lundi 15 août 2011

Il était une fois .... Haîzia

Enfant, j'adorais lire des contes et même les relire. Depuis que j'ai démarré ce blog en janvier 2008, j'en avais jamais fait part. C'est le moment de me rattraper mais mon compte ne démarre pas par 'Il était une fois'.
Je vais vous conter une histoire que j'ai découvert récemment et qui m'a enchanté et d'autant plus que cette histoire me rappelle beaucoup de souvenirs liés à mon enfance.



"Il était une fois une belle et gracieuse jeune fille appelée "Haîzia".Elle grandissait auprès de parents aimants ,avec son cousin paternel "Saïd" .Les mères regardaient leur enfants ,joués ensemble et leur disaient que plus tard ...Ils seraient l'un à l'autre. Leur Amour grandissant avec le temps ,ils arrivèrent à l'âge adulte.      Un homme richissime vint demander la main de Haïzia . Le père accepta.Haïzia ne voulant pas contredire son père,se sacrifia la mort dans l'âme.
      La nuit de noce ....à la première parole que lui dit le marié ,Haïzia répondit : "Ne m'adresse pas la parole.(et cette phrase mythique).L'argent ne plaquera jamais le cuivre."(plaquera=couvrira)
       Sur ces mots le marié la pria de le suivre....et la ramena chez son père.Il narra ce qui c'était passé et refusa ,comme le voulait le père, de reprendre la dot qu'il avait offert dans" la corbeille de la mariée ": 100 chamelles ,un très grand troupeau de moutons et beaucoup d'argent .Il montrait ainsi la valeur de Haïzia qui avait su rester fidèle à ses sentiments et honnête envers lui.
       Haïzia et Saïd se marièrent .Elle fut enceinte dès le début et la caravane prit la route vers d'autres sillages.
  Pendant ce périple Haïzia tomba gravement malade .Elle s'assoupit ,à son réveil ,elle confia à sa soeur ,qui était dans la même nacelle attachée au dromadaire."Je vais mourir..Non !...laisse moi parler...J'ai fait le rêve suivant :Toute de blanc vêtue ,je tendais les bras en direction de Saïd . Il n'a pas pu me retenir ,mes mains ont glissé et je suis tombée à la renverse" Arrivés au campement ,Saïd qui était parti s"occuper des récoltes accouru à la demande de Haïzia .Haïzia pria Saïd de lui donner à boire ,"C'est ma dernière gorgée" lui dit elle ."Pourquoi parles tu ainsi? Ne dis pas cela "répondit Saïd effaré .Elle mourut dans ses bras ...
      Saïd dit "tharbet sedri ou mêtet fi hedjri......"  (Elle frappa mon coeur, et mourut sur mes genoux........)
  L'histoire fit le tour de la région ,puis le tour du pays .Un homme lui dédia un long poème ,et fut récompensé par le père de Haïzia qui lorsqu'il le su ,le manda et lui offrit ....ce qu'avait reçu sa fille en dot du premier marié :100 chamelles ,des moutons et beaucoup d'argent..
      Aujourd'hui cette histoire véridique fera le tour de mes partages ,des vôtres ,pensez à la bénir au passage .Merci pour Elle . Elle m'a été transmise par ma Maman ."





