vendredi 21 septembre 2012

Passera, passera pas le vote des immigrés ,

Alors que le projet de vote aux élections locales des immigrés non communautaires n'est pas encore discuté, voilà que les compteurs du populisme s'affolent. C'est dans ce contexte de flottement et surtout de déballage de fausses informations que je me suis sentis dans l'obligation d'apporter mon grain de sel. Je ne compte pas donner mon avis sur ce vote pour la simple raison que mon avis ne compte en rien dans le processus. Je veillerai juste à exposer clairement les faits en indiquant les avis des pour et contre, leurs arguments, défiances et éclairer mes lecteurs sur le processus qui puisse permettre aux immigrés de France de pouvoir voter aux élections locales et même pour les prochaines élections municipales de 2014.
François Hollande dans le cadrer de son programme pour l'élection présidentielle avait fait figuré dans ses 60 propositions, le vote des immigrés aux élections locales tout comme l'avait fait l'autre François de gauche, François Mitterrand dans son programme de 110 propositions sans avoir tenu sa promesse au bout de 14 ans de présence à la plus haute instance comme quoi les promesses n'appartiennent qu'à ceux qui les reçoivent.

A la différence du premier François de gauche, le second semble engagé à tenir ses engagements ne considérant pas celui ci comme une priorité absolue en raison de la crise économique mais l'échéance des élections municipales approchant, les chances que la promesse soit tenue sont assez grandes.
en attendant, on considère en haut lieu que le mariage gay passe avant le vote des étrangers. Voir lien: http://www.leral.net/Le-droit-de-vote-des-etrangers-en-France-pas-pour-tout-de-suite_a56265.html

Tout semble aisé sur le papier.
Il suffirait donc que le texte voté par le Sénat l'an dernier soit transmis à l'Assemblée pour que cette réforme aboutisse, plaident les promoteurs de cette initiative. Et qu'elle puisse être effective lors des municipales de 2014. A vrai dire, les choses ne sont pas aussi évidentes.

A droite, c'est la fronde à coup de sondages, de bavardages et d'émotions

 



Et à gauche, on est loin de l'unanimité avec un ministre de l'intérieur qui semble à première vue faire cavalier seul et créer la zizanie au sein du gouvernement en tenant un discours qui sent plus la France profonde aux couleurs de la droite dure que l'esprit de la gauche que veut incarner François Hollande même si les spécialistes de la langue de bois au sein du Ps disent que tout va bien.
 
Les propos de Manuel Valls, le fils d'immigré espagnol font grincer des dents au sein de la coalition. 
Parlant de propos, les voici: "Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, avait auparavant tempéré les ardeurs de son camp en faisant valoir dans Le Monde daté de mardi que ce n'était ni une "revendication forte dans la société française", ni un "élément puissant d'intégration" tirés de l'article suivant: http://fr.news.yahoo.com/vote-%C3%A9trangers-75-d%C3%A9put%C3%A9s-ps-appellent-%C3%A0-tenir-112659668.html



On nous ressort les sondages pour dire que les Français n'en veulent pas. Certains à droite indiquent que ce projet porte atteinte à la constitution. 
Oui, il est vrai qu'il y aura besoin un toilettage et que pour le faire, il faudrait un peu plus que la majorité PS aux 2 chambres assemblée et Sénat.

Selon l'article 3 de la Constitution, "sont électeurs tous les nationaux français majeurs...". Accorder le droit de vote aux étrangers remettrait donc en cause ce principe cardinal qui lie la citoyenneté et la nationalité.
L'obstacle de forme n'est pas moindre. Pour la raison que l'on vient d'évoquer, cette réforme impose une modification de la Constitution. Cela suppose soit un vote favorable des trois cinquièmes des parlementaires réunis en Congrès, hors d'atteinte pour la gauche, soit un référendum dont on peut douter, dans l'état actuel du pays et des esprits, qu'il soit favorable. Le risque de l'échec est donc évident, comme celui de creuser ensuite un peu plus le fossé entre la France et les étrangers qui vivent sur son sol.

 

C'est justement parce que certains élus du parti socialiste favorables au vote des étrangers pour les élections locales craignent une volte face du président de la République que 75 d'entre eux qui ne représentent qu'une toute petite partie des députés de gauche favorables au vote des étrangers aux élections locales ont lancé une lettre ouverte dans le journal Le Monde du 17 septembre 2012 :


Voici les signataires de cet appel qui je le répète à nouveau ne sont qu'une partie des députés favorables au vote des étrangers aux élections locales et sous certaines conditions.



