Tout le problème de savoir quand commence le 1er jour et quand l'année se termine. On a défini que Londres 'Grenwich' correspondait à la position 0 (souvenir de l'empire britannique et qu'ainsi 0n rajoutait 1h du côté Est par fuseau et on retirait-1 par fuseau du côté Ouest. Ces critères peuvent poser de sacrés problèmes pour les fuseaux extrêmes qui finissent par se rejoindre
Messages de nouvelle année : voeux de santé, de joie et de bonheur pour le Nouvel An
Plus haut dans la page en cliquant sur «Lire d'autre citations pour voeux de bonnée, bonne santé» vous avez pu trouver des modèles de messages pour le 31 décembre et le jour de l'An... Voici d'autres citations pour souhaiter une bonne année:
Douze mois viennent de s’écouler… Durant cette période certains nous ont quittés, d’autres ont vu le jour… Telle est la vie…Tel est notre destin depuis toujours. Sachons profiter du bonheur quotidien de vivre et d’aimer. Je vous présente mes vœux les plus sincères.
Recevez chers amis mes vœux les plus joyeux de bonne santé, mes vœux de bonheur et mes vœux de prospérité… Que l’année nouvelle soit un chemin de tendresse pour vous et votre famille.
Que les mots de cette carte de vœux vous trouvent en bonne santé et vivant dans la joie… Je vous présente mes plus beaux vœux et vous souhaite une merveilleuse année à vous et aux personnes que vous aimez.
Que les 12 mois à venir soient faits de joie, de bonheur et d’amour partager. Durant ces douze mois à venir je vais penser à vous que j’aime tant. Soyez heureux et sachez profiter des agréables moments que nous offre l’existence.
En ce début d’année, recevez toute mon amitié et ma joie d’être votre ami. Que mille poèmes vous accompagnent de janvier à décembre. Que les mois à venir soient faits de découvertes et de plaisirs nouveaux. Bonne année.
Que ce message sms de bonne année, vous trouve en pleine forme. Par ce petit texto je vous présente mes vœux de bonne année. Soyez heureux et Joyeux mes amis.
Mon amour, l’An naissant est l’occasion pour moi de te rappeler la force et la beauté de mes sentiments pour toi… je t’aime… ta chérie d’amour.
Mon amour, en ce jour de fête, je veux t’écrire un beau poème par sms pour te dire combien je t’aime. Poème ou chaque vers pour toi finit par un Je t’aime. Bonne année ma chérie. Ton chéri qui t’aime plus que tout au monde.
Les cartes de vœux de bonne année sont des messages d’amour envoyés aux gens que l’on aime.
Mon ami je t’aime et par ce message de vœux je veux te rappeler mes sentiments amicaux et ma fidélité amicale. Bonne année à toi… Ton amie qui t’aime.
Le 31 décembre sonne l’heure où douze mois se meurent. Le 1er janvier et une renaissance pour chacun et chacune. Le 1er janvier est le printemps de la vie…
On ne peut pas dire autre chose qu'il s'agit d'une véritable trahison à l'encontre du peuple syrien. La ligue arabe,ou elle n'agit pas, ou elle agit et c'est pour soutenir les dictatures. Pour les Syriens, la désillusion est totale, à la hauteur de l'espoir fondé sur cette mission.
J'ai reçu une vidéo insupportable, ce matin en provenance de la ville d'Homs en Syrie. C'est impossible de visionner sur mon mur. Depuis plusieurs jours l'armée syrienne du dictateur président Bashar El Assad massacre la population d'un quartier populaire. De dictateur est soutenu par Poutine dictateur russe, par le régime iranien , par le hezbollah iranien et par des gens qui se prétendent intellectuels comme soral, meyssan, dieudonné ou collon qui vont jusqu'à considérer que les vidéos sont falsifiées ou qu'il s'agit de bandes armées incontrôlables. Ces tueries sont réelles, je reçois des témoignages tous les jours. nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était et continuer à être des complices passifs de ces tueries et là je pense à ceux qui idolâtrent les meyssan, soral, collon et dieudonné qui continuent à ignorer la situation et à soutenir le dictateur Bashar El Assad. . Demain , un anniversaire macabre sera célébré, celui du massacre de Gaza d'il y a 3 ans. Penser à Gaza et ignorer Homs m'interpelle. Pour voir les images reçues ce matin, le lien est http://facebook.com/freesyrialyon je préviens d'avance que les images sont terribles. Désolé en cette période de fêtes de parler d'évènements tristes mais j'ai 2 amies qui vivent à Homs et j'aimerai pouvoir les revoir en vie.
vidéo en date du 26 décembre 2011
A Alep la calme, la colère gronde
حركة ذكية من قناة الجزيرة والعربية نقلوا تردداتهم على نفس ترددات قناة الدنيا والسورية حتى لا يستطيعوا التشويش
والتردد هو : 12054 عرب سات ............وداعـــــــــــــا للتشويـــــــــــــــــــــــش
Al Jazeera et Al Arabiya transmettent désormais a la même fréquence d'Addounia pour contourner les tentatives d'interférence par le gouvernement mafieux d'Al Assad. LOL OWNED Fréquence 12054 Arabsat
Non content de la libération de Salah Hamouri alors qu'il a purgé plus que la totalité de sa peine de prison, les chiens enragés sionistes lui cherchent des poux comme si avoir passé plus de 6 ans de prison pour rien , comme si lui avoir volé ses plus belles années de sa jeunesse n'étaient pas suffisants. Ces chiens sionistes grands défenseurs de l'état d'Israël ont pris l'habitude de se draper des vêtements de défenseur de la communauté Juive pour mieux masquer leurs sinistres desseins mais nul ne serait se tromper sur leurs agissements.
C'est ainsi qu'un certain Prasquier président du Crif n' pas trouvé plus intelligent à faire qu'aller colporter de stupides mensonges à l'encontre de Salah Hamouri et un de plus dont le but consiste à noircir l'image du militant pacifiste de la cause palestinienne et à justifier les années de prison qu'il a du subir de la part des autorités sionistes.
Voici l'éditorial de Prasquier que je classe dans les éditoriaux à vomir : ici
et la réponse cinglante de Thierry Reboud sur Rue89 là avec l'article de l'agence Reuters ici
Voici une interview de Salah Hamouri en espérant le croiser bientôt à Lyon
Suite aux évènements passés impliquant la société Lacoste, des militants en faveur de la Palestine ont fait connaître leur mécontentement à travers plusieurs actions en France.
