mardi 12 avril 2011

Loi sur le voile: pourquoi ?

villageoises catholiques à Vejer, en Espagne.

C'est clair, je me suis toujours posé cette question pour la simple raison que l'arsenal juridique est assez blindé et qu'il existe déjà des lois qui obligent à circuler dans tout lieu publique le visage à découvert. Cette fixation sur l'Islam est mal ressentie par de nombreux citoyens et d'autant plus que le nombre de femmes à porter le voile intégral est très faible. Et puis dans un pays qui se dit de tradition laïque un jour et un autre jour de tradition judéo chrétienne alors que dans le même temps 2 régions entières l'Alsace et la Lorraine ignorent totalement la loi de 1905 et les lois sur la laïcité, ça dérange. Les propos du ministre de l'intérieur Guéant sur le problème posé par l'augmentation du nombre de Musulmans ont fini par provoquer une cassure au sein de la société française. 

Ces histoires de voilures d'après Leyla Belkaïd n'a rien à voir avec l'Islam  mais en s'attaquant à ce phénomène le gouvernement donne l'impression de stigmatiser la communauté musulmane


La suite plus tard .......
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1 commentaire:

Tahar, coeur de lyon a dit…

Les 127 membres d’une secte religieuse, condamnés à Ankara en raison de leur tenue vestimentaire et de la "loi sur le chapeau", ont été victimes d’une violation de leur droit à la liberté de religion, selon un arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme publié mardi.

Ces 127 personnes, membres d’une secte favorable à l’instauration de la charia en Turquie, avaient passé plus de deux ans en détention préventive, puis été condamnés à une amende pour avoir défilé dans les rues d’Ankara revêtus de leur tenue caractéristique, rappelant celle des principaux prophètes : un turban, un "salvar" (saroual), une tunique et un bâton.

Ils furent condamnés pour "infraction à la loi relative au port du chapeau" (qui interdit depuis 1925 tout autre couvre-chef que le chapeau) et "infraction à la réglementation sur le port de certains vêtements, notamment religieux, dans les lieux publics en dehors des cérémonies religieuses".

Devant la Cour européenne, les autorités turques ont vainement fait valoir que la secte, qui suit les préceptes du chef islamiste Müslüm Gündüz, visait "l’instauration d’un système basé sur la charia en remplacement du régime démocratique actuel", et que ses membres "n’étaient pas guidés par leurs convictions religieuses mais plutôt leur intention de défier la justice".

Dans son arrêt, la Cour européenne estime "injustifiées" ces condamnations pour le port de tenues vestimentaires dans des lieux publics et alloue à chaque requérant la somme de dix euros pour dommage matériel, soit le remboursement de l’amende qui leur avait été infligée plus les intérêts.

Les juges européens soulignent que cette affaire concerne une sanction pour le port de tenues vestimentaires religieuses "dans des lieux publics ouverts à tous, et non, comme dans d’autres affaires dont elle a eu à connaître, la réglementation du port de symboles religieux dans des établissements publics, où la neutralité religieuse peut primer sur le droit de manifester sa religion.

Selon la Cour, les plaignants ne représentaient pas une menace pour l’ordre public et ne faisaient pas de prosélytisme lors de leur rassemblement, leur droit à la liberté de manifester leurs convictions religieuses a donc été violé.

La Turquie dispose de deux mois pour faire appel de cette décision prise par une majorité de six juges sur sept.


Source : La Croix ; 25.02.2010