Pouria Amirshahi (Français établis hors de France),
Nathalie Appéré (Ille-et-Vilaine),
Alexis Bachelay (Hauts-de-Seine),
Serge Bardy (Maine-et-Loire), Philippe Baumel (Saône-et-Loire),
Nicolas Bays (Pas-de-Calais),
Karine Berger (Hautes-Alpes),
Philippe Bies (Bas-Rhin),
Gisèle Biémouret (Gers),
Jean-Pierre Blazy (Val-d'Oise),
Yves Blein (Rhône),
Patrick Bloche (Paris),
Kheira Bouziane (Côte-d'Or),
Isabelle Bruneau (Indre),
Gwenegan Bui (Finistère),
Jean-Claude Buisine (Somme),
Alain Calmette (Cantal),
Colette Capdevielle (Pyrénées-Atlantique),
Christophe Caresche (Paris),
Fanélie Carrey-Conte (Paris),
Nathalie Chabanne (Pyrénées-Atlantique),
Marie-Anne Chapdelaine (Ille-et-Villaine),
Valérie Corre (Loiret),
Pascal Deguilhem (Dordogne),
Sébastien Denaja (Hérault),
Fanny Dombre-Coste (Hérault),
Sandrine Doucet (Gironde), Jean-Pierre Dufau (Landes),
Laurence Dumont (Calvados),
Martine Faure (Gironde),
Alain Fauré (Ariège),
Mathias Fekl (Lot-et-Garonne),
Richard Ferrand (Finistère),
Geneviève Gaillard (Deux-Sèvres),
Laurent Grandguillaume (Côte-d'Or),
Estelle Grelier (Seine-Maritime),
Edith Gueugneau (Saône-et-Loire),
Jérôme Guedj (Essonne),
Elisabeth Guigou (Seine-Saint-Denis),
Razzy Hammadi (Seine-Saint-Denis),
Mathieu Hanotin (Seine-Saint-Denis),
Régis Juanico (Loire),
Pierre-Yves Le Borgne' (Français établis hors de France),
Dominique Lefebvre (Val-d'Oise),
Axelle Lemaire (Français établis hors de France),
Annick Lepetit (Paris),
Arnaud Leroy, (Français établis hors de France),
Audrey Linkenheld (Nord),
Lucette Lousteau (Lot-et-Garonne),
Marie-Lou Marcel (Aveyron),
Jean-René Marsac (Ille-et-Vilaine),
Martine Martinel (Haute-Garonne),
Sandrine Mazetier (Paris),
Patrick Menucci (Bouches-du-Rhône),
Corinne Narassiguin, (Français établis hors de France),
Philippe Noguès (Morbihan),
Maud Olivier (Essonne),
Christian Paul (Nièvre),
Hervé Pellois (Morbihan),
Sébastien Pietrasanta (Hauts-de-Seine),
Elisabeth Pochon(Seine-Saint-Denis),
Michel Pouzol (Essonne),
Valérie Rabault (Tarn-et-Garonne),
Dominique Raimbourg (Loire-Atlantique),
Eduardo Rihan Cypel (Seine-et-Marne),
Denys Robillard (Loir-et-Cher), Dolores Roque (Hérault),
Gérard Sebaoun (Val-d'Oise),
Julie Sommaruga (Hauts-de-Seine),
Suzanne Tallard (Charente-Maritime),
Thomas Thévenoud (Saône-et-Loire),
Jean-Louis Touraine (Rhône),
Cecile Untermaier (Saône-et-Loire),
Jean-Jacques Urvoas (Finistère),
JacquesValax (Tarn),
Olivier Veran (Isère),
Jean-Michel Villaumé (Haute-Saône)
Philip Cordery, (Français de l'étranger),
Sébastien Pietrasanta, (Haut-de-Seine)


Je sais par exemple que la député de ma circonscription Hélène Geoffroy est depuis longtemps favorable au vote sans pour autant avoir lancé cet appel. Je précise cela parce que des informations complètement fausses circulent dans la blogosphère tentant à faire croire que seuls les 75 signataires de l'appel sont favorables au vote. 

http://www.lyoncapitale.fr/Journal/univers/Politique/Legislatives-2012/Legislatives-7e-circonscription-Helene-Geoffroy-veut-ameliorer-les-dispositifs-d-accompagnement-a-l-emploi

 

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