Je trouve qu'ils ont eu tout à fait raison.
Dans plusieurs villes 'Paris, Bordeaux, Lyon et Lille des militants ont distribué des tracts pour sensibiliser les clients à l'attitude de la marque au crocodile. sur Lyon, l'action dura quelques minutes mais ne passa pas inaperçu. Voir lien :http://www.europalestine.com/spip.php?article6760
Le centre commercial étant un lieu privé, les photos et vidéos sont strictement interdites.
Rappel de l'affaire:
Lacoste, la célèbre marque au crocodile, aurait-t-elle été prise en flagrant délit de censure ? C'est en tout cas ce que clament de nombreuxblogs et sitesinternet, qui dénoncent l'éviction de l'artiste Larissa Sansour, jugée "trop pro-palestinienne", d'un prix suisse sponsorisé par l'entreprise française.
Pour la deuxième année consécutive, la marque de prêt-à-porter finance en effet le "Lacoste Elysée prize", un prix doté de 25 000 euros décerné à un "artiste prometteur", sous le patronage du musée suisse de l'Elysée. Pour cette édition 2011, le jury avait retenu le thème de "la joie de vivre". Les consignes étaient ainsi formulées : "Chacun est libre d’aborder le thème comme il l’entend, de manière directe ou détournée, avec authenticité ou dérision, sur la base d’un travail existant ou d’une création."
En novembre, huit artistes ont été retenus. Parmi eux, Larissa Sansour, née à Jérusalem, avait été sélectionnée sur la base du projet Nation Estate, un portefeuille de photographies montrant la naissance d'un état palestinien, sous la forme d'un immense gratte-ciel ceint d'un mur de béton. Pour mener à bien ce projet, elle avait reçu, à l'instar des autres sélectionnés, une bourse individuelle de 4 000 euros. "Very excited to be nominated for the Lacoste Elysée Prize 2011", écrivait ainsi le 9 novembre Larissa Sansour sur son site personnel.
Mais début décembre, le nom de l'artiste est retiré de la liste et son projet n’apparaît plus dans l’édition du magazine d’art Art Review, censé présenter le travail des candidats. C'est en fait la société Lacoste qui aurait fait pression auprès du musée de Lausanne, refusant de soutenir un travail qu'elle juge "trop pro-palestinien". Pour éviter une mauvaise publicité, les organisateurs ont demandé à Larissa Sansour de signer un document affirmant qu'elle avait choisi personnellement d'abandonner la compétition "afin de se consacrer à d’autres opportunités". Elle a refusé, se disant "profondément choquée".
En réaction, les appels au boycott de la marque au crocodile s'étaient multipliés sur Internet. Le blog "Lunettes rouges"appelait pour sa part les internautes à écrire aux autres artistes sélectionnés pour le "Lacoste Elysée prize" afin de faire pression sur le jury et obtenir l'annulation du prix ce qui fut fait avec la décision du Musée de tout annuler mais malgré tout placé dans l'embarras en essayant au départ de sauver le prix qui devait se clôturer, en janvier. Pour essayer de rattraper le coup , le musée a pris l'initiative d'assurer une expo des photos de Larissa Sansour.
Lacoste est une entreprise qui pour une raison inconnue n'hésite pas à marquer son soutien au régime israélien
mais en voulant écarter une artiste palestinienne d'un risque de victoire, l'entreprise a franchi la ligne rouge.
Hier, je n'ai pas réveillonné, je n'ai non plus rien écrit ns mon blog. A vrai dire, le réveillon de Noël même si en tant que Musulman, ça ne me dérange pas de le préparer, n'est pas pour moi un évènement marquant. Je ne suis ps esclave des anniversaires et il m'est arrivé maintes fois de passer outre. Souvent les souvenirs que j'ai sont associés à d'énormes festins à base de plateaux de fruits de mer ou de quantités impressionnantes de viandes diverses. Cette année a voulu que ça se limitera à un bon repas aujourd'hui. La cérémonie des cadeaux sera maintenue juste pour faire plaisir au plus jeune. et puis pour la première fois depuis 5 ns, il n'y aura pas de cadeaux aux enfants grâce aux bons 'achats '20 € par enfants du comité d'entreprise du centre hospitalier où ma compagne a exercé pendant 6 ans . Hé oui le comité d'entreprise de cet ensemble hospitalier qui dépend des hospices civils de Lyon a décidé que pour bénéficier des bons d'achat , il fallait être présent au sein du centre hospitalier du premier jour au dernier jour. Très sympa comme décision pour les enfants et attitude surtout pingre de la part de ceux qui sont sensés gérés ce comité d'entreprise. A les écouter, , un employé qui sera arrivé le 1er février de l'année devra attendre l'année suivante et surtout ne pas quitter son emploie pour espérer bénéficier d'un bon d'achat de 20 euros ' début de la fortune' pour acheter un jouet à son enfant. A se demander si cela est vraiment légal. Chacun s'invente ses propres règles. si vous chercher à connaître le lieu, ce n'est pas difficile. C'est celui qui a fait la une des journaux grâce à une femme médecin chef de service qui volait les petits vieux et vieilles. Une condamnation légère et même pas interdite d'exercer la profession. Ben ouhais, elle n'a fait que voler des petits vieux. On les exécute bien les petits vieux quand ils ne sont pas maltraités alors les voler où est le mal comme ils diront ceux qui sont sensés leur apporter des soins. Et tout ça se passe à 2 pas de la ville où a longtemps vécu notre secrétaire d'état à la santé actuelle. Pour la petite histoire, le centre recrute beaucoup, le personnel non seulement, il vole mais il est surtout volatile.
Bon je je me suis un peu égaré sur les mauvaises platebandes. Ne pas réveillonner m'a surtout permis de rendre visite à la télévision et là, il n'y a pas à dire, je me suis fait plaisir avec une excellente émission sur France 5 .
Spécialement la partie sur Siwa. Une oasis berbère l'unique en Egypte et où l'homme règne en maître selon des traditions qui remontent à des millénaires et que l'islam n'a nullement bouleversé. La langue parlée est un mélange de berbère et d'arabe et le reportage excellent nous a it découvrir cette charmante oasis qui vit essentiellement de son agriculture et qui semble s'être figée dans le temps.
C'est vrai ! pourquoi Lacoste n'aime pas la Palestine.