autre histoire

Hizia, ou histoire d'une passion amoureuse
Festival national des patrimoines et arts populaires
Le Midi Libre : 31 - 05 - 2011
A l'âge adulte, l'amour qui liait les deux cousins, Hyzia et Seyid, issus d'une tribu de Sidi Khaled, dans la wilaya de Biskra, commençait à se heurter aux lois implacables de la tradition qui interdisait toute liaison amoureuse en dehors du mariage.
Le nom de Hizia, une jeune femme de la tribu nomade des Douaouda, qui transhumait régulièrement à Bazer-Sakra (El Eulma, dans la wilaya de Sétif) est définitivement lié à une passion amoureuse à la fois romantique et authentique, immortalisée par le poète Benguitoun qui en a fait l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la poésie populaire algérienne. Cette histoire d'amour, à laquelle la commune de Bazer-Sakra consacrera dès mardi prochain le 2e festival national Hizia des patrimoines et arts populaires rapporte l'APS, peut être classée dans le même registre que les passions mythiques,éternisées dans les littératures des peuples, à l'instar de "Kaïs et Leïla" ou "Antar et Abla" pour la littérature arabe classique, ou encore "Roméo et Juliette", "Tristan et Iseult" et "Paul et Virginie" pour la littérature universelle.
Une histoire aux liens très forts avec Bazer-Sakra.
Les organisateurs du festival ne ménagent aucun effort pour faire de cette manifestation le 2e plus grand évènement culturel de la wilaya de Sétif après le festival international de Djemila, en veillant à ce que les activités au programme soient en rapport avec le patrimoine qui s'est tissé autour de Hizia. Benguitoun mentionne, en effet, dans son poème élégiaque, le nom de Bazer comme lieu de l'idylle entre Hizia et Seyid, son amoureux. C'est en rentrant d'un séjour à Bazer, par où transhumait sa tribu nomade, que Hizia fut ravie à la vie d'une manière mystérieuse. Elle n'avait que 23 ans. L'on rapporte que Hizia Bouakkaz, fille d'Ahmed Ben El Bey, de la tribu de Douaouda, et son cousin, Seyid, élevé par son père dans la même famille et sous le même toit, se sont épris l'un de l'autre dès leur jeune âge, pour voir leur amour grandir. A l'âge adulte, l'amour qui liait ces deux cousins issus d'une tribu de Sidi Khaled, dans la wilaya de Biskra, commençait à se heurter aux lois implacables de la tradition qui interdisait toute liaison en dehors du mariage. Les deux tourtereaux étaient forcés de se voir en cachette, se contentant de voler des moments furtifs pour se rencontrer lors des placements des caravanes, pendant la période de transhumance entre le Sud et les Hauts-Plateaux, notamment dans la région de Bazer-Sakra où ils avaient pour habitude de marquer de longues haltes. Seyid s'arrangeait pour parader sur son cheval autour du "Haoudedj" (sorte de litière dressée sur le dos d'un chameau) de Hizia, montrant fièrement ses prouesses de cavalier hors pair et Hizia lui répondait, par l'échancrure de la tente, par des sourires complices lui signifiant sans mot dire, sa fidélité et l'intensité de ses sentiments, et lui rappelant, par des apparitions furtives, la splendeur de sa beauté. La liaison ne tarda pas à être découverte et à la nouvelle se répandit au sein de la tribu, impitoyable lorsque son honneur et en jeu, poussant Seyid à quitter les lieux. La séparation, raconte-t-on, eut des conséquences fatales sur la santé de Hizia qui décéda peu après, d'une manière mystérieuse, juste après le retour de sa tribu d'une transhumance à Bazer. La mort de sa bien-aimée plongea Seyid dans un profond chagrin, à tel point qu'il abandonna biens et famille pour errer dans le désert avant de s'établir sous une tente dressée sur les berges de l'oued de Ouled Djellal où il demeura jusqu'à sa mort.
Un amour immortalisé par le poète Benguitoun
C'est sur la demande de Seyid que son ami le poète Benguitoun composa en 1878 la célèbre "qacida"de Hizia, immortalisant par le verbe, cette passion légendaire, et faisant "parler" les sentiments de douleur et de grande détresse de l'amoureux affligé et éploré par la mort de sa bien-aimée. Une stèle, très visitée, notamment par la gent féminine, a également été érigée à Bazer-Sakra à la mémoire de ces amoureux de légende. La "qacida" de Hizia a été chantée par un grand nombre de grands artistes algériens, dont El Bar Amor, Abdelhamid Ababsa, Rabah Driassa, Khelifi Ahmed et d'autres. Le programme du 2e festival Hizia des patrimoines et arts populaires, comporte une grande opérette intitulée Matar Edhakira (Pluie de la mémoire), écrite et mise en scène par Abdelouahab Tamhencht, avec la participation du groupe Bila Houdoud. Une grande palette d'artistes participera au spectacle qui aura lieu en plein air, sur le terrain de l'hippodrome qui se trouve - belle coïncidence - à l'endroit même où la tribu des Douaouda avait pour habitude de dresser son campement, lors de sa transhumance par cette région. Des comédiens d'El Eulma, à l'instar de Abbas Chouar, Mourad Kamel, Saïd Harabi, ainsi que la star de la chanson sétifienne Cheb Arrès qui s'essaie pour la première fois au théâtre, Kamel Nemri et Ibtissem Riahi, une lauréate de l'école Alhan oua Chabab, figurent parmi les participants et animateurs de ce spectacle qui sera agrémenté, annonce-t-on, d'une fantasia. Des troupes folkloriques représentant de diverses régions du pays, des courses de chevaux et des fantasias, sont également au programme de cette manifestation qui aspire à devenir un rendez-vous incontournable pour les arts et patrimoines populaires. Une "kheïma" (tente) des poètes, des shows de troupes folkloriques et des expositions mettant en exergue les traditions et l'artisanat local, ainsi que des conférences sur le patrimoine et la littérature populaires, sont également au menu de la manifestation. La 1ère édition du festival Hizia, organisée à El Eulma en 1995, avait connu un franc succès.
