dimanche 24 octobre 2010

Une journée comme une autre

Alors que les humanitaires du convoi viva palestina 5 sont encore à Gaza mais pas pour longtemps à échanger avec la population gazaouite qui subit depuis des années un blocus implaccable de la part à la fois des Israéliens et des Egyptiens pour avoir surtout voté pour la "mauvaise" tendance politique, il ne faut pas oublié que la population palestinienne totue entière subit le joug sioniste qu'elel soit à Gaza ou dans les territoires qui dépendent de la soi-disante autorité palestinienne représentée par Mahmoud Abbas dont le mandat est échu depuis binetôt 1 an. je cotinuerai à parler de Gaza parce que c'est dans cette région que la situation est critique mais je n'oublierai pas les autres palestiniens à la merci d'un attentat israélien, d'un raid de colons ou d'une descente de l'armée israélienne à tout moment en tout point du pseudo territoire libre palestinien.
L'actualité est tellement chargée qu'on fini vite par oublier que ça dure depuis plus de 60 ans. Les sionistes jouent sur l'usure des esprits et ne ratent pas une occasion d'enfoncer  le clou à travers la chair en usant des armes de destruction massive les plus impittoyables provoquant les institutions internationales, s'appuyant sur des collaborateurs à travers le monde et c'est dans un tel contexte que le peuple palestinen se bat pour sa survie et que j'ai décidé, il y a déjà bien des années d'épouser sa cause jusqu'à la mort.

Alors ne soyez pas étonnés que de temps en temps même si certains pensent que c'est souvent je relate des évènements passés ou présents.
Aujourd'hui je parlerai de Naplouse et de l'opération" hiver chaud" qui a débuté fin février 2007 .


Comment l’armée israélienne traite la population de Naplouse.

Samedi 3 mars 2007 , proposé par Mehr Licht


Mercredi, j’ai passé la journée dans une prison israélienne. Comme vous le savez, Naplouse et principalement la Vieille Ville, subit maintenant l’opération israélienne "Hiver Chaud". L’opération a commencé dimanche, s’est poursuivie lundi, elle s’est arrêtée mardi et a repris hier. Hier, c’était le tour de notre quartier (le quartier d’Al-qariown) dans la Vieille Ville.

Quand ils nous ont pris, ils n’ont même pas regardé nos papiers d’identité. » Par J.



Naplouse - 02-03-2007


Les femmes et les vieux d’un côté...

Ils sont arrivés vers 3h du matin, ils ont dit à toutes les familles de sortir de leurs maisons, même les femmes, les bébés et les personnes âgées.

Après être restés pendant plus de 6 heures sans nourriture et même sans chaises, les soldats ont dit que les femmes, les enfants et les hommes de plus de 30 ans pouvaient rentrer chez eux, et ils nous ont gardé, nous les jeunes.

Ils nous ont mis des bandeaux sur les yeux, et ils nous ont attaché les mains dans le dos avec des liens en plastique très douloureux.


Après cela, ils nous ont emmené dans plusieurs magasins de la rue qu’ils avaient ouvert, saccagé et converti en prisons.

Nous sommes restés là pendant demi-heure, et ensuite nous avons dû monter de nombreux escaliers et passer par des passages jusqu’à une pièce inutilisée et très sale, tellement pleine de saleté que même des animaux n’auraient pas pû y rester.


Alors que nous avançions, j’étais le dernier des prisonniers, j’ai été empoigné par un soldat qui m’a guidé parce que je ne pouvais rien voir. Puis deux autres soldats sont arrivés et ils ont commencé à me frapper dans le dos avec leurs armes ! (J’avais toujours les mains menottées et un masque sur les yeux).

Ils nous ont gardé là pendant 7 heures (jusqu’à 10h du matin), avec interdiction d’aller aux WC et quand nous avons demandé de la nourriture, ils ont apporté du pain, l’ont jeté à terre, et ils ont dit : "C’est de la nourriture, mangez-la comme vous voulez". Ils ont demandé à ce que nous mangions comme des animaux, mais nous avons refusé, et nous sommes rester sans manger.


A 16h, ils nous ont emmené jusqu’à un véhicule militaire israélien, assez grand pour 4 personnes (à l’intérieur, l’un des prisonniers qui s’était débrouillé pour enlever son masque a vu qu’il était écrit en Hébreu : Nombre maximum de personnes : 6) mais nous étions 22 ! ! ! ! ! !