Un communiqué de presse de la direction du Musée de L’Elysée, en Suisse, annonce que l’organisation du prix Lacoste Elysée 2011, destiné à encourager les jeunes artistes photographes est suspendu en raison de l’exclusion par Lacoste de Larissa Sansour, d’origine palestinienne. Nous saluons cette décision.
L'oeuvre n'a pas plu chez Lacoste: mi-décembre, la marque aurait demandé la mise à l'écart de l'artiste, jugeant son travail « exagérement propalestinien»
Le Musée de L’Elysée lui a même proposé d’exposer la série de photos "Nation Estate"«une représentation de la naissance d’un État palestinien imaginaire réduit à un seul et immense gratte-ciel» dans son enceinte.
Depuis 25 ans, le Musée de l’Elysée défend avec force des artistes, leur travail, la liberté artistique et la liberté d’expression. En prenant cette décision aujourd’hui, le Musée de l’Elysée est fidèle à son engagement envers ses valeurs fondamentales.
Contact : Sam Stourdzé, Directeur du Musée de l’Elysée, +41213169910, sam.stourdze@vd.ch.
Ashrafreprésente tout un symbole pour des centaines de milliers d'Iraniens qui respirent à plus de liberté mais piégée dans une Irak tombée dans les mains américaines et aujourd'hui sous contrôle d'un régime irakien dirigé par un pouvoir plus complice avec le régime iranien qu'ennemi, la ville vit ses derniers moments d'expérience d'un projet de société original inspiré à la fois du socialisme et de l'Islam..
Le camp d'Ashraf, au nord de Bagdad, est contrôlé par l'Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI), principale composante du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
Les Moudjahidines du peuple se sont installés en Irak pendant la guerre Iran-Irak (1980-88) et avaient reçu le soutien du régime de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein pour mener des actions armées contre l'Iran.
Après la chute de Saddam Hussein en 2003, ils ont été désarmés par les forces américaines qui ont assuré la sécurité du camp avant de la transférer en 2009 aux forces irakiennes, dont les responsables se trouvent en très bonnes relations avec Téhéran.
Le 8 avril, une attaque du camp d'Ashraf par les forces irakiennes a fait 36 tués et 300 blessés au total, selon le dernier bilan du CNRI.
Avec les révolutions qui ont démarré l'année passée , les Moudjahidines du peuple espèrent que leur tour viendra. voir vidéo
Ashraf et toute sa population est menacée d'un moment à l'autre d'être totalement exterminée. C'est un génocide qu'on programme et c'est pour empêcher cela que des gens lancent un appel.
La question d'Achraf égale une question d'honneur pour les États-Unis d'Amérique – Sid Ahmed Ghozali
« La seule protection possible pour Achraf, c'est soit Casques bleus, soit les États-Unis d'Amérique qui restent encore responsables moralement et politiquement et légalement de cette situation », a déclaré Sid Ahmed Ghozali le 10 décembre à Paris.
L’ancien premier ministre algérien s’exprimait dans une conférence internationale pour appeler à l’annulation du délai fixé au 31 décembre par le gouvernement irakien pour fermer Achraf, et condamner tout déplacement forcé en Irak de ses habitants, qui ne serait qu’un prélude à leur massacre.
Voici l’intervention de M. Ghozali
Je vais réduire mon propos à deux points. Dire pourquoi ce qui nous préoccupe ici avant tout, à savoir la protection et la sécurité des habitants d'Achraf. Et ce qui nous préoccupe aussi, c'est la paix dans la région et la stabilité. Il n'y aura pas de solution sans, primo, une confiance zéro dans les acteurs que sont le gouvernement Maliki et le gouvernement iranien, et deuxièmement, il n'y aura pas de solution pérenne aussi bien pour la sécurité des membres de la résistance iranienne et notamment de la population d'Achraf, sans une révision déchirante par l'administration américaine de sa vision sur la problématique iranienne.
Alors je vais donc réduire mon propos à ces deux paradigmes en quelque sorte. Mais au préalable, je voudrais dire un mot, à propos de ce qui a été dit par le Général David Philips. Comme vous j'ai entendu tout à l'heure ce Général, nous a dit notamment dans un témoignage bouleversant qu'il aurait aimé que ses filles viennent à Achraf pour voir comment fonctionne la société iranienne telle que la voit la résistance iranienne et pour voir quelle place occupe dans cette société la femme iranienne. Il y a au moins cinq ans, à la suite d'un rapport de Human Right Watch, HRW, qui était un tissu de mensonges sur la résistance, et face à une sorte de conspiration médiatique générale, il a été, à ma connaissance, le seul à avoir réagi il y a cinq ans à ça, et à avoir écrit ouvertement ce que nous l'avons entendu dire tout à l'heure.
Alors, Général David Philips, je vous salue respectueusement et profondément, car la hauteur de votre témoignage, la hauteur morale de votre témoignage, la sincérité et le courage éclairent cette face de la nation américaine que nous aimons. Et grâce à Dieu, vous n'êtes pas le seul.
Le peuple iranien est victime, la première victime d'une image totalement erronée qui a été depuis des décennies répandue sur la réalité de la résistance iranienne et la réalité du régime des mollahs. Et vous n'êtes pas le seul, heureusement, même si vous êtes l'un des pionniers.
C'est avec honneur que j'ai entendu le sénateur Patrick Kennedy qui porte si bien ce nom et avec tant de brio, et tous les autres intervenants. Car c'est depuis à peu près trois ans, c'est-à-dire à la veille du moment où l'armée américaine s'apprêtait à travers les accords SOFA à transférer les responsabilités d'une manière générale et en particulier la protection d'Achraf au profit de l'armée irakienne, nous avons tous vécu comme une menace au jour le jour, et une menace à multiple facettes, qui chaque jour pesait de plus en plus lourdement, de plus en plus dangereusement, sur la population d'Achraf.
Je passe sur un blocus inhumain, je passe sur toutes les actions de torture psychologique et je ne citerai que les deux tueries dont nous avons vu quelques échantillons de juillet 2009 et avril 2011. Ces menaces sont allées en grandissant, mais grâce à Dieu, la prise de conscience internationale du danger est allée en grandissant aussi.
Et grâce à l'intervention de vastes secteurs de la société civile et de la société politique en Europe et aux États-Unis d'Amérique, la question d'Achraf se présente maintenant de manière totalement différente d’il y a trois mois ou trois ans. Faut-il s'en satisfaire et lâcher prise ? Non. Parce que, quand nous parlons de crime … il s'agit d'éviter un nouveau Srebrenica, ou un crime contre l'humanité à l'échelle de Srebrenica.