Le nom de Hizia, une jeune femme de la tribu nomade des Douaouda, qui transhumait régulièrement à Bazer-Sakra (El Eulma, dans la wilaya de Sétif) est définitivement lié à une passion amoureuse à la fois romantique et authentique, immortalisée par le poète Benguitoun qui en a fait l'un des plus grands chefs-d'œuvre de la poésie populaire algérienne. Cette histoire d'amour, à laquelle la commune de Bazer-Sakra consacrera dès mardi prochain le 2e festival national Hizia des patrimoines et arts populaires rapporte l'APS, peut être classée dans le même registre que les passions mythiques,éternisées dans les littératures des peuples, à l'instar de "Kaïs et Leïla" ou "Antar et Abla" pour la littérature arabe classique, ou encore "Roméo et Juliette", "Tristan et Iseult" et "Paul et Virginie" pour la littérature universelle.
Une histoire aux liens très forts avec Bazer-Sakra.
Les organisateurs du festival ne ménagent aucun effort pour faire de cette manifestation le 2e plus grand évènement culturel de la wilaya de Sétif après le festival international de Djemila, en veillant à ce que les activités au programme soient en rapport avec le patrimoine qui s'est tissé autour de Hizia. Benguitoun mentionne, en effet, dans son poème élégiaque, le nom de Bazer comme lieu de l'idylle entre Hizia et Seyid, son amoureux. C'est en rentrant d'un séjour à Bazer, par où transhumait sa tribu nomade, que Hizia fut ravie à la vie d'une manière mystérieuse. Elle n'avait que 23 ans. L'on rapporte que Hizia Bouakkaz, fille d'Ahmed Ben El Bey, de la tribu de Douaouda, et son cousin, Seyid, élevé par son père dans la même famille et sous le même toit, se sont épris l'un de l'autre dès leur jeune âge, pour voir leur amour grandir. A l'âge adulte, l'amour qui liait ces deux cousins issus d'une tribu de Sidi Khaled, dans la wilaya de Biskra, commençait à se heurter aux lois implacables de la tradition qui interdisait toute liaison en dehors du mariage. Les deux tourtereaux étaient forcés de se voir en cachette, se contentant de voler des moments furtifs pour se rencontrer lors des placements des caravanes, pendant la période de transhumance entre le Sud et les Hauts-Plateaux, notamment dans la région de Bazer-Sakra où ils avaient pour habitude de marquer de longues haltes. Seyid s'arrangeait pour parader sur son cheval autour du "Haoudedj" (sorte de litière dressée sur le dos d'un chameau) de Hizia, montrant fièrement ses prouesses de cavalier hors pair et Hizia lui répondait, par l'échancrure de la tente, par des sourires complices lui signifiant sans mot dire, sa fidélité et l'intensité de ses sentiments, et lui rappelant, par des apparitions furtives, la splendeur de sa beauté. La liaison ne tarda pas à être découverte et à la nouvelle se répandit au sein de la tribu, impitoyable lorsque son honneur et en jeu, poussant Seyid à quitter les lieux. La séparation, raconte-t-on, eut des conséquences fatales sur la santé de Hizia qui décéda peu après, d'une manière mystérieuse, juste après le retour de sa tribu d'une transhumance à Bazer. La mort de sa bien-aimée plongea Seyid dans un profond chagrin, à tel point qu'il abandonna biens et famille pour errer dans le désert avant de s'établir sous une tente dressée sur les berges de l'oued de Ouled Djellal où il demeura jusqu'à sa mort.
Un amour immortalisé par le poète Benguitoun
C'est sur la demande de Seyid que son ami le poète Benguitoun composa en 1878 la célèbre "qacida"de Hizia, immortalisant par le verbe, cette passion légendaire, et faisant "parler" les sentiments de douleur et de grande détresse de l'amoureux affligé et éploré par la mort de sa bien-aimée. Une stèle, très visitée, notamment par la gent féminine, a également été érigée à Bazer-Sakra à la mémoire de ces amoureux de légende. La "qacida" de Hizia a été chantée par un grand nombre de grands artistes algériens, dont El Bar Amor, Abdelhamid Ababsa, Rabah Driassa, Khelifi Ahmed et d'autres. Le programme du 2e festival Hizia des patrimoines et arts populaires, comporte une grande opérette intitulée Matar Edhakira (Pluie de la mémoire), écrite et mise en scène par Abdelouahab Tamhencht, avec la participation du groupe Bila Houdoud. Une grande palette d'artistes participera au spectacle qui aura lieu en plein air, sur le terrain de l'hippodrome qui se trouve - belle coïncidence - à l'endroit même où la tribu des Douaouda avait pour habitude de dresser son campement, lors de sa transhumance par cette région. Des comédiens d'El Eulma, à l'instar de Abbas Chouar, Mourad Kamel, Saïd Harabi, ainsi que la star de la chanson sétifienne Cheb Arrès qui s'essaie pour la première fois au théâtre, Kamel Nemri et Ibtissem Riahi, une lauréate de l'école Alhan oua Chabab, figurent parmi les participants et animateurs de ce spectacle qui sera agrémenté, annonce-t-on, d'une fantasia. Des troupes folkloriques représentant de diverses régions du pays, des courses de chevaux et des fantasias, sont également au programme de cette manifestation qui aspire à devenir un rendez-vous incontournable pour les arts et patrimoines populaires. Une "kheïma" (tente) des poètes, des shows de troupes folkloriques et des expositions mettant en exergue les traditions et l'artisanat local, ainsi que des conférences sur le patrimoine et la littérature populaires, sont également au menu de la manifestation. La 1ère édition du festival Hizia, organisée à El Eulma en 1995, avait connu un franc succès.

