Alors que le monde commémore la catastrophe de Tchernobyl (Ukraine), une autre catastrophe au Japon, est toujours active, celle de la centrale de Fukushima . L'accident nucléaire de Tchernobyl a fait des dizaines de milliers de morts. On ne saura jamais le nombre exact de victimes directes et indirectes. Ce qui est certain, c'est qu'en raison du nuage radio actif qui s'est promené dans toute l'Europe, on est mort bien loin de la centrale. Aujourd'hui, cette centrale pour laquelle on dépasse encore des centaines de millions d'Euro pour sécuriser les lieux est devenue une attraction tourisitique.
Photo Genya Savilov, AFP Avant d'aborder un point précis de cette catastrophe voici un bon résumé de ce qui s'est passé en m'appuyant sur cet article ci La catastrophe nucléaire de Tchernobyl Le 26 avril 1986 dans la centrale nucléaire Lénine, située sur un affluent du Dniepr à environ 15 km de Tchernobyl en Ukraine, qui faisait partie de l’URSS à l’époque, et à 110 km de la capitale Kiev, près de la frontière avec la Biélorussie, s’est produit un très grave accident qui a produit la fusion du cœur du réacteur numéro 4 par élévation excessive de température des barres constituantes du combustible. Au début de l’accident, lors de la formation d’un mélange détonnant d’hydrogène et d’oxygène, des explosions se sont produites, éjectant les barres permettant le contrôle du réacteur. Sa puissance a été multipliée plus de 1000 fois en 5 secondes. Les mille tonnes de la dalle de béton recouvrant le réacteur ont été projetées en l’air et sont retombées de biais sur le cœur de réacteur. Celui-ci s’est dès cet instant fracturé et un incendie très important s’est déclaré. Lorsque la chaleur produite par le réacteur n’est plus évacuée en quantité suffisante par le système de refroidissement, le combustible nucléaire se met à fondre, ce qui provoque la libération de grandes quantités de gaz radioactifs. Cet accident a conduit au relâchement d’un nuage de radioactivité dans l’atmosphère et dans l’environnement. C’est le plus grave accident nucléaire répertorié jusqu’à présent, une réelle catastrophe au niveau de toute l’Europe. Sur place, les premiers jours, on n’a pas du tout mesuré l’ampleur de cette catastrophe. Les équipements sont dérisoires pour les ouvriers et les pompiers chargés d’arrêter l’incendie, qui évidemment sont tous morts très vite. Les populations à l’entour ne sont prévenues et déplacées que très tardivement. On laisse même participer 900 élèves de 10 ans à 17 ans, ce 26 avril 1986, à un marathon tout autour de la centrale nucléaire en feu ! Pour cet article sur cette commémoration, je me suis intéressé à un évènement au cours duquel, j'étais présent. Je revenais juste d'Algérie quand l'incident nucléaire s'était produit le 26 avril 1986. J'aurai peut être mieux fait de rester à Alger mais bon, on ne décide pas de son destin. Ainsi, j'aprenais comme tout le monde l'information par le journal de 13 heures. A ce moment, on avait minimisé les évènements même si Gorbatchev était le président de l'URSS, la langue de bois était encore de mise et il s'était écoulé quelques jours avant que les responsables soviétiques appelent au secours. Et ce n'est que beaucoup plus tard, qu'on comprit que ç'avait été une terrible catastrophe. L'évènement dont je vais vous parler est en réalité un énorme mensonge qui m'avait fait bondir mais que peu de scientifiques n'avaient osé commenter publiquement. Il ne fallait surtout pas affoler l'opinion publique et des gros mensonges, les Français n'ont pas fini d'en digérer encore et encore par la suite. Avant d'aborder le fond du sujet et l'énormité du mensonge, il faut placer le décors tout de même. A ce moment Nicolas Sarkozy encore tout jeune mais comme on dit l'ambition n'attend pas l'âge était déjà il a trente deux ans et cumule déjà les fonctions de maire de