Mais le crime contre l'humanité, il a déjà commencé. Il a commencé par exemple en 1988, quand sur la base de deux fatwas, l'imam Khomeiny a créé le concept légal de mohareb, c'est-à-dire d'ennemi de Dieu, et le deuxième fatwa qui déclarait que tout opposant au régime est ennemi de Dieu. Les fatwas valent loi dans ce pays-là. Et sur la base de ces deux lois, il a fait exécuter en moins de trois mois, en 1988, 30.000 résistants iraniens qui avaient été déjà condamnés par la justice iranienne, la même justice, les uns pour trois ans, les autres pour dix ans, les autres pour huit ans, à des peines de prison. Et d'une minute à l'autre, ces peines de prison ont été commuées en peine capitale et exécutées. En fin de compte, il y a eu 120.000 opposants exécutés.
Alors quand on veut alerter l'opinion internationale sur la situation d'Achraf, nous ne sommes pas du tout en train de faire une révélation ou un procès d'intention ou bien de crier au loup, et d'exagérer les choses pour sensibiliser. Non ! Nous ne sommes pas en face d'une évaluation d'un risque. Nous sommes en face d'une condamnation qui a été prononcée par la justice des mollahs, depuis 1988, une condamnation à mort de tout ce qui est opposant au régime des mollahs.
Donc il faut faire attention, parce que je l'ai entendu quelque part, dans des bouches soi-disant autorisées, c'est un peu un risque de procès d'intention que nous serions en train de faire au gouvernement irakien. Le problème n'est pas avec le gouvernement irakien. Le problème est avec le gouvernement iranien, car le gouvernement Maliki n'est que l'exécutant de la politique du gouvernement iranien, dont la justice a condamné urbi et orbi tous ceux qui s'opposent à son gouvernement, et en particulier les habitants d'Achraf.
Alors quand nous alertons la communauté internationale, ce n'est pas sur un danger potentiel, c'est sur une sûre exécution des gens d'Achraf si la communauté internationale n'assurait pas leur protection. La communauté internationale, pas le gouvernement irakien. Le gouvernement irakien n'est qu'un exécutant. Et le gouvernement irakien, je lui fais zéro confiance, non pas seulement parce qu'il a déjà violé un engagement signé avec les Américains d'assurer leur protection. Et qu'au lieu d'assurer la protection des gens d'Achraf, il a été le premier à les agresser. Donc, c'est un gouvernement qui, s'il dit maintenant, moi je les prends sous ma protection, on ne peut pas les croire. Et si on le croit, on devient complice.
Reagan disait dans le cadre, le président Reagan, quand il discutait avec les Soviétiques pour le problème du désarmement, il avait prononcé cette fameuse formule : Je fais confiance, mais je vérifie. Nous, s'il s'agit de vérifier, il sera trop tard pour vérifier, si les gens sont exécutés, pour le camp d'Achraf. Alors donc zéro confiance, parce que, d'un côté, nous avons une condamnation à mort prononcée depuis 1988 et qui a été exécutée chaque fois que l'occasion s'est présentée. Et deuxièmement, nous avons affaire à un gouvernement qui a lié, son sort à deux dictatures, une dictature religieuse qui est la dictature iranienne, et une dictature voisine à l'ouest, qui est la dictature syrienne, et qui traite cette question avec toutes les obstructions.
Et enfin, les arguments mêmes présentés par le gouvernement Maliki, quand il a fixé sa date du 31 décembre, ce sont des arguments qu'il dément lui-même. Quand il donne pour raison de l'expulsion des gens d'Achraf, en invoquant la souveraineté du peuple irakien, c'est-à-dire cette présence, c'est une enclave étrangère, c'est une atteinte à ma souveraineté, je décide de vous expulser. Mais où ? S'il avait dit : je vous expulse en Alaska ou ailleurs, il n'y a pas de problème. Il veut les expulser dans un endroit désert, isolé, en Irak, c'est-à-dire toujours sous souveraineté irakienne. Et on voit bien que ce sont simplement des arguments de gens qui sont aux abois, en panique, et qui n'ont absolument aucune valeur juridique.
Et enfin, le deuxième point, je suis très satisfait des progrès considérables qui ont été faits, sur le plan international. Il y a fort peu de chance qu'on puisse réitérer avril 2011. Mais en supposant que ça soit réalisé, qu'on trouve une solution pour assurer la protection, et la seule protection possible, c'est soit Casques bleus, soit les États-Unis d'Amérique qui restent encore responsables moralement et politiquement et légalement de cette situation. Supposons que nous réussissions à avoir un sursis. Il faut que l'administration américaine prenne conscience qu'elle doit revoir la problématique iranienne. Tant que ce régime demeurera, il n'y a pas de solution pérenne à toutes les questions de sécurité, de stabilité et de démocratie, non seulement en Iran, mais même dans tout le monde musulman.
Et notamment, et en particulier, pour ce qui concerne le printemps arabe. Et là, vous comprenez mon réconfort quand je vois depuis trois ans le nombre d'anciens responsables américains, de très haut niveau, de grands juristes, être de plus en plus nombreux à tenir ce discours et à le lier, comme l'ont fait si justement les Congressmen américains en majorité, à une question d'Achraf égale à une question d'honneur pour les États-Unis d'Amérique.
Et enfin, en tant que simple citoyen du monde, je trouve qu'on ne voit pas assez, outre-Atlantique, quelle est la stratégie réelle des mollahs, vis-à-vis d'Achraf comme vis-à-vis de la résistance, la stratégie est de défier les États-Unis d'Amérique sur leur terrain. Et s'ils réussissent à faire ce qu'ils veulent en Irak comme ils le font actuellement, et si, à Dieu ne plaise, ils réussissent à faire un malheur à Achraf, il est clair que le leadership américain mondial sera très fortement atteint, et ça, ce n'est pas souhaitable pour nous en tant que citoyens du monde.
