toute cette crise, votre aide met un sourire sur notre visage. Par ce sourire vous serez toujours accueillis dans nos cœurs même si vous êtes dans l’incapacité d'entrer sur nos terres.
Votre solidarité rappelle au monde que nous sommes tous une seule et même famille humaine et que nous Palestiniens en font toujours partie. N'abandonnez pas s'il vous plaît . Même si vos bateaux n’atteignent pas les rives de Gaza ou si vos avions refusent de voler, les effets invisibles sont toujours énormes.


Je veux dire merci pour tout ce que votre travail implique. Merci pour réserver vos billets, de prendre des congés au travail, de quitter vos êtres aimés et pour toutes les autres petites choses, je suis vraiment reconnaissante.


Continuez s'il vous plaît d’être avec nous, la main dans la main, dans notre lutte non violente.
Nous devons atteindre la fin du chemin de l’occupation et votre présence sur ce voyage est cruciale, nous ne pouvons pas le faire seul.
J'espère un jour pour partager un café avec vous dans ma maison ou dans la vôtre, car quand ce jour viendra nous aurons atteint notre liberté.


Hekmat Bessiso Gazan
habitante de Ramallah