Ce fût le pire moment de la journée : Nous étions entassés les uns sur les autres et ils nous ont promené dans plusieurs rues jusqu’à ce qu’ils décident de nous emmener à la base militaire de Huwwara. Nous y sommes arrivés à 17h30 et au bout d’un moment, ils ont décidé de nous garder à l’intérieur d’une pièce.


Il y avait 6 lits dans la pièce mais nous étions 22.

Comme nous avions vraiment faim, nous avons dit à l’armée que nous avions vraiment faim, et 3 heures plus tard, ils nous ont apporté des repas pour 3 personnes. Nous avons partagé entre nous le petit morceau de pain et le riz, nous avions vraiment très peu chacun et nous avons dû manger le riz avec nos mains, sans cuillères.


A 21h, nous avons décidé de dormir, parce que nous ne nous attendions pas à être libérés cette nuit. Nous avons dormi à trois personnes par lit, deux de pied en cap et le troisième dans le reste du lit, et les quatre autres ont dû dormir par terre bien que le sol n’était pas approprié. Nous avions chacun une couverture mais il n’y avait pas d’oreiller donc nous avons utilisé nos chaussures

Il n’est pas possible que 22 personnes se taisent immédiatement, donc nous avons continué à discuter. Je fûs le dernier à m’endormir vers 22h.

A 22h30, un soldat a cogné très fort contre la porte et il nous a dit que nous allions aux "Renseignements" (je ne suis pas sûr du mot mais ce sont des renseignements militaires comme la CIA).

Ils nous ont encore bandés les yeux et menotté, ils nous ont mis dans un véhicule de l’armée qui a effectué une courte distance, puis ils nous ont fait sortir.

Là, nous avons été reçus par des soldats très mauvais qui nous ont demandé de nous asseoir sur le sol pendant environ 30 minutes avant qu’un militant des droits de l’homme demande aux soldats d’enlever nos masques et de délier nos mains. C’est à ce moment que nous avons découvert que nous étions dans un grand terrain entouré de fils barbelés.

A minuit et demi, ils nous ont emmenés un par un voir le colonel des renseignements.


Pendant la période d’attente, nous avons demandé des couvertures ou quelque chose pour nous couvrir mais ils ont refusé.

Quand ce fût mon tour d’aller voir le colonel, j’ai été fouillé, même mes chaussures et mes chaussettes ont été fouillées avec des machines de technologie de pointe !

Quand je suis entré dans le bureau, ils ont juste posé des questions ordinaires et ils ont essayé de persuader chacun d’entre nous d’espionner pour eux. Mais ce qui m’a mis le plus en colère, c’est que nous avions très froid, la température était de moins de 8 degrés, et la pièce du colonel était équipée d’air conditionné.


Ensuite et comme prévu puisque je n’avais rien fait contre eux, ils m’ont renvoyé dans le même véhicule pour nous emmener quelque part, je ne sais pas où (encore masqués et menottés).

Le véhicule s’est déplacé pendant 3 minutes et ils nous ont ordonné de sortir, ils nous ont enlevé les masques, couper les liens et ils ont dit : "C’est le checkpoint de Huwwara" (je pense que vous le connaissez bien) et ils était 1h30 du matin.

Check-point à Hébron


Nous avons franchi le checkpoint et plusieurs de mes amis ont dit : "C’est la seule fois que nous venons à Huwwara et que nous le passions rapidement."


Nous avons frappé à la porte de la première maison après le checkpoint pour appeler les services de secours palestiniens qui sont venus avec deux autobus et nous ont ramenés à la maison.


Je suis arrivé à la maison à 2h du matin pour trouver mes parents qui attendaient et mes petits frères Ahmad (12 ans) et Abdulqader (5 ans) toujours en pleurs, et ma soeur était avec nos voisins.

Je veux juste vous dire que, quand ils nous ont pris dans la rue, ils n’ont pas même regardé nos cartes d’identité pour vérifier si nous étions recherchés ou non.


Je prie Dieu de ne jamais me retrouver dans cette situation

Source : http: //www.palsolidarity.org/main/

Ci-dessous, des liens vers plusieurs vidéos des 3 jours d’invasion.


Il s’agit d’une co-production de Research Journalism Initiative (RJI) et “a-films”, un collectif de réalisateurs membres des Anarchistes.


http://www.youtube.com/watch ?v=sXxFVlUKsiA







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