Et enfin, un dernier point. Un de mes prédécesseurs a évoqué le génocide, le crime et le regret demain. Cela m'a reporté à un film que j'ai vu, que certains d'entre vous ont vu, c'est Spielberg, il y a quinze ans, La liste de Schindler où un capitaine d'industrie qui a réussi à sauver des centaines de juifs du camp de la mort en Pologne ou en Allemagne. Et, le moment qui m'a bouleversé, c'était que, quand c'était fini, quand le régime nazi a été mis par terre, ce Schindler qui était … devait d'ailleurs recevoir le titre de Juste par la communauté juive, pleurait et disait : J'aurais pu en sauver plus. J'aurais pu en sauver plus.
Donc dores et déjà, la communauté internationale pleurera demain, parce qu'il y a des gens d'Achraf qui ont été tués, il y a des milliers, des dizaines de milliers qui ont été tués, il y a, maintenant où nous parlons ici en paix tranquillement, il y a des malades, des malades graves, des blessés qui souffrent, il y a toute une population qui souffre de la torture. Et je dis à la communauté internationale : Malheur à toi, demain tu pleureras de toute façon, dans toutes les situations tu pleureras de ne pas avoir sauvé assez de gens d'Achraf.
L'Irak a décidé de repousser à avril prochain la fermeture, initialement programmée pour la fin de l'année, du camp d'Achraf, a annoncé mercredi le Premier ministre irakien Nouri al-Maliki. Quelque 3300 réfugiés iraniens résident dans ce camp.
"Le secrétaire général de l'ONU a suggéré au gouvernement irakien de reporter (la fermeture du camp) (...) et nous avons accepté", a déclaré M. al-Maliki. Le Premier ministre avait pourtant assuré plus tôt ce mois-ci à l'AFP que la décision de fermer le camp au 31 décembre 2011 était "irréversible".
Des négociations étaient en cours depuis plusieurs semaines entre l'ONU et les autorités irakiennes pour trouver un dénouement pacifique à la crise.
Le camp d'Achraf, au nord de Bagdad, est contrôlé par l'Organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI), principale composante du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI).
Les Moudjahidine du peuple se sont installés en Irak pendant la guerre Iran-Irak (1980-88) et avaient reçu le soutien du régime de l'ancien dictateur irakien Saddam Hussein pour mener des actions armées contre l'Iran.
Après la chute de Saddam Hussein en 2003, ils ont été désarmés par les forces américaines qui ont assuré la sécurité du camp avant de la transférer en 2009 aux forces irakiennes, dont les responsables entretiennent de très bonnes relations avec Téhéran.
Le 8 avril, une attaque du camp d'Achraf par les forces irakiennes a fait 36 tués et 300 blessés au total, selon le dernier bilan du CNRI.
Cette journée de mardi fut éprouvante physiquement mais heureux de penser que ça peut faire aider la recherche médicale. A peine arrivé au centre hospitalier où j'étais attendu comme le Messie, qu'une équipe pluri-disciplinaire me pris en charge après m'avoir fait signer avec le sourire, un document que je n'eus même pas le temps de lire. C'est ainsi que de manière intensive, j'eus le droit à une batterie des tests, prises de sang, de tension, échographie, irm , test de l'effort, dopler. Quand vint le moment de quitter les lieux au bout de 9h, j'étais bien content e retrouver mon chez moi. Malgré la cadence des tests intensive, j'ai tout e même réussi à écrire un poème , un de plus en usant d'un tout nouveau thème et style d"écriture jamais tenté auparavant.
J'en profite , on ne sait jamais si ce texte tombe entre les mains d'un membre de l'équipe qui m'a et c'est sincère pris en main, pour remercier cette superbe équipe joviale, compétente et toute sympathique avec un spécial remerciement à Najette qui ce matin pétait la forme et la joie de vivre.
PS: bilan de la journée pour moi: un coeur solide et l'aventure continue pendant 3 ans.
Je vous avais parlé de l'évènement ici et le public était à la hauteur de l'évènement. La petite salle de l'association Arts Dreams affichait complet et après le généreux accueil avec pâtisseries et thé, les choses sérieuses pointèrent à l'heure exact. Les débats se poursuivirent ensuite avec un échange nourri entre Nawel Bab-Hame et des journalistes Palestiniens 'Euro News présents dans la salle tantôt en français, tantôt en arabe.
Rappel du programme qui a été suivi
18H30 : Rencontre entre les participants autour d’un verre, présentation du projet « café littéraire arabophone » 19h30: Rétrospective du Printemps arabe présenter par Tahar Houhou, (ingénieur en informatique, citoyen du monde , élu au congres des peuples). 20h00 : Réflexions sur les causes de la liberté et de la Laïcité dans le monde arabe, Avec Nawel Bab-Hamed, (diplômée en Histoire et civilisation du monde arabe musulman et sémitique, déléguée à la culture de la mairie du 1er). 20h30 : Un temps musical avec l'artiste syrien Hassan Abed el Rahman Petite pause autour d’un verre 21h15 : Témoignages de personnes ayant vécu de près les événements 21h30 : La politique européenne envers le monde arabe proposer par Nawel Bab-Hamed, suivie d'un échange avec les participants
22H30: Lecture de poèmes arabe ," textes d’auteurs politiques" accompagnée de la musique.
Compte rendu café littéraire arabophone… 17 Décembre 2011 : Le printemps arabe : de la volonté à la liberté…
La première intervention fut celle de Tahar Houhou, ingénieur informatique mais également engagé dans diverses causes, notamment pour la défense du peuple syrien. Il nous présenta une rétrospective des évènements du printemps arabe à travers la présentation de vidéos sur la Tunisie ainsi que sur la Syrie. Ces vidéos, pour certaines troublantes, nous montraient les moments forts de ces révolutions, notamment la vidéo d’une femme tunisienne qui crie dans la rue, dénonçant la corruption, un cri de soulagement suite à la chute du dictateur.
Par la suite, Nawal Bab-Hamed, diplômée en Histoire et civilisation du monde arabe musulman et sémitique de Lyon II et la MMSH (Aix en Provence), actuellement attachée à la culture à la mairie du 1er arrondissement, nous a présenté les enjeux de la laïcité dans le monde arabe à travers un rappel historique, nous montrant que le concept de laïcité n’est pas inconnu à l’histoire arabo-musulmane. La liberté pour elle est un concept large qu’il faut toujours précisé, de quelle liberté parle-t-on ? Elle estime également qu’il est difficile d’imaginer une démocratie sans laïcité. Elle nous a présenté une réflexion à travers ces deux concepts. Est ensuite venu le temps de la détente. Avant de prendre une petite pause, le musicien syrien Hassan Abd Rahman nous a chanté deux chansons, accompagnant sa magnifique voix du son de son ‘oud. Ce musicien syrien est né à Damas en 1962, opposant au régime, il fut prisonnier politique en Syrie. Il milite activement aujourd’hui pour la défense du peuple syrien.
