mardi 17 août 2010

Ramadhan et Business: un drôle de couple

Le mois de Ramadhan est un mois où normalement , les Musulmans sont un plus concentrés sur le spirituel. Malheureusement, c'est aussi le mois où les affaires pour les commerçants en produits alimentaires variés sont le plus florissante au point d'oublier que les tentatives de tromperie, les injures, les mauvaises pensées et le mensonge sont aussi interdits du lever au coucher du soleil alors que ne fut ma surprise hier en allant acheter ma viande auprès de mon boucher habituel de découvrir une drôle de marchandise dans des bôites blanches immaculées avec rien dessus. Heureusement que je connais bien ce genre de produits et surtout l'endroit d'où ils viennent et que certainement le commerçant ne désirait pas que sa clientèle l'apprenne. tout en attendant mon tour, je décidai de m'entretenir avec le boucher qui me voyant retourner la grosse boîte dans tous les sens à la recherche de la moindre bribe de traçabilité commençait à se sentir mal à l'aise . Je lui demandai donc d'une voix neutre d'où venaient ce produit et pourquoi il n'y avait aucune indication sur l'emballage. Il me répondit d'un ton plus qu'hésitant en marmonant dans sa barbichette d'une voix inaudible d'Afghanistan, d'Iran de très loin et c'était la raison pour laquelle , il n'y avait aucune indication.
Je me disais bien qu'il n'allait pas me répondre . Ces produits viennent des territoires Palestiniens confisqués par les sionistes et vidés de ses habitants, débarrassés de leur histoire multi centenaires. Il aurait du mal vis à vis de sa clientèle musulmane dans son écrasante majoritée.
Le pauvre malheureux destabilsé par ma présence, noyé dans ses mensonges ne sachant plus où aller confiné dans son réduit  essaya d'esquiver mais c'était si maladroit qu'il préferra se renfermer dans un silence d'outre tombe.
Moi de mon côté, j'étais confronté à un choix cornélien :  Ne rien faire en me contentant de mon enregistrement sonore et d'une photo volée : éléments suffisants pour alimenter ma page facebook et mon blog ou bien monter sur mes grands chevaux, écraser le pauvre malheureux à coup d'arguments cinglants tel un procureur général en prennnant à témoins les nombreux clients pour finir d'achever dans un bain d'injures le boucher menteur et tricheur en ce mois de Ramadhan. S'en était fini de sa réputation et le doute aurait plané sur la qualité de sa viande. La rumeur aurait vite fait le tour du quartier alimentée par les concurrents bien heureux de voi l'un des leurs disparaître. 
Hé bien non, je n'en fis rien tout simplement parce que je n'avais pas en face de moi le patron et qu'il aurait été de ma part trop lâche de m'en prendre à un exécutant qui n'avait pas d'autres choix que de penser à comment il allait payer son loyer, ses factures diverses et remplir son assiette et celle de sa famille tous les jours. Et pour ce pauvre malheureux, les principes, c'est bien jolis mais pas pour les pauvres comme lui. Et puis , il m'était difficile même si ce n'était pas l'envie qui me faisait défaut de m'en prendre à un être humain qui n'avait pas pris part à la décision d'exposer ces produits à l'origine inconnue sur le comptoir  et d'autant plus que je n'avais pas envie de râter ma journée de jeûne en accomplissant un acte malveillant.
Sur ce, je ne compte pas en rester là et le Ramadhan fini , je compte bien m'entretenir avec le boss pour en savoir un peu pls sur l'itinéraire de ces boîtes à l'origine fantôme.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Des nouvelles du 23 août : le paquet de dattes israéliennes est tjs sur le comptoir mais démuni de son emballage sérigraphié. A la question sur l'origine du produit, le patron réfléchi et ne répond qu'à la deuxième tentative avec un timide "Jordanie". Il faisait autant pitié qu'il inspirait la déception.

Anonyme a dit…

Le pire, c'est que j'avais passé une partie de ma commande avant de remarquer le paquet. J'ai donc pris mes courses partielles et me suis dirigé vers un autre boucher à plus de 3 km, là c'était le dégoût. Il en avait au moins 6 boîtes de 5 kg "fièrement" exposées avec l'emballage indiquant sur au moins deux faces "made in Israel". Le patron hausse les épaules et dit que veux-tu ? L'aire de dire qu'il n'avait pas la choix !!!! intervention de son caissier (qui semble penser être plus malin que son boss) mais qui en réalité ne comprenait même pas pourquoi ça ne me plaisait pas, j'ai expliqué calmement mais il insistait tjs sur le fait que je devrais m'abstenir d'acheter plein d'autres choses et n'entendais même pas mon affirmation que je refuse déjà de subventionner des sionistes d'ici et d'ailleurs. Le mot de la fin était que je n'allais plus franchir le pas de ce commerce. Il ne semblait pas me regretter :)