ça s'est passé mercredi matin en Iran. Elle ne s'appelait pas Sakineh. elle n'a pas non plus été lapidée. Mais il s'agit toujours d'une histoire de moeurs ou chacune a crié ou continue à crier son innocence .
Elle s'appelait Khadijeh Jahedn, elle avait 40 ans, infirmière de profession, connue sous le prénom de Shahla elle fut reconnue coupable du meurtre de la femme de son amant.
Après environ huit ans derrière les barreaux, Shahla a été pendue à 05H00 ce matin (01H30 GMT) à la prison d'Evin, a déclaré l'avocat, Abdolsamad Khoramshahi.
Elle avait été condamnée en 2002 pour le meurtre de la femme de Naser Mohammadkhani, une ancienne légende du football iranien. Elle avait avoué le crime, avant de crier son innocence lors de son procès. Des ONG de défense des Droits de l’homme ont milité pour sa libération, faisant d’elle la «victime d’une société misogyne».
Le sport est-il pourri par l’argent?Témoin Lecteur
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Iran: la petite amie d'un footballeur exécutée par pendaison
Mardi, Amnesty International avait appelé l'Iran à suspendre l'exécution, affirmant: "il y a de bonnes raisons de penser qu'elle a pu être condamnée à tort". Personnellement, j'aurai préféré que la femme soit défendue qu'elle soit coupable ou non. Aucun acte ne doit justifier une condamnation à mort.
Après environ huit ans (derrière les barreaux, ndlr), Shahla Jahed a été pendue à 05H00 mercredi matin (01H30 GMT) à la prison d'Evin", a déclaré l'avocat, Abdolsamad Khoramshahi.
Mardi, Amnesty International avait appelé l'Iran à suspendre l'exécution, affirmant: "il y a de bonnes raisons de penser qu'elle a pu être condamnée à tort".
Khadijeh Jahed, plus connue sous le prénom de Shahla, a été condamnée à mort pour le meurtre de Laleh Saharkhizan la femme de l'ex-joueur vedette Nasser Mohammad Khani, selon Amnesty International.
Shahla et M. Khani, une étoile du football iranien dans les années 1980, avaient conclu une forme de mariage temporaire propre à l'islam chiite, qui permet une union allant de quelques heures à plusieurs dizaines d'années.
Les hommes peuvent avoir jusqu'à quatre épouses "permanentes" et un nombre indéfini d'épouses "temporaires", mais les femmes ne peuvent être mariés qu'à un homme à la fois.
Condamnée à mort en juin 2004, Shahla Jahed était ensuite revenue sur ses aveux. Le chef de la justice avait ordonné en novembre 2005 le sursis de l'exécution pour que l'affaire soit réexaminée, mais la peine de mort avait été confirmée en septembre 2006.
Début 2008, la justice avait de nouveau fait annuler le verdict et ordonné un nouvel examen, mais l'Iranienne avait été une nouvelle fois condamnée à mort en février 2009, selon Amnesty.
Cette pendaison porte à au moins 146 le nombre de personnes exécutées en Iran depuis le début de l'année, selon un décompte établi à partir d'informations publiées par la presse locale.
Comble de l'horreur et symbole d'une justice qui ressemble plus à de la vengeance, c'est le frère de Laleh Saharkhizan qui aurait procédé à la dernière étape de l'exécution de Shahla Jahed en ôtant d'un coup de pied le tabouret sur lequel elle se tenait debout, la corde autour du cou.
En Iran, la famille d'une victime d'homicide a le choix entre exiger que l'auteur des faits soit exécuté, auquel cas elle est autorisée à prendre une part active dans l'exécution, ou lui pardonner en échange d'une compensation financière, la diya.
En 2009, au moins 270 personnes avaient été exécutées en Iran. Cette dernière pendaison porterait à 146 le nombre de personnes exécutées en Iran depuis le début de l’année. Un décompte macabre auquel s’est livré la presse locale
En matière de droit commun, le meurtre, le viol, le vol à main armée, le trafic de drogue et l'adultère sont passibles de la peine de mort en Iran, où les autorités estiment qu'une application sévère de la loi est indispensable pour maintenir la sécurité publique.