Tous mes écrits le prouvent et je n'ai pas changé d'avis la dessus pour démentir le dicton qui dit qu'il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis. Depuis le début, j'ai toujours soutenu le peuple Syrien dans sa volonté, pour laquelle il paye le prix fort du sacrifice de la vie, de renverser le criminel bashar el assad et l'intégralité de son régime assassin. J'ai souvenir qu'au début bon nombre parmi mes amis et pendant longtemps et encore aujourd'hui hésitaient et hésitent toujours à prendre position en considérant au départ que bashar était innocent puis qu'il se défendait parce qu'il était victime d'un complot américano sioniste avec la complicité du petit Qatar et de l'Arabie désertique avec pour objectif de nuire à l'Iran. Bon j'en passe de tous les arguments totalement débiles débités par des soi-disant intellectuels connus surtout pour leur anti américanisme primaire que par leur amour effréné des peuples martyrisés. D'autres considéraient que Bashar était moins pire que ce qu'on pouvait avoir malgré que le pire du pire arrivait à la vitesse grand v et en live.
c'est dans ce contexte où il y a encore des personnes qui par dessus tout se disent très solidaires du peuple syrien, prient 5 fois par jour pour ce même peuple et baiseront presque avec le criminel du peuple syrien tellement elles sont en adoration pour ce minable. Pour ces personnes, je ne peux que leur conseiller un bon psychiatre. Leur cas semble désespéré.
Pour tenir compte de tous ces cas hésitants, j'ai envie tout de même de proposer une lecture d'un article que je trouve intéressant.
Cet article a pour titre : entre deux maux, il faut choisir. Il invite à la réflexion et permettra peut être à certains de sortir de leur léthargie .
voici le lien de cet article ici : http://petitseigneur.com/entre-deux-maux-il-faut-choisir%E2%80%A6/
Là l'intégralité de l'article au cas où :
Entre deux maux, il faut choisir…
Lorsque les historiens étudieront la révolution syrienne, ils
écriront un double récit. Celui d’une plongée dans l’horreur au-delà des
mots, d’une part. De l’autre, celui d’une honteuse comédie occidentale,
multipliant les prétextes pour ne rien faire, tout en condamnant
Russie, Chine et Iran de soutenir ouvertement le régime Assad.
Depuis deux ans, nous avons toujours eu un train de retard sur la
révolution syrienne. Nous n’avons pas compris la nature de cette
révolution à ses débuts et sous-estimé la violence dont étaient capables
les dirigeants syriens. La faute en revient en partie aux diplomates
occidentaux qui n’ont pas pris la mesure de ce qui était en train de se
dérouler sous leurs yeux : un peuple réclamant pacifiquement qu’il lui
rende sa liberté et sa dignité à un régime qui, dès les premiers jours,
n’a pas hésité à faire couler le sang et à torturer des enfants.
Lorsque, quelques mois plus tard, las de se faire tuer, une partie
des révolutionnaires ont pris les armes, nous avons regretté qu’ils
renoncent au pacifisme ; lorsque l’opposition a, timidement, c’est vrai,
commencé à se constituer, nous avons posé d’innombrables conditions
avant de la reconnaître du bout des lèvres et sans jamais lui donner les
moyens matériels et politiques dont elle avait besoin pour exister ;
malgré les victimes, dont le nombre croissait chaque jour, malgré la
violence de plus en plus insoutenable, nous n’avons non seulement jamais
envisagé d’intervenir, mais même affirmé qu’il n’était pas question
d’intervenir, ajoutant au cynisme une incroyable maladresse politique.
Il y a bientôt un an, sur ce blog,
j’avais plaidé en faveur d’une action internationale en Syrie au nom de
la morale, en soulignant également le danger politique qu’il y avait à
ne rien faire (ou si peu que cela revenait à ne rien faire).
