parole déplacée

Dans un contexte où certains n'ont plus honte de cracher leur haine aux visages de ceux qu'ils méprisent sans pour autant les connaitre juste pour faire comme tout le monde, histoire d'être dans le coup, il est difficile de rester indifférent et de faire comme si de rien n'était. cela fait déjà quelque temps que cette ambiance malsaine je la ressentais en feuilletant les pages d'actualités de certains sites d'informations. On ne voyait que ça des commentaires puant la haine. Malgré les classiques avertissement sur la responsabilité des écrits, les corbeaux et vautours qu'on devrait plutôt appelés chacals et même porcs  en avaient cure; Ils se prenaient pour Charles Martel ou même ces fameux croisés qui n'hésitèrent pas arrivés aux portes de Jerusalem à  massacrés les survivants et affamés à les dévorer. Et ça fait des mois que je m'étais habitué à survoler ces commentaires qui n'étaient jamais supprimés et qui pendouillaient comme des cadavres putréfiés accrochés à un  filin. Et puis pour confirmer ce que je viens d'écrire, jetez un coup d'oeil sur cet article qu'on retrouve sur un site internet dépendant du journal le Monde http://www.lepost.fr/article/2011/03/21/2441907_l-alien-en-france.html . j'ai mis moins de 3 mn pour trouver un article qui suinte la haine et le racisme. Et si à la place du mot alien de l'article il y avait le mot juif. combien de temps aurait tenu l'article. Pourquoi devrai je supporter ces odeurs nauséabondes! Est ce ça la liberté d'expression.

Donc jusqu'à présent, je m'étais retrouvé confronté à ce déchainement de haine uniquement sur internet. Dans la rue, j'étais à peu près préservé plus parce que je n'étais pas le genre à traîner mes basques dans les rues de Lyon sauf que ce lundi, j'avais une mission professionnelle qui m'avait amené à emprunter le réseau de transports en commun. J'avais des objets assez lourds à transporter jusqu'à la gare de la part Dieu et comme j'avais un bus qui démarrait à 200 m de chez moi  qui me déposait à 300 m de l'endroit où je devais me rendre,  je décidai le temps d'une journée de jouer le militant écolo en empruntant les transports. je partageai mon espace vital  en avec d'autres citoyens souvent eux obligés de prendre le bus non par plaisir ou par esprit écologique mais tout simplement parce qu'ils n'avaient pas le choix et là c'était plutôt une question de flous ou de tunes. Il ne restait plus que 100 m avant que je ne descende. Ce jeudi 17 mars au matin, il ne restait plus grand monde. Je trouvais ça bizarre parce que le prochain arrêt où je devais descendre était l'arrêt le plus important et à 8h30, je m'attendais qu'une foule allait descendre; Il est vrai que n'ayant pas dormi de la nuit, je n'avais pas l'esprit très frais. J'avais tout de même remarqué que le chauffeur avait marqué l'arrêt à un endroit pas très éloigné de l'arrêt où je voulais descendre et que pas mal de gens étaient descendus.

Bref, le bus poursuivit son chemin mais à mon étonnement ne marqua pas l'arrêt à l'endroit où j'espérai descendre. je fis gentiment signe au chauffeur de s'arrêter. J'étais fatigué, chargé, pressé. Je n'avais pas dormi cette nuit et donc pas d'humeur à plaisanter.  Le chauffeur, crâne d'oeuf  , lunettes quelconques propres aux myopes sur une face de craie d'un homme qui fait son boulot pour manger et qui semble déteste son métier fit la gueule déjà pas très sympa et de son air le plus méchant me répondit qu'il avait prévenu tout le monde qu'il n'y avait pas d'arrêt à la hauteur du centre commercial. J'avais beau lui répondre que je n'avais pas entendu et en plus, c'est vrai; j'avais le cerveau dans le brouillard et j'étais surtout  préoccupé par la prestation que je devais réalisé. J'insistai presque en le suppléant avec mon air de meskine et il commença à lâcher ses flèches comme pour achever une bête affaiblie; Le salopard avait bien vu que j'étais fatigué et ça m'apprendra à quémander un service à cet enfoiré qui n'avait pas à me répondre sur un ton hautin. je lui avais adressé la parole poliment. Il avait obligation de me répondre sur le même ton. Il n'était pas payé pour donner des leçons aux passagers, usagers des transports en communs  ou clients. Peu importe, il avait obligation de me répondre avec courtoisie et d'autant plus que je lui avais adressé la parole avec respect. Au lieu de ça, j'ai eu le droit à une volée de reproches du genre " vous n'êtes pas un enfant". Cette remarque, il me l'envoya à 2 reprises et je reçus ça comme un  uppercut de gauche. Il n'y était pas aller avec douceur. j'insistais encore et cette fois ci un peu énervée en lui montrant mon chargement plus de 20 kg de marchandises qu'il fallait qu'il m'ouvre la porte parce que je ne pouvais pas me taper tout le trajet retour et que j'étais très pressé. La chance me sourit avec le passage du feu tricolore au rouge. A ce moment, en actionnant le bouton d'ouverture et profitant qu'il n'y avait dans le bus n°37 Vaulx-en-velin - Lyon-Part Dieu que moi , il me cracha à la figure " SORTEZ". Purée, à ce moment là, mon sang ne fit qu'un tour; Plein de souvenirs me remontèrent à la tête. " guerre d'Algérie, les discours racistes de LE PEN, "Chirac picolant avec des boeufs et comprenant que les "bruits et les odeurs " dans les HLM des population africaines pouvaient indisposer des Blancs" et plein d'autres souvenirs encore. Je me retournai dans sa direction avec un regard de tueur qui se retenait et je lui répondis " Monsieur on ne dit pas "sortez" mais " vous pouvez descendre Monsieur". Mais ce con se savait fort par son statut et en abusait.  A Lyon , si vous insultez un chauffeur de bus, vous risquez gros et ensuite tous les chauffeurs de la zone utilisent leur droit de retrait et plantent tous les usagers du réseau de transport.

Et il rajouta encore " SORTEZ" à mon encontre. Je ne sais pas pourquoi , je ne lui ai pas fracassé la tête contre le volant et mis le feu à  "son" bus; Je ne sais pas. Peut être parce que mon client m'attendait et qu'il n'en valait pas la peine. Je ne sais pas mais l'envie m'était venu comme ça pendant 1/4 de seconde de lui refaire le portrait gratis. 

Après cet incident, je ne suis plus sûr que les altercations qui opposent les chauffeurs de bus et certains jeunes sont toujours de la faute de ces jeunes; Le comportement de ce chauffeur bouffé par la haine, méprisant porte préjudice aux transports en communs lyonnais et c'est vrai je n'avais jamais eu à l'intérieur d'un bus un problème de ce genre. ça c'était produit quelques jours après l'annonce de ce fameux sondage sur Lepen qui la donnait présente au second tour.

Cet article se veut comme un message aux chauffeurs de bus histoire de leur dire que le respect est réciproque et que ce genre d'attitude ne peut que leur porter préjudice.