Nous avons ensuite pris une pause pendant laquelle nous avons pu boire, manger, fumer, mais aussi échanger autour des interventions des participants. Après la pause, Dénia, Etudiante en 4ème année à l’institut d’Etudes Politiques de Lyon, nous a parlé de son expérience personnelle de la révolution égyptienne, ainsi que des difficultés auxquelles sont confrontés les égyptiens aujourd’hui.
Nawal Bab Hamed est ensuite intervenue de nouveau en fin de soirée afin de nous présenter la politique européenne envers le monde arabe. A travers son exposé, elle a mis en parallèle les politiques européennes en matière économique et celles en matière des droits de l’homme, nous montrant l’incohérence des politiques européennes envers ses pays-là. Elle a également présenté les enjeux économiques qui ont sous-tendus l’intervention de l’Otan en Libye, dénonçant cette intervention au passage. Et nous avons finir cette soirée des lecture de poème politiques proposer par khaled et mohmed
Voici une vidéo qui vous donne un aperçu des discussions. des photos suivront.
Voici pour ceux à qui ça intéresserait les textes de Mme Nawel Bab -Hamed
Nawel BAB‐HAMED/// diplômée en histoire et civilisation du monde arabe musulman et sémitique – Lyon II et MMSH Aix en Provence///contribution février 2011
Laïcité dans le monde arabe : n’immolons pas l’histoire Liberté. C’est le mot qui a mis à l’unisson les ramages populaires des pays arabes. Liberté politique ? Liberté de conscience ? Liberté de pensée ? Liberté individuelle ? Liberté collective. Cette réflexion continue à faire couler de l’encre, de la salive et du sang. Liberté. C’est le mot qui risque aujourd’hui de tomber en proie des renards. Un risque de confiscation des révoltes des peuples arabes qui aspirent, simultanément et dans l’urgence, à se redéfinir et à redéfinir les batailles pour lesquelles ils s’engagent. Ces révoltes s’inscrivent dans une construction mondiale où les rôles tenus par les dirigeants sont de plus en plus nombreux, complexes et interdépendants, quelque soit l’endroit où l’on se situe. Elles s’inscrivent dans un cadre régi par la peur de perdre l’hégémonie pour certains, la peur de perdre l’intégrité, la dignité voire la vie pour d’autres. Elles s’inscrivent dans la peur des néo‐colonialismes qui génère ainsi la peur de l’ingérence intellectuelle allant jusqu’à diaboliser certaines valeurs (démocratie, laïcité, féminisme…etc.), voire radicaliser à la violence les identités individuelles et collectives (xénophobies, attentats criminels, immolation). Elles s’inscrivent aussi dans l’échec d’au moins des deux grands régimes: un communisme marqué par la dictature et un capitalisme marqué par les profits privés colossaux au dépens de millions de vie humaines. Dans ce processus de quête de nouveaux régimes, une troisième voie attise depuis quelques années les soulèvements: un ordre religieux. Le 11 septembre 2001 a bouleversé et radicalisé la lecture du monde politique. En Europe, des revendications des Partis Populaires Européens (PPE) se succèdent depuis quelques années pour inscrire l'héritage chrétien dans la constitution européenne. L’Etat d’Israël, plus récemment, en prime du nième rejet des accords de 67, a exigé la reconnaissance institutionnelle de son identité religieuse juive. En France, le chantier de révision de la loi 1905, tend à redéfinir la laïcité par le prisme de l’immigration musulmane. Dans cette configuration mondiale, les citoyens arabes acclament la démocratie et la liberté, mais timidement voire plus du tout la Laïcité. Ce point cristallise plusieurs questions: est‐elle un produit importé directement des ennemis de l’islam comme le clament les courants politico‐musulmans pour la disqualifier ? S'agit‐il d'une adoption (copie) ou d’une adaptation (racine historique) de précédentes expériences ? Faut‐il réinventer un autre concept à repartager massivement pour un nouvel ordre ? Après l’ingérence physique, quelle frontière contre l’ingérence intellectuelle ?...etc. Face à l’usage abusif de l’histoire courte et sélective dont les conséquences peuvent être aussi graves qu’une bombe nucléaire, la matière historique, doit jouer son rôle de production de sens afin de dépasser des stéréotypes parfois très anciens de sa propre histoire et de l’histoire de l’autre.
En remontant au 9e siècle ‐période contemporaine de Charlemagne ‐ nous retrouvons en Orient un bout d’histoire bourdonnant de progressisme pour l’époque. Deux siècles après la formation des kharidjites en 657, des Chiites vers 660 (deux obédiences islamiques) naissent les Mutazilites : des neutralistes vis‐à‐vis des différents groupes musulmans, rassembleur, qui donnaient la primauté aux savoirs et aux débats, s’appuyant sur les religieux, non pas sur la religion. Cette autonomie par rapport aux courants en rivalité se traduisait en termes politiques et juridiques acheminant la logique et la philosophie au questionnement théologique. Sous ce courant, la philosophie fut très présente notamment avec la création de « maisons de la sagesse », qui accueillaient les esprits savants qui se nourrissaient de la philosophie grecque traduite, lue, étudiée et enseignée dans la perspective d'une synthèse à accomplir avec la pensée musulmane et l’échange avec leurs contemporains européens,chrétiens et juifs. Les mutazilites tentèrent de démontrer que la raison ne s’oppose pas systémiquement à la foi. L’empire Abbasside (considéré comme l’âge d’or de la civilisation arabo‐musulmane donna trois califes mutazilites dès 827 qui régnèrent de l’inde au Maghreb. Ils ont marqué leur époque par les débats qu’ils soulevaient sur la nature du Coran, sa lecture allégorique ou littérale, le commanditaire du mal et du bien, la prédestination et le libre arbitre, l’existentialisme…etc.
