dimanche 24 février 2008

UNESCO attitude

A ceux qui vont en campagne municipale, pensez y, inscrire une partie de sa commune au patrimoine de l'Humanité peut apporter gros en notoriété et en retombées touristiques.

En plus d'inscrire sa ville au patrimoine de l'Unesco, le nec plus ultra à mon avis est de déclarer sa commune ville mondialisée comme l'on fait des dizaines de villes de part le Monde


Article du dimanche 24 février 2008 extrait du journal 'le progres.fr'
L'effet Unesco booste le tourisme à Lyon
Inscrite en 1998 au patrimoine de l'Unesco, Lyon a bénéficié de bonnes retombées touristiques. Profils des visiteurs curieux de notre ville
L'effet patrimoine n'a pas tardé à se faire sentir. Un an après l'inscription, la ville avait enregistré 25 % de visiteurs en plus. Le label Unesco a été un atout incontestable pour le tourisme et le rayonnement de Lyon à l'international, même si son impact direct est difficile à évaluer. « Depuis l'inscription, on n'a plus vraiment de saison touristique, il y a du monde toute l'année », explique Rachel Mallet, conseillère à l'Office du tourisme. Lyon attire de plus en plus d'étrangers. Ils représentent 44 % des visiteurs du pavillon. Les Britanniques forment le plus gros contingent avec les Américains, les Espagnols, les Allemands et les Italiens mais les professionnels du tourisme font état d'une nouvelle tendance. « On reçoit de plus en plus d'étrangers non européens, il a fallu qu'on s'adapte avec des visites et des fascicules en langues étrangères », confie Delphine Faure, coordinatrice culturelle à la Fondation Fourvière. Autre évolution de ces dernières années : le tourisme d'affaires. « Le label Unesco est un atout pour accueillir des congrès. Nous bénéficions des installations adaptées comme l'Amphithéâtre 3000, construit en 2006 », argumente Brigitte Laferrere, directrice de la communication à l'Office du tourisme. Lyon est la 2e destination pour le tourisme d'affaires au niveau national et la 30e sur le plan international. L'astuce pour permettre aux hommes d'affaires de jouer les touristes et se faire rejoindre par leurs familles le week-end, c'est d'organiser les congrès en fin ou en début de semaine. Les hôtels de l'hypercentre ont bénéficié de cet équilibre entre tourisme de loisirs et tourisme d'affaires. « Les taux d'occupation le week-end sont similaires à ceux de la semaine avec presque 80 % d'occupation », explique Rolland Bernard, président de la Chambre de l'Industrie hôtelière. En plus des constructions prévues pour accueillir les congrès, le Grand-Lyon a vu grandir son parc hôtelier avec près de 16 % d'hôtels en plus entre 1996 et 2006. L'inscription bénéficie de manière inégale aux différents quartiers de la ville. Saint-Jean rafle la mise en récupérant la plupart des touristes. « Le Vieux Lyon subit les effets négatifs du tourisme. L'activité commerciale n'est pas forcément à la hauteur du patrimoine de l'Unesco avec cet étalage de terrasses, l'espace est mal occupé », regrette Bruno Delas, chargé de mission « site historique de Lyon ». « Le label Unesco, c'est avant tout une responsabilité. Il y a peut-être plus à dépenser qu'à empocher. Il faut gérer les flux de touristes et éviter que Lyon ne se transforme en ville musée », rappelle-t-il. Nolwenn Hervé
Le bilan dix ans après
En décembre 1998, 478 hectares de Lyon ont obtenu le label patrimoine historique de l'UNESCO. Une décennie après, l'organisation dresse un bilan en demi-teinte de la valorisation du site qui s'étend du boulevard de la Croix-Rousse aux remparts d'Ainay et de Fourvière au Vieux-Lyon. Les doléances de l'Union des Comités d'Intérêt Locaux du Grand-Lyon seront remises aux principaux candidats aux élections municipales. « Des millions de touristes affluent chaque année pour admirer le site, constate Denis Eyraud, le président de l'UCIL. Mais ce qui devrait être l'emblème de la ville n'a pas été exploité au mieux par la Ville ». L'absence de places de parking pour les cars et d'infrastructures hôtelières en nombre suffisant, notamment aux abords de la basilique de Fourvière est pointée du doigt. Autre cause de courroux : l'insuffisance et le manque d'entretien des cent plaques bilingues qui présentent les lieux incontournables du site historique. Des églises aux toits percés « C'est un manque de respect pour les touristes », se plaint Denis Eyraud. Et de citer en exemple Bordeaux, qui vient d'être reconnu cette année par l'UNESCO, « La ville a fait l'effort de s'embellir en profondeur, alors que Lyon ne s'est investi que dans les monuments les plus visibles ». « La galerie marchande des Terreaux n'a toujours pas été réhabilitée et le niveau d'entretien de la place est un peu honteux », regrette ainsi Jean Bailly, le secrétaire général de l'association Lyon-Terreaux. Des parkings pour les riverains La rive droite de la Saône préoccupe également l'UCIL. Toits percés pour les églises Saint-Just et Sainte-Irénée, restauration du Calvaire, la litanie de Monique Mordant, présidente du CIL de Fourvière, est longue. En descendant la colline, ce sont les pavés défoncés de la rue Saint-Jean, la restauration de la maison Renaissance du Chamarier et l'aménagement des quais de Saône pour les piétons qui inquiètent le plus. Parallèlement à la restauration des bâtiments historiques, les membres de l'association d'habitants et de commerçants réclament la construction de parkings souterrains pour les riverains. Selon Michel Marec, du CIL Presqu'île, 44 % des places de stationnement ont disparu sur les pentes de la Croix-Rousse. « Contrairement à ce qui avait été promis par l'équipe du maire, chaque place de stationnement supprimée sur la voirie n'a pas été remplacée par son équivalent en sous-sol », affirme Denis Eyraud. M.G.
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© Le Progrès 2007

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