Le prix Mamounia 2012 de la littérature marocaine francophone a été remis en ce samedi 29 septembre 2012 à Mohamed Nedali avec Triste Jeunesse
https://www.facebook.com/LaMamouniaMarrakech |
J'ai longuement abordé ce prix dans un précédant article ici: http://parolededemocrate.blogspot.fr/2012/09/prix-litteraire-de-la-mamounia.html
J'ai envie dans celui ci ne m'intéresser qu'au gagnant et essayer d'avoir les impressions du Jury.
http://www.lefennec.com/livres/321-Triste-Jeunesse
Mohamed Nedali raconte une
histoire d'amour qui tourne mal. Houda et Saïd se sont rencontrés à la
Faculté des Sciences de Marrakech. Le goût de l'étude ne va pas les
sauver. Nedali nous raconte l'envahissement de deux individus ordinaires
par des sentiments et des ressentiments que rien ne laissait prévoir.
Tout l'intérêt de "Triste jeunesse" tient dans un découpage
quasi-cinématographique qui inscrit la fatalité de la jalousie et de la
vengeance là ou l'on s'attendait à des doutes, à de la désillusion, à du
chagrin ou du dépit...
Le soir
(lundi, 5 mars 2012)
Chronique de Salim Jay
...Les héros du roman sont aussi de jeunes diplômés au chômage. A
Marrakech, Saïd, son ami Younès et son amoureuse Houda, végètent malgré
leurs diplômes universitaires, et doivent se débrouiller pour aider
leurs familles aux revenus plus que modestes. Houda, qui rêvait de
devenir professeur de sciences naturelles, comme son modèle, la belle
Naïma Ayour, échoue à tous les concours, et ce n'est pas faute de
travail. Younès doit faire le deuil de son père, renversé par un
policier, et de l'enquête qui aurait envoyé le criminel en prison. Il
doit aussi tirer un trait sur son amour de lycée, la belle Latifa,
partie du jour au lendemain vendre ses charmes dans le Golfe. Quand à
Saïd, c'est en prison qu'on fait sa connaissance, et tout le roman
retrace l'histoire de sa jeunesse ratée, de ses études sans débouchés,
de son amour trahi...
TELQUEL
(10 au 16 Mars 2012)
Kenza Sefrioui
Extrait:
...Moi non plus je ne comprenais pas, mais que répondre à Houda? Tous les jours que Dieu fait, des millions de citoyens de par le pays éprouvent ce sentiment d'injustice. La corruption bat son plein, le népotisme régit tous les rapports, la justice est ouvertement au service du plus offrant, les partis politiques toutes tendances confondues, sont de farouches partisans du statu quo, les syndicats ont vendu leur âme au diable, les écrivains et les poètes n'ont pas droit au chapitre, les riches se permettent tout, les pauvres désespèrent de tout, les jeunes n'aspirent qu'à émigrer, le pays entier fonce droit dans le mur...
Extrait:
...Moi non plus je ne comprenais pas, mais que répondre à Houda? Tous les jours que Dieu fait, des millions de citoyens de par le pays éprouvent ce sentiment d'injustice. La corruption bat son plein, le népotisme régit tous les rapports, la justice est ouvertement au service du plus offrant, les partis politiques toutes tendances confondues, sont de farouches partisans du statu quo, les syndicats ont vendu leur âme au diable, les écrivains et les poètes n'ont pas droit au chapitre, les riches se permettent tout, les pauvres désespèrent de tout, les jeunes n'aspirent qu'à émigrer, le pays entier fonce droit dans le mur...
http://www.lnt.ma/culture/%C2%AB-triste-jeunesse%C2%BB-de-mohamed-nedali-32332.html
Le cinquième roman de Mohamed Nedali, « Triste jeunesse», vient de
paraître aux éditions Le Fennec . Son récit s’inscrit dans la tradition
du roman réaliste. Il décrit la vie des gens simples de son pays et de
sa région, à la façon d’un conteur. Nedali parle de la détresse de la
jeunesse marocaine, surtout de ces étudiants, issus de milieux pauvres
qui, même avec leur diplôme en poche, peinent à trouver un emploi.
Le fil conducteur du récit est la relation entre Saïd, le
héros-narrateur, et Houda, une jeune fille étudiante à la faculté des
sciences de Marrakech, tout comme Saïd. Ils se sont connus à la faculté,
se sont aimés et se sont juré fidélité. Houda rêve de devenir
professeur de sciences naturelles. Elle et son amoureux passent
plusieurs concours, mais à chaque fois, il y a des milliers de candidats
et très peu de places à pourvoir. La corruption et le népotisme ont
raison de leur volonté. Ils finissent par travailler, avec leur camarade
Younès, dans un riad aménagé en maison d’hôte. C’est là que commencent
les vrais problèmes pour notre héros.
A lire, incontestablement.
Fatimazahraa Rabbaj
S'exprimant lors d'une cérémonie organisée à cette occasion, le
directeur général du prestigieux Palace la Mamounia, Dédier Picquot, a
rappelé que ce Prix littéraire, doté de 200.000 dh, a été conçu dans le
but de promouvoir la littérature marocaine d'expression française,
réitérant la détermination de son établissement à oeuvrer pour la
pérennisation de ce rendez-vous qui contribue à l'animation culturelle
de la cité ocre.
La Française Christine Orban, qui a présidé le
jury de ce prix pour la deuxième année consécutive, a indiqué que toutes
les oeuvres littéraires qui étaient en compétition ont été d'une qualité
exceptionnelle et qu'il était extrêmement difficile de départager les
candidats, avant que le choix ne soit porté, à la majorité des voix, sur
l'?uvre de Nedali, "caractérisé par un style singulier, une certaine
sensibilité et une musicalité inédite".
Dans une déclaration à la
MAP, le lauréat a fait savoir qu'il était à sa deuxième participation à
ce concours destiné à encourager les écrivains et romanciers à
persévérer, faire montre de créativité littéraire et à promouvoir la
place du livre et de la littérature de manière générale.
Et de
poursuivre que son ouvrage est un diagnostic de la situation difficile
que vit la jeunesse actuellement en raison de l'existence de plusieurs
tentations et un rappel que la lecture demeure l'outil le plus adéquat
pour l'individu à même de lui permettre de mieux s'armer contre toute
forme d'extrémisme.
Pour rappel : Pour ce 3ième prix de la Mamounia 2012 dédié à la promotion de la littérature marocaine francophone
Liste des membres du jury
- Christine Orban (France) : romancière, Elle est présidente du Jury pour la deuxième année consécutive.
- Layla Chaouni (Maroc) : fondatrice des Editions Le Fennec. Elle a participé à plusieurs jurys littéraires et artistiques.
- Khalid Zekri (Maroc) : professeur de littérature comparée à la Faculté des Lettres de Meknès. Il est membre du comité de rédaction du Magazine Littéraire du Maroc.
- Mouna Hachim : (Maroc) : femme de lettres et écrivaine. Elle publie, actuellement, des chroniques hebdomadaires à l’Economiste et est l'auteur d'un roman semi-biographique : ' les enfants de la chaouia et l'auteur du dictionnaire des noms de familles du Maroc qui en est à sa seconde version'
- Adil Hajji (Maroc) : journaliste et grand amateur de Littérature. Il a pendant longtemps animé sur 2M une émission littéraire.
- Tidiane N’Diaye (Sénégal) : chercheur, anthropologue et écrivain. Il est l’auteur de nombreuses études économiques et sociales de l’INSEE.
- Marie Laberge (Canada) : Dramaturge, romancière, comédienne et une metteur en scène.
- Vincent Engel (Belgique) : Professeur de littérature contemporaine et d’histoire contemporaine, il a écrit de nombreux essais, romans, nouvelles ou pièces de théâtre.
Les livres qui ont été sélectionnés sont les suivants:
"Une même nuit nous attend tous" de Lamia Berrada-Berca (Editions La Cheminante),
"Triste Jeunesse" de Mohamed Nedali (Editions Le Fennec),
"Héros Anonymes" de Saphia Azzedine (Editions Leo Scheer),
"La Vieille dame du riad" de Fouad Laroui (Editions Julliard),
"Lettre de Fès... Son monde à Elle" d'Aicha Benamour Benis (Editions La Croisée des Chemins),
"Le détroit, l'Occident barricadé" de Mustapha Nadi (Editions Riveneuve)
"L'Incompris du Hay Mohammadi" de Fouad Souiba (Editions Smein)