A partir du 10e siècle, la déchéance (Mihna) des Mutazilites grandit à mesure que cette doctrine prenait un tournant totalisant et violent. La marginalité des Qarmates (ismaéliens revendiquant des régimes égalitaires et un partage plus juste des richesses) laissa place au Sunnisme qui s’institutionnalisa par opposition à celles‐ci. Aujourd’hui, leur histoire nousparvient principalement par leurs adversaires, leurs livres ayant été interdits et brûlés. Le 13e siècle marque la stagnation de l'ijtihad (l’effort intellectuel), une rupture aussi avec l’évolution des sciences. S’ensuit, dans l’histoire, le déclin de l’empire Ottoman « l’homme malade de l’Europe » au 19e siècle. Puis, au milieu du 19e siècle commence à apparaitre le terme ‘ilmaniyya (laïcité), période également de la Nahda (la Renaissance arabe) pour plaider la cause d’une distinction entre pouvoirs religieux et civils « La religion est affaire de Dieu et la patrie nous concerne tous». Ce qui permit de rompre avec les régimes de sultanat ottoman (califat spirituel et politique de tous les musulmans).
A cette période, le mot ‘ilmaniyya accompagna la genèse de nouveaux concepts (tanwir/sortie de l’obscurantisme, hurriyya/ liberté) destinés à rattraper le retard sur les plans politique, administratif et intellectuel et rejoindre les idéaux de la révolution française de 1789 qui a secoué le monde à cette époque. Ce néologisme a suscité un fervent débat sur la remise du pouvoir aux modernistes, techniciens et scientifiques. Très rapidement, l’adjectif ‘ilmanî (laïque) devint synonyme de madanî (civil) et se substitua à lui pour devenir une sorte de prescription civile, qui ne tarda pas à cristalliser les enjeux de la Nahda : identité, nationalité, citoyenneté, appartenance à la Umma (la Nation)…etc. Ces expériences concrètes sont certes peu nombreuses et très différente dans la forme et dans la durée: il y a eu la Turquie et la Tunisie qui sont allées le plus loin sur cette piste, l’Iran à l’époque de Reza Khan, l’Egypte en temps que berceau et au moment où Gamal Abdel Nasser nationalisa le canal de Suez, l’Afghanistan, le Yémen du Sud puis les partis baasistes en Syrie et en Irak. Mais à peine cette effervescence commençait et ces nouvelles sociétés germaient (genèse du panarabisme) qu’elles se sont noyées dans les bains de violences des premières et deuxièmes guerres mondiales, puis des protectorats ou des colonies. Le retour à l’islam institutionnel des pays nouvellement indépendants s’est fait sans prise en compte des réalités et des caractères propres à l'histoire mondiale en bouleversement, ce qui a conduit progressivement au panislamisme. Il faut dire aussi que la réflexion sur la laïcité se construisait à la marge d’une société encore largement tribale, majoritairement analphabète, occupée, en grande majorité, par la survie plutôt que la vie. Si les nouvelles forces politiques des pays arabes semblent vouloir replacer la démocratie au coeur des nouveaux projets de société, la liberté de pensée, y compris religieuse est inévitable et loin d’être secondaire. En prenant l’exemple de la Tunisie, la question de la laïcité semble être ajournée aussi par les partis politiques progressistes. Ils font le choix actuellement de jeter le bébé avec l’eau du bain, tandis que les islamistes, par le choix de leur nom (Ennahda), falsifient sciemment un référent collectif moderniste (Nahda arabe) tout en clamant que le Coran est leur constitution. En France, l’appellation Front National a subi le même sort avec la récupération du parti de l’extrême droite.` La morale religieuse semble être vécue, aujourd’hui, comme vecteur fiable d’éthiques là où les hommes sont de plus en plus corruptibles et défaillants dans la construction d u vivre ensemble. L’éthique n’est plus partagée par des sociétés mais par des communautés, dans une même société, qui sont mises en concurrence. Les impérialismes de la raison suprême (argent, ethnie, religion, culture) soumettent les éthiques (avec lesquelles on argumente mais sur lesquelles on n’argumente pas) à rude rivalité, générant des défiances et des détournements pervers de certaines valeurs : l’exemple dominant est celui des chefs d'Etats occidentaux qui amalgament sciemment la défense des Droits de l’Homme avec la défense de leurs intérêts financiers privés de manière que leur politique ne soit jamais contestée. Cette coercition économique habillée de charité humanitaire, non seulement pervertit ces droits à visée progressiste mais aussi toute pensée qui semble venir tout droit de l’Occident. Plus les régimes politique mettent à mal les valeurs du vivre ensemble et de liberté, plus la morale religieuse prend des formes politiques.
Ce moment historique de bouillonnement simultané dans les quatre coins du monde nous oblige à repenser les combinaisons entre les valeurs progressistes défendues au delà des appartenances religieuses, ethniques et géographiques. Tout défenseur de l’éthique devra veiller à combattre le totalitarisme de n’importe quelle thèse dont l’histoire des idées et des faits nous prouve la dangerosité. Tout défenseur de l’éthique devra rompre avec la logique et le langage issus du 11 septembre, de part et d’autres et rompre avec une image binaire du monde, dans ce cadre, la guerre israëlo‐palestinienne est une question clé sur laquelle le positionnement doit être clair.
Tout défenseur de l’éthique devra se positionner sur la question du droit à l’ingérence et ses frontières avec la démarche humanitaire.
Tout défenseur de l’éthique devra réaffirmer qu’être contre une politique religieuse ne veut pas dire être contre une religion. Etre contre une politique religieuse c’est justement éviter de tomber dans une reconnaissance à géométrie variable des religions, la même qui a nourrit le débat sur le voile en 2004 et qui nourrit le débat sur la burqa aujourd’hui et sur la valorisation de l’identité chrétienne de l’Europe. Un des moyens d’en être garant est de ne pas hiérarchiser les appartenances citoyennes, religieuses, ethniques en réaffirmant qu’elles oeuvrent dans des champs différents et pas systématiquement complémentaires. Défendre cette position, ce n’est pas défendre une position liberticide de la laïcité, c’est au contraire, préserver de la perversion à la fois les religions et les politiques, perversion qui alimente l’injustice, la discrimination et qui génère de facto du communautarisme.
Enfin, Tout défenseur de l’éthique devra impérativement lier le progrès sociétal à la justice sociale (emplois, salaires, logement, santé, éducation), condition sine qua non qui disposent les citoyens, dans un mouvement commun et synchronique, à s’approprier leur monde en mouvement.