 Source "le Midi LIbre"

http://www.youtube.com/watch?v=BSCG5hjgLDA
http://www.youtube.com/watch?v=eGpCPw7h8iI&feature=related
http://www.youtube.com/watch?v=a5HZBoy91os&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=alMEadhvKS4&feature=related

http://www.youtube.com/watch?v=OBEUgOEmYgg&feature=related


http://www.youtube.com/watch?v=qSnCBWVWefs&feature=related


http://www.youtube.com/watch?v=8_SzaDmlNuc&feature=related

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hizia, le nom d’une jeune femme issue de la famille dominante des Bouakkaz de la puissante tribu des Dhouaouda (descendants, selon certains dires, des tribus des Beni Hilal qui avaient envahi le Maghreb vers le XIe siècle ap. J. C. venant d’Arabie) qui régnait en ce 19eme siècle sur toute la région du Zab et dont les terres de parcours et de transhumance s’étendaient des riches plaines de Sétif au Nord jusqu’à l’oasis de Ouled Djellal au Sud, et bien plus loin encore si l’on jugeait par l’influence de son Cheikh el Arab (titre donné à son chef qui signifie littéralement : Chef des Arabes) à l’époque.
Hizia, fille d’Ahmed ben el Bey, était amoureuse de son cousin Saïyed, orphelin recueilli dès sa tendre enfance par son oncle, puissant notable de la tribu et père de Hizia.
Benguitoun, dans son poème, fixe la date de la mort de Hizia à 1295 de l’Hégire, soit 1878 de l’ère chrétienne. Elle avait alors 23 ans, nous dit-il. Hizia serait donc née en 1855.
La cause de son décès fut et reste encore une énigme. Le poème ne nous révèle rien sinon qu’elle fut subite : un mal soudain entre deux haltes, à Oued Tell (une localité à 50km au sud de Sidi Khaled) au retour de la tribu de son séjour saisonnier dans le Nord.
La vérité, bien sûr, on ne la saura jamais !
Saiyed eut recours, trois jours après la mort de Hizia, aux services du poète Benguitoun pour écrire un poème à la mémoire de sa bien-aimée. Plus tard, d’après certains dires, le malheureux cousin s’exilera loin de sa tribu et vivra en solitaire dans l’immensité du désert des Ziban jusqu’à sa mort.
Quoiqu’il en soit, le poème est là pour témoigner de cet amour fou qu’avait porté un jeune homme pour une jeune femme qui valait, à ses yeux, tout ce qu’il y avait de précieux en ce monde et que le poète a chanté avec les paroles du bédouin, langue pure du vécu, langue vivante de tous les jours.
A travers les yeux de Saïyed, le poète Benguitoun a chanté la beauté de cette femme et décrit les merveilles de son corps, osant lever le voile sur des jardins secrets et nous offrir, à travers les âges, un hymne à l’Amour, un hymne à la Beauté, un hymne à la Femme.
Voilà ce qui, en dernier lieu, pourrait rester de Hizia jusqu’à l’éternité, tant qu’il y aura des poètes pour chanter ce nomadisme existentiel propre au commun des mortels