lundi 13 juin 2011

Les enfants syriens meurent au nom de la liberté

Les enfants Syriens paient un très lourd tribut dans le bras de fer qui oppose le peuple Syrien à son dictateur Bachar El Assad. Nous avons découvert l'un des symboles de la révolution syrienne qui a toujours court aujourd'hui. avec Hamza EL Khatib dont voici une vidéo




Tahar Ben Jelloun a écrit une magnifique chronique en hommage à Hamza. je vous la livre ici

Hamzah, 13 ans, juste un peu tué.

Ce qui fait l'homme, c'est la lumière" (Victor Hugo). Hamzah Al-Khatib fut un homme à 13 ans. Il est mort emportant avec lui cette part de lumière que donnent le courage et la dignité. Comme l'écrit l'éditorialiste Abou Dib dans le quotidien libanais L'Orient-Le Jour (2 juin 2011), "pour la Syrie, Hamza n'a pas été torturé. On l'a juste un peu tué".
Arrêté le 29 avril à Deraa pour avoir chanté "A bas le régime !", il fut torturé, reçut des décharges électriques, fut brûlé aux pieds, aux coudes et aux genoux ; on lui a coupé le sexe, lacéré le visage et achevé ensuite par trois balles, dont l'une en pleine poitrine. Il fut rendu le 31 mai à sa famille. En même temps, le père a été arrêté et obligé d'accuser publiquement les salafistes d'avoir martyrisé son fils. Le corps devenu violet était en décomposition, mais les traces de torture étaient visibles. Ceux qui ont fait ça sont des rats, même pas des loups, simplement des rats charognards et hallucinés. Leurs nuits seront peuplées de fantômes d'enfants, aussi légers que des papillons se cognant contre la lumière d'une vitre. Je suis sûr qu'ils dorment bien et font des rêves. La brutalité criminelle conserve et ouvre des perspectives pour de nouvelles séances de torture et de mort. Ils ont été élevés dans le jus nauséabond du parti Baas, l'idéologie totalitaire du régime.
Le visage poupin de ce gosse est dans la presse ; son corps découpé est en vidéo sur la Toile. Quatre autres enfants ont subi des tortures analogues. Je ne sais pas quel âge ont les enfants de Bachar Al-Assad. Il paraît qu'il les a fait partir à l'étranger. Il a raison de les protéger. Il n'a pas le temps de s'en occuper. Mais qu'importe. Que ses services torturent à mort un gosse en dit long sur son humanité, sur sa vision du monde et du pouvoir. J'espère qu'un jour sa progéniture se souviendra du petit Hamzah.
Le régime syrien ne sait répondre à la contestation pacifique que par les armes et cette forme vicieuse de la barbarie. Plus de 1 200 morts depuis le début des manifestations. Discrédité, illégitime, le régime de Damas sera tôt ou tard jugé pour ses crimes contre l'humanité. En attendant, il sème la terreur, mais ce qui est extraordinaire c'est le courage magnifique du peuple syrien qui descend dans la rue plusieurs fois par semaine en sachant qu'il sera accueilli par des rafales de mitraillette.
Longtemps on a fait croire que ce peuple était composé d'indicateurs et de mouchards. Longtemps on a évoqué les années de plomb où le moindre soupçon d'opposition était réduit au silence définitif. Voilà que le "printemps arabe" nous fait découvrir un peuple qui a tous les courages, un peuple responsable.
Le Liban connaît mieux que quiconque ce régime. Il sait de quoi il est capable. Depuis que les troupes syriennes ont dû quitter le Liban (2005), le pays vit sous la menace permanente d'attentats. Pendant ce temps-là, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, commémore à Beyrouth le vingt-deuxième anniversaire de la mort de l'ayatollah Khomeyni tout en apportant son soutien au régime de Damas "victime d'un projet de partition américano-israélien".
Ainsi, Hamzah était un espion au service d'un projet de complot ! C'était un petit malin qui portait atteinte à la sûreté de l'Etat. Un gamin qui menaçait le régime ! Ses camarades aussi. Tout le peuple syrien qui réclame le départ de Bachar Al-Assad ne fait que suivre les indications de l'Amérique et d'Israël. Vingt-deux millions de Syriens, tous comploteurs, tous traîtres à leur patrie. Il est vrai que le régime fonctionne depuis quarante-deux ans avec un service de renseignement particulièrement efficace et cruel. Etat policier, il ne tardera pas à s'écrouler. Ce qu'il en sortira sera de toute façon mieux que ce régime hérité de père en fils avec le solde de plusieurs milliers de morts à Hama en 1982, et aujourd'hui nous voilà en ce printemps qui a du mal à chasser cette herbe vénéneuse.
J'étais à Beyrouth la semaine dernière pour le sixième anniversaire de l'assassinat de l'écrivain et journaliste libanais Samir Kassir. Il écrivait des vérités qui ne plaisaient pas à Damas. Sa mort n'a pas fait disparaître ses idées, son humanisme, sa passion pour son pays.
Le Liban vit sous tension. Pris en tenaille entre la Syrie et Israël, il résiste. Partout la sécurité militaire veille. Mais la vie continue avec optimisme, avec vigilance, et le peuple qui a connu plusieurs guerres s'attend d'un moment à l'autre à une provocation syrienne pour détourner l'attention de la presse (les journalistes étrangers sont interdits d'entrée en Syrie). Les muezzins appellent à la prière. Les cloches des églises sonnent. Les embouteillages sont partout. Le soir, la rue Gemmayzé, où il y a une concentration de restaurants, de bars et de boîtes de nuit, ne désemplit pas. C'est le Liban qui a apprivoisé la mort avec humour, avec intelligence.
Hamza n'ira plus à l'école. Il n'écrira plus des slogans hostiles au régime de Bachar Al-Assad. Il ne chantera plus. Il est déjà considéré par certains comme Mohamed Bouazizi, le jeune Tunisien qui s'est immolé par le feu le 17 décembre 2010. Hamza, Mohamed et des centaines d'anonymes sont morts pour que le "printemps arabe" avec ses vents, ses bourrasques et sa grandeur continue son chemin.
L'âme d'Hamza, frêle et légère, plane au-dessus des manifestants. On dit qu'elle ira au paradis. L'enfer est sur Terre, dans tant de pays arabes dont les dirigeants s'accrochent au pouvoir avec une pathologie pathétique.