Or que s’est-il passé depuis un an ? L’armée syrienne libre a
incontestablement progressé sur le terrain. Pourtant, Assad est toujours
en place, même s’il règne sur un territoire qui se réduit comme peau de
chagrin. Russes et Iraniens continuent à l’alimenter en armes. Le
nombre de morts donne le vertige : sans doute entre 100.000 et 200.000
victimes. Les dégâts matériels sont tels que certains témoins étrangers
n’hésitent pas à comparer les villes syriennes à Berlin à la fin de la
Seconde Guerre mondiale. La faim, le froid sont partout. Les survivants
de deux ans de carnage, qui ont décimé des familles entières, des
quartiers entiers, n’auront sans doute pas assez de toute une vie pour
oublier ce qu’ils ont vécu. Sans une aide sérieuse à l’opposition, qui
passe nécessairement par la livraison d’armes, la situation actuelle
peut s’éterniser. L’ASL aura certes le régime à l’usure, mais dans quel
état sera le pays, dans quel état sera ce peuple ?
Nous avons probablement laissé passer le moment d’intervenir en
Syrie, même si le récent raid – en quelque sorte de routine – de l’armée
israélienne peut laisser penser le contraire. En revanche, il n’est pas
trop tard pour équiper les révolutionnaires et leur donner les moyens
de l’emporter rapidement sur le terrain. C’est ce qu’ont demandé des
commentateurs avertis tels qu’Anne-Marie Slaughter ou, plus récemment,
James Dobbins, c’est ce que réclame depuis des mois John McCain. Nous
avons appris il y a une dizaine de jours qu’ils avaient été entendus par
quelques membres éminents de l’ancienne équipe d’Obama : Hillary
Clinton, Leon Panetta et David Petraeus. Mais cette ligne a été refusée
par Obama lui-même. Raison invoquée : trop de risque que ces armes se
retrouvent entre les mains de jihadistes. L’Union européenne est sur
cette position, même si, à en croire les déclarations de François
Hollande ce serait parce qu’il reste une possibilité de négocier avec le
régime.
Inutile de s’attarder sur cette seconde justification, qui est soit
naïve soit parfaitement cynique. L’argument d’Obama mérite en revanche
qu’on s’y arrête.
Certes, des groupes jihadistes sont venus rejoindre les rangs des
combattants ces derniers mois. Il est même vraisemblable que c’est en
partie grâce à eux que l’opposition armée a marqué des points dans
certaines régions. On peut tout d’abord se demander si l’on doit punir
les combattants syriens ordinaires d’avoir fait alliance avec des
groupes islamistes faute d’avoir reçu l’aide occidentale que méritait
leur cause. On peut également s’agacer de voir un peuple, qui se fait
massacrer depuis deux ans, soupçonné d’être prêt à faire allégeance aux
islamistes alors qu’il n’a cessé d’affirmer le contraire et que
l’essentiel de son action le prouve, comme le montre un papier récent d’Ignace Leverrier.
Plus encore, pourquoi ne pas écouter le vieux dicton qui dit qu’entre
deux maux, il faut choisir le moindre ? Ne pas fournir d’armes aux
révolutionnaires c’est laisser le conflit s’éterniser. Cela signifie
plus de morts et de destructions, ce qui est déjà en soi une raison pour
agir. Cela signifie également laisser davantage encore de place à ces
jihadistes dont nous avons tellement peur. C’est-à-dire accroître leurs
chances de prendre pied en Syrie et de menacer toute la région. Nous
aurons alors très exactement ce que nous prétendons vouloir à tout prix
éviter.
Inversement, fournir des armes aux groupes jugés sûrs par les
services secrets occidentaux (l’attitude de Panetta et Petraeus montre
bien que ces groupes sont clairement identifiés), c’est certes risquer
que quelques-unes de ces armes s’égayent dans la nature et servent au
jihad, mais c’est surtout permettre au peuple syrien de se débarrasser
plus rapidement de ce régime assassin et de prendre en main sa destinée.
Plus vite il en ira ainsi, plus faible sera le risque d’une Syrie
jihadisée. Plus vite nous aiderons le peuple syrien à se libérer, plus
nous aurons de chances de l’éloigner de la tentation extrémiste.
A défaut d’obéir à ce que devrait nous dicter la morale, écoutons du
moins le langage du pragmatisme et de la raison. Et ne tardons plus.
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