"L'homme politique qui a besoin du secours de la religion pour gouverner n'est qu'un lâche. Or jamais un lâche ne devrait être investi des fonctions de chef de l'état" Mustafa Kemal Ataturk
2eme partie Nawel babe hamedLe parfum de Jasmin '24/02/2011'
En ce début d’année 2011, dans le monde arabe, les graines germent. Une nouvelle Nahda (renaissance), comme le monde arabe n’en avait pas connue depuis le 19e siècle : rationalité, démocratie et partage de pouvoir, besoin unité, interprétation progressiste des textes religieux, égalité des citoyens et des genres... Plus d’un siècle plus tard, les aspirations restent, identiques, à quelques évolutions près : -Une onde de liberté part de la Tunisie et propage très largement jusqu’en Inde et en Chine. -Le mouvement vient de la base, sans leaders, sans sommet, sans élites. Tous les acteurs structurés, comme l’opposition, les religieux ou les syndicats, ont été pris de court.
-Les manifestations ne se cantonnent pas aux lieux symboliques ou dans les capitales, elles se propagent dans la profondeur des zones rurales et mobilisent tous les âges.
-Ce n’est pas une révolte d’estomac, ou pas que : les revendications portent aussi sur des valeurs sociétales (liberté, démocratie, dignité humaine, égalité, laïcité)
-La révolte arabe s'étend à des pays et peuples riches : la richesse par habitant à Bahreïn est identique à celle en France ! La richesse de la Libye dépasse celle de la Turquie. La Libye est deux fois plus riche que la Tunisie. En Tunisie, même les hommes d’affaires sont du côté de la révolte populaire.
Les peuples pris conscience qu'ils ne sont pas fatalement voués à des leaders totalitaires appartenant à l'ère de la décolonisation. Ils veulent rompre avec une conception qui misait sur l’éducation et le confort des peuples mais les privait de démocratie pensant que citoyens arabes n’étaient pas assez matures pour l’intégrer (lègue d’Hassan II, Bourguiba, Kadafi, Saddam, Assad le père).
Ces données nous imposent de nouvelles questions : comment, dans ce bouleversement mondial, générer le moins de haine et épargner le maximum de générations? Quel modèle de société recherchent et construisent les pays arabes modernes ? Quelle serait la place des religions ? Les expériences menées ailleurs sont-elles transposables au Maghreb et au Moyen-Orient (ALBA, Turquie, Asie)? Quels nouveaux rapports peuvent-ils entretenir avec les USA, l’Europe et les anciennes puissances coloniales? Quelle attitude adopteront-ils à l’égard d’Israël et quelle attitude Israël adoptera à leurs égards? Quel est notre rôle français et européen pour les aider sans être des donneurs de leçon et sans tomber dans l’ingérence ?
Pour mieux y répondre, il faudrait comprendre pourquoi cette révolte, maintenant ? Des situations très différentes mais quelques points communs : Le maintien de régimes politiques autoritaires, corrompus, le plus souvent incarnés par des chefs d'Etat vieillissants caractérisés par une incroyable inertie.
Le nouvel accès à l'information : La révolution technologique et informationnelle bouleverse le monde réel (chaines internationales, Al-Jazira, téléphone portable, les réseaux sociaux type facebook) alimente cette soif de changement.
La croissance démographique dans certains pays et les taux élevé de chômage des jeunes et surtout celui des diplômés.
Le décalage devenu intolérable, entre le développement économique issu des richesses produites et le partage de ces richesses pour un mode de vie plus digne pour tous (la même situation existe chez nous). Le peu d’intérêt donné à l’agriculture. La concurrence à l’urbanisation touristique (dans certaines régions) vue comme un progrès dont il fallait être fier, des investissements absurdes ostentatoires, mettant à mal les habitants et leur environnement.
Un fossé, entre zones rurales et zones urbaines, qui suscite haine et violence entre citoyens (ce qui nous attend avec la réforme des collectivités territoriales) D’autres éléments liés aux relations avec l’Europe et les USA :
Une dépendance excessive visible de longue date mais il s’est manifesté d’une manière patente depuis 2008. Sans la crise financière et économique mondiale ces pays seraient peut-être restés, plus longtemps sous la férule de la dictature. En plus de l’étouffement des libertés et de l’oppression, la crise a été le déclencheur du ras-le bol. La sévérité et la xénophobie des lois européenne sur l’immigration ont, aussi, à mon avis, jouer un rôle important dans cette implosion.
Chez nous, ces modèles, aujourd’hui déchus, ont clairement décomplexé nos dirigeants européens Berlusconi et Sarkozy qui enchainent népotisme, mainmises et censures médiatiques, dénigrement du peuple, corruption et détournement de fonds publics.
Maintenant que ces modèles de l’autre côté tombent, il serait temps de remettre l’accent, sur cette décadence d’éthique de nos dirigeants. Même si nous sommes nombreux à le penser et à le dire et que nous n’avions pas attendu que l’indignation soit dans l’air du temps, le climat populaire n’était pas propice à l’écoute. Il nous faudra donc redire, dans l’actualité.
Ce qui me semble nouveau à souligner là bas comme ici, c’est que même les classes économiquement aisées se portent mal, se sentent oppressées et ne supportent plus les seuls critères chiffre et concurrence comme indices de bonheur.
La tâche est donc grande pour les pays du sud, grande pour nous, pays du nord, et la victoire populaire nécessite plusieurs années de redressement. Il faudra prendre du recul, il faudra dialoguer, y préparer les citoyens, notamment les jeunes qui participent et qui guettent impatiemment ce qui se passe. Reste le plus délicat dans une révolte populaire, ses lendemains: une fois le coup de pied donné aux régimes maudits, que fait-on ? Au moins quelques propositions doivent être clairement portées par tous les solidaires des peuples en révolte :
1-Demander la suppression immédiate des dettes de ces pays pour leur permettre de repartir du bon pied.
2-Dans la bataille des idées, il est temps de rompre avec la logique et la terminologie issue du 11 septembre et rompre avec une image d’un seul islam dans le monde arabe pour commencer à comprendre la diversité des courants ?
3-A quel besoin ont-ils répondu et répondent aujourd’hui ? Quel avenir politique peuvent-ils avoir ?
4-Recréer les conditions de confiance entre Les pays du sud et les pays du nord, par des choix économiques et sociaux cohérents entre les énoncés et les directives d’application (ce qui n’est pas le cas actuellement). En conclusion: à la revendication populaire de créer en commun un destin collectif, il nous reste, dans ce moment mondial historique, à ne pas nous tromper de débats, à respecter les choix avenirs des peuples sans piper les dés et là…
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