Tahar Ben Jelloun est membre de l'Académie Goncourt depuis 2008. Il a reçu le prix Goncourt pour La Nuit sacrée (Points Seuil) en 1987. Derniers livres parus : L'étincelle : Révoltes dans les pays arabes et Par le feu, chez Gallimard
 
 
Voici la vidéo de propagande diffusée par les services gouvernementaux syriens à l'opinion publique 
Le problème avec cette vidéo, c'est qu'il n'y avait pas qu'Hamza pour avoir subi des torutres. Un autre enfant de 15 ans ayant été enlevé par les services syriens de sécurité a été victime des même sévices; C'était trop demandé aux services spéciaux de Bachar el Assad de maquiller ça en enlèvement crapuleux . voici la vidéo du corps de la victime après la récupération par la famille.
 
 
A partir de maintenant, je ne pense pas que des corps seront restitués, ils seront éliminés ou ils finiront dans des charniers comme ce fut le cas avec cette découverte ci.
Pour ce défendre, le régime syrien aux abois fait appel à la bd; le ridicule, il y a que lui qui ne te pas. voir le lien . Le peuple syrien ne demande qu'à être libre débarrassé de ce régime sanguinaire; Régime qui reçoit le soutien du liban qui a peur et de la Russie parce qu'elle possède une base militaire. 

Les exactions contre les enfants sont devenues une spécialité syrienne. Facile d'accuser le régime sioniste assassin d'enfants palestiniens quand on ne vaut pas mieux. 
 
 
 
Personne n'est épargné, ni les enfants, ni  les femmes. nous sommes face à une folie meurtrière de la part d'un régime aux abois. aujourd'hui une partie de l'armée s'est révoltée et on assiste à des combats entre militaires. Des combats meurtriers entre des militaires fidèles au régime syrien et d'autres qui se sentent proches du peuple et qui ne supportent plus de regarder leur peuple impuissant se faire massacrer.  



Tout ce que j'écris sur la situation en Syrie, je le pense sincèrement. Je ne tomberai pas dans le piège de certains qui considérant faussement que la Syrie est le protecteur des Palestiniens, on devrait être ferme sur les exactions commises par son régime; Bachar El Assad est un criminel de guerre et à ce titre, il doit être jugé rapidement et son régime disparaître. 
 
Je suis terriblement triste de découvrir que certains et certaines parmi les plus militants de la cause palestinienne soutiennent le régime de Bachar El Assad. je ne vais pas m'étaler sur des dizaines de pages pour faire l'inventaire de toutes les atrocités commises par la famille El Assad depuis que le clan a pris le pouvoir par la force. Je suis effaré par tous ces mensonges qu'on reprend. Ceux qui jugent  qu'on n'est pas informé  ou qu'on est manipulé qu'ils prennent un billet pour Damas et regardent par leurs propres yeux. Qu'ils aillent parler aux familles endeuillées ou a un soldat qui ne doit plus savoir qui il est. J'ai 50 ans et les crimes du régime syrien ne datent pas d'aujourd'hui; Je l'ai vu à l'oeuvre au liban quand des pilotes ont été passés par les armes parce qu'ils refusaient de bombarder le camp palestinien de Tel El Zatar; ça ne te dit rien ce nom mais les survivants corps médical, blesés furent passés par le armes après que les infirmières furent violées. Depuis 1973, le régime syrien n'a empêché aucun massacre perpétré par les troupes israéliennes au liban et en palestine, ce régime n'a même pas été capable de répondre à une agression du régime sioniste contre son territoire quand Israël bombarda une mini centrale nucléaire en construction. En soutennant le régime assassin d'El Assad, on se retrouve dans le même camp que les sionistes qui soutiennent les massacres des palestiniens. On devient solidaire des criminels; j'espère que la conscience de ces militants est assez solide pour supporter cela parce qu'ils n'ont aucune excuse à la différence de ceux qui une époque soutenaient le régime stalinien ou les khmers rouges parce qu'aujourd'hui tout se sait pour celui qui ne veut pas regarder le monde avec des ornières. Le problème, c'est que beaucoup préfèrent s'enfermer dans des certitudes et soutenir un assassin d'enfants, un criminel de guerre; je ne jetterai la pierre sur personne pas, elles le font très bien elles-mêmes en soutenant ces assassins. je soutiens aussi le peuple de Bahrein et ma différence avec ceux qui refusent de soutenir le peuple syrien c'est que moi je ne choisis mes dictateurs.  Je ne classe pas les assassins, je les mets tous dans le même sac. Je ne  blâme pas ces militants mais sincèrement, je les plains. je ne pourrai jamais me trouver dans la situation qui consiste à pleurer un enfant palestinien quand il est tué par un sioniste et à maudire ce même enfant palestinien ' hé oui j'ai bien dit enfant palestinien', ce n'est pas une erreur ' quand il est tué par un soldat syrien à la solde du régime de Bachar el Assad.

 
 


 

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