Neuilly, vice-président du conseil général des Hauts de Seine, et conseiller régional. C'est sur un point particulier que les avis divèrgent; Les uns disent qu'il occupait dès la nomination du gouvernement en mars 1986, le poste de chargé de mission pour la lutte contre les risques chimiques et radiologiques » au ministère de l’intérieur, dirigé à l’époque par Charles Pasqua et d'autres situent le moment en 1987 sous le gouvernement Balladur où il était en charge du dossier nucléaire au moment où le gouvernement Balladur entreprit de minorer systématiquement les effets de Tchernobyl sur les populations françaises Après la perte de majorité à l'assemblée nationale en 1986, Miterrand devait présider le pays avec un gouvernement de droite sous la direction de Jacques Chirac du 20 mars 1986 au 10 mai 1988. C'est peut dire que cette catastrophe n'était pas la bienvenue. Le mensonge tout le monde a dû en entendre parler. Il s'agissait de ce fameux journal du 13 h, où la présentatrice, l'esprit tranquille parlait du fameux nuage radioactif qui avait été vu en Allemagne mais qui avait eu la surprise de s'arrêter juste à la frontière allemande. Hé oui incroyable mais vrai le nuage n'avait pas franchi la frontière. Ils auraient été même capable de dire qu'ils avaient réussi à l'arrêter parce qu'il n'avait pas de papiers. Un vrai délire mais à l'époque, les Français étaient content d'être rassurés et les agriculteurs et éleveurs ne voulaient pas entendre parler de risque nucléaire. Voilà le gouvernement avait voulu satisafaire les Français en les rassurant. Le 28 avril 1986, vers 13 heures, les Suédois informent directement le Service central de protection contre les rayonnements ionisants (SCPRI), dépendant du ministère de la Santé (mais aussi Centre de référence européen pour la mesure des faibles radioactivités), de la contamination de leur atmosphère qu’ils imputent à un accident nucléaire soviétique. Dans la soirée, le Kremlin reconnait la survenue d’un accident dans un réacteur de type RBMK de la centrale de Tchernobyl, sans en préciser la date, l’importance ni les causes. Le soir même, le Pr Pierre Pellerin, directeur du SCPRI, fait équiper des avions d’Air France, se dirigeant vers le nord et l’est de l’Europe, de filtres permettant, à leur retour, d’analyser et faire connaître la composition de cette contamination. Invité du 13 heures d’Antenne 2, le lendemain 29 avril, Pierre Pellerin fait état de ses contacts avec les experts suédois, dénonce à l’avance le catastrophisme des médias et tient des propos rassurants : « même pour les Scandinaves, la santé n’est pas menacée ». Le soir même, son adjoint, le Pr Chanteur, répond à une question du présentateur : « on pourra certainement détecter dans quelques jours le passage des particules mais, du point de vue de la santé publique, il n’y a aucun risque »[1]. En France (comme en Suisse), les prévisions météorologiques sont favorables, et l’on pense que l’anticyclone des Açores devrait bloquer l’arrivée éventuelle du panache radioactif, ce qu’annonce par exemple Brigitte Simonetta sur Antenne 2 au JT de 20 h, le 29 au soir. Voici un lien qui décrit le parcours du nuage radioactif au dessus de la France. Le 1ermai 1986, alors que le fameux « nuage de Tchernobyl » survolait la France, plusieurs centrales nucléaires voient toutes leurs indicateurs dans le rouge, averties de taux de radioactivité très préoccupants. Après une vérification d’un fonctionnement parfaitement normal de leurs réacteurs, les ingénieurs comprennent que la menace ne vient pas de l’intérieur de la centrale... mais de l’extérieur ! Tous tenus à la confidentialité, personne n’a pu évoquer ce sujet à la presse à l’époque. Film de Wladimir Tchertkoff (2003), prix du meilleur documentaire scientifique et d’environnement |
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