vendredi 7 octobre 2011

17 octobre 1961 : 50 ans déjà, c'est dans 10 jours

Pour le cinquantième anniversaire de cette journée qui ne doit pas être «portée disparue», la manifestation pacifique des Algériens de Paris du 17 octobre 1961 - à l’appel de la Fédération de France du FLN - et sa violente répression seront commémorées et célébrées non seulement dans la capitale française et sa banlieue, mais aussi dans plusieurs villes de province et jusqu’en Algérie à travers de très nombreuses initiatives multiformes qui s’étaleront sur plusieurs jours. Plus de détails ici.

Le Collectif 17 octobre 61-17 octobre 2011 Vérité et justice, qui en assure la coordination réclame la reconnaissance officielle de ce crime d’Etat par les plus hautes autorités françaises.
Depuis plus de quatre décennies, à la même date, le 17 octobre, ils se donnent rendez-vous sur le pont Saint-Michel pour se recueillir à la mémoire des Algériens jetés dans la Seine par la police de Maurice Papon, préfet de Paris, le 17 octobre 1961, alors qu’ils manifestaient pacifiquement contre le couvre-feu que celui-ci avait imposé aux Algériens de Paris et sa région onze jours plus tôt.
Ces porteurs d’une mémoire étouffée (leurs enfants, des progressistes et militants des droits de l’homme), qui ne se sont jamais résignés à ce que le silence officiel la recouvre définitivement – d’abord une poignée – sont de plus en plus nombreux au fil des commémorations.
Leur détermination et leur pugnacité ont lézardé le mur du silence et abouti à quelques avancées comme l’apposition en 2001 d’une plaque commémorative, en 2001, par le maire socialiste de Paris, Bertrand Delanoë, place Saint-Michel. Et pour le cinquantième anniversaire de cette journée, qui ne doit pas être «portée disparue», la manifestation des Algériens de Paris et sa violente répression seront commémorées et célébrées non seulement dans la capitale française et sa banlieue, mais aussi en province et jusqu’en Algérie à travers des initiatives multiformes qui s’étaleront sur plusieurs jours : colloque international à l’Assemblée nationale, colloque à Nanterre, conférences-débats dont une au Centre culturel algérien, documentaires, éditions d’ouvrages, théâtre, expositions, musique, le tout couronné par une imposante manifestation qui partira des Grands Boulevards, un des lieux de convergence de la manifestation du 17 octobre 1961, où des dizaines d’Algériens désarmés ont été criblés de balles, piétinés, tabassés, leurs habits des grands jours souillés de sang – car c’était un grand jour que de manifester ce jour-là pour leur dignité et pour l’indépendance de leur pays – jusqu’au pont Saint-Michel où nombre d’entre eux ont été jetés vivants dans la Seine, la plupart s’étaient noyés parce qu’ils ne savaient pas nager.  
Toutes ces initiatives – à l’actif de plusieurs dizaines d’associations animées par des citoyens français et des enfants de manifestants du 17 octobre 1961 coordonnées par le Collectif 17 octobre 61-17 octobre 2011 Vérité et justice initiées par «Au nom de la mémoire», le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et 17 Octobre contre l’oubli – ont pour finalité la reconnaissance officielle de ce crime d’Etat par les plus hautes autorités françaises, laquelle reconnaissance serait le prélude à la reconnaissance des crimes de la colonisation.«On ne construit pas la démocratie sur des mensonges et des occultations», affirment-ils.

Rien n'ébranlera la détermination de ceux qui se sentent redevables moralement de tous ceux qui sont mots assassinés par la police de Papon aidée dans ses basses besognes par des conducteurs de la RATP. Monsieur Sarkozy, c'est tout à votre honneur de combattre les génocides des autres mais votre combat n'aura de sens que si vous faites de même avec les crimes de la France et de ses représentants et vos combats à l'étranger seront reconnus si vous traitez différemment l'état israélien.

 




3 commentaires:

queniart a dit…

il faudrait peut etre ajouter le 5 juillet 1962 debut du massacre de pieds noirs,europeens musulmans pros français,juifs qui a dure avec l'aval de de gaulle 160 000 victimes jusqu'au 31 decembre 1963

Tahar, coeur de lyon a dit…

Le sujet porte sur le 17 octobre. Cette date avait été trop longtemps occulté par les médias jusqu'en 1991 et est toujours masqué par d'autres évènements comme la journée de la misère. Le moment voulu, la date du 5 juillet sera abordée. Des massacres eurent lieu, c'est clair à Oran et ailleurs. Ils touchèrent des européens et les Harkis qui étaient l'équivalent des collabos pour la France. N'hésitez pas à intervenir à ce moment. Je ne suis pas un partisan de la langue de bois et nombreux sont les Algériens à vouloir lever le voile sur ces massacres inutiles et inacceptables.

Tahar, coeur de lyon a dit…

Le 7 octobre 1961 : Une directive de la direction du F.L.N. en Allemagne tomba: les attaques contre la police doivent cesser.

Mais c'était trop tard, Papon avait décidé